Daniel Goleman, auteur du best-seller Emotionnal Intelligence a
apporté un nouvel éclairage sur cette question et bien d'autres. Notre
intelligence cérébrale et notre acuité émotionnelle forment
un subtil mélange qui se renforce mutuellement. Entre la conscience
et le contrôle de soi, la motivation et l'empathie, l'ouverture
d'esprit, le tact et la diplomatie, c'est une autre façon
d'être bon ou meilleur. Le marché du travail l'a déjà intégré comme
un facteur clé de la réussite.
Plus créatif, plus productif, plus flexible et plus convivial,
tels sont les mots d'ordre pour devenir propriétaire de sa vie.
La peur, l'anxiété, l'irritabilité ou la déprime et leurs
conséquences : problèmes familiaux, conflits de travail, toxicomanie,
alcoolisme, ... sont autant d'indicateurs à prendre en
considération pour agir et surmonter les difficultés.
Les formations destinées au Top management, middle management ont
connu les brain ou Team builiding, il est temps de passer au Heart
Building.
Le développement et l'expression de l'intelligence sont intimement
liés aux facteurs émotionnels comme le rappelle le psychologue Michel
Trudeau.
Nombreuses sont déjà les personnes qui ont conscience que seul le QI
ne permet pas d'assurer un succès personnel et professionnel. Weschler
l'avait déjà mis en évidence en 1940. Ces travaux
développés par Tooby en 1985, Oatley & Jonson-Laird en 1987 et
Damasio en 1994 reprécisaient que les émotions favorisent l'adaptation
d'une personne à son environnement. Cela sera vulgarisé
en 1995 avec les recherches de Goleman.
Comment rendre la réussite accessible à tous ?
L'intelligence émotionnelle vise à fournir un cadre scientifique à
l'idée que les personnes diffèrent dans la manière dont ils identifient,
utilisent, comprennent et régulent leurs émotions.
L'intelligence émotionnelle est une habileté et un trait de
personnalité qui permet un bien-être, une maitrise de soi, des
compétences émotionnelles et sociales. C'est également une source
d'information qui ne peut être ignorée même si elle ne change rien à
une situation mais à contrario elle peut empêcher d'agir de manière
appropriée en faisant interpréter faussement une situation
et nous transformer en bovins qui ruminent.
Prendre conscience de ses émotions permet d'identifier, de
communiquer et de les réguler pour mieux faire baisser notre stress et
quitter un cercle vicieux. Ainsi, en décodant le message véhiculé
par nos émotions, nous pouvons déterminer si l'émotion est
appropriée au contexte. De là, nous pouvons développer une stratégie
appropriée.
Aussi bien dans la formation initiale (éducation) que dans la
formation continue (tout au long de la vie), les émotions vécues par les
élèves ou les apprenants ne tombent plus dans les pièges
culturels classiques. Des enseignants aux formateurs, les émotions
deviennent une composante de l'apprentissage.
Pour répondre à la soif d'apprentissage et de connaissances, il est
important de prendre en considération les différentes formes
d'intelligences des individus (spatiale, musicale, linguistique,
kinesthésique, interpersonnelle, intra-personnelle et
logico-mathématique).
La prise en compte de ce nouveau paradigme de l'intelligence est un
facteur de réussite scolaire et professionnelle. Il accentue, notamment,
l'auto-motivation et la persévérance face aux défis
quotidiens.
Le plaisir des performances ou les joies de l'apprentissage ? La réussite vie devient un long fleuve émotionnel.
En 1997, Csikszentmihalyi précise les conditions et impacts d'une
plus grande fluidité émotionnelle avec nos capacités individuelles à
mettre nos émotions au service de la performance et de la
créativité.
Être ici et le faire maintenant au lieu de tenter de motiver sur une
utilité à moyen ou long terme permet de développer un climat favorable
qui stimule l'intérêt des participants. Qu'une tache
soit trop facile ou trop difficile fait émerger ennui ou anxiété.
Les interruptions régulières ou permanentes ou une surcharge
d'activité peuvent créer des barrages où les émotions viendront alors
parasiter les capacités d'analyse de notre cerveau.
L'échec scolaire devient une réalité identique aussi bien pour les
plus intelligents que pour les moins intelligents même si les ressorts
sont différents.
Le web, les réseaux sociaux permettent cette autonomie dans
l'apprentissage. J'apprends quand je veux, où je veux avec qui je veux.
De plus l'apprentissage informatique permet d'individualiser
les parcours en fonction de l'intelligence du participant.
Les intuitions de Jung, Piaget, Rogers ou Adorno sont confirmées par les développements des neurosciences.
Pour aller plus loin :