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31 août 2013

Recrutement & Emploi : L'analyse de vos postes et de l'environnement professionnel


Bonjour Agent M
Heureux de vous retrouver ici.
Vous vous interrogez sur vos compétences ?
Nous allons y répondre en quelques étapes.




Agent M

Il est préférable d'être à deux pour cet exercice. L'un écoutant les explications de l'autre. Seul-e, vous avez un risque très élevé de l'arrêter en cours de route. Soyez vigilants.



Les principales missions du poste  

Elles sont en nombre limité : Quatre à sept au maximum



Votre rôle dans le service ? 

Des outils d'aide à la créativité
Cliquez pour accéder aux ressources
  • En quoi est-il différent de celui des autres ? Si la fonction venait à disparaître, que manquerait-il à l’ entreprise, au service ? 
  • Identifier la raison d’être du service  en quelques lignes 
  • Identifier la raison d’être de la fonction ou des fonctions en quelques lignes
Pour vous aider à mieux définir les principales missions de vos postes précédents :

Qui a besoin de ce travail ? Quelle personne ? Quelle fonction ?
S’agit-il de clients internes ou de clients externes ?





Une mission permanente se compose de trois éléments :






1 - Le degré de responsabilité ou impact sur le résultat identifié

Direct et primordial : Vous êtes le seul garant du résultat et avez les leviers nécessaires pour agir.

Direct et partagé : Vous êtes garant du résultat mais votre responsabilité est partagée avec un collègue.

Indirect : Vous participez au résultat atteint par d'autres

2 - Le résultat permanent attendu

Quelle responsabilité pour quel résultat final et dans quel domaine ?

Exemple : assurer les objectifs du service 

3 - Les activités principales 

Quels sont les moyens pour arriver au résultat attendu ?


La trilogie des savoirs




Cette étape demande de l'effort et la réflexion 





Trois domaines 
1 - Le domaine du savoir

Il concerne le domaine des connaissances, théories, méthodes, techniques professionnelles générales…   
Connaître le secteur d’activité de l'entreprise
Connaître la législation du travail  
Connaître le principe de fonctionnement d’une Entreprise de chaudronnerie
Connaître …………………………

2 - Le domaine du savoir-faire 

Il concerne le domaine des gestes, mouvements, modes opératoires, mises en pratique des connaissances. 
Rédigez un compte-rendu de visite  
Construire un plan d’actions commerciales 
Organiser une campagne de sensibilisation à la sécurité sur les chantiers  
Rédiger un livret d’accueil  
Gérer ………………………………..  


3 - Le domaine du savoir-être 

Il concerne le domaine des comportements et des attitudes. 
Etablir une relation positive avec autrui 
Ecouter  
Se remettre en cause  
Avoir confiance en soi  
Faire face au stress  
Etre…………………………

Face à chaque activité, identifiez les compétences nécessaires correspondante et en face de chaque compétence identifiée, repérez s’il s’agit d’une compétence relevant :
  • D’un savoir : S
  • D’un savoir faire : SF 
  • D’un savoir être : SE 
Fiche de compétences - Synthèse
 
La colonne ‘priorité’ est destiné à classer par ordre d'importance vos missions principales.

Missions Principales Activités
Types de savoirs Priorités





Mission 1
Mission 2
...
Activité 1
Activité 2
...

S1 / S2
SF 1 / SF 2
SE 1 / SE 2
1
2

22 août 2013

Le tableau de bord (Recrutement)

Salon RH Code7H99 : Le recrutement des intermédiaires de l'emploi



Vidéo réalisée en août 2010



Le tableau de bord du recrutement
 Items Inexistant Médiocre Moyen Encourageant Excellent
Formalités juridiques          
Pièces à fournir          
Visite médicale          
Contrôle de références          
Validation de la qualification          
Contrat de travail          
Discrimination          
Handicap          
Junior          
Senior          
Fonction publique          
Accident du travail          
Bassins d'emplois          
Analyse des ressources internes          
Evolution prévisionnelle          
Accueil          
Organisation          
Procédure          
Climat          
Accompagnement          
Orientation          
Analyse du besoin          
Fiche Entreprise          
Conditions Générales          
Solutions de remplacement aux CDI          
Métiers les plus recherchés          
Métiers en tension          
Fiche de Poste          
Recherche de candidatures          
Sourcing          
Candidatures spontanées          
Annonces Presse          
Annonces web          
Réseaux Sociaux          
Ecoles - Centres de formation          
Mairie - Missions locales - Pôle Emploi          
Evénementiel          
Salons          
Speed Emploi          
Selection des candidats          
CV + Tests + Entretien          
Tests + Entretien + Dossier de candidature          
CV anonyme + Tests + Entretien          
Assesment Center          
Autres          
Suivi de Mission - Intégration          
Accompagnement adapté          
Suivi réalisé          
Turn-Over          
Formation - Fidélisation          
Informations FASTT          
Informations FAFTT          
DIF          
CIF          
VAE -VAP          
Turn-Over          
Qualité du recrutement          
Candidats reçus/ Candidats retenus          
Candidats retenus / Abandons de mission          
Efficience des Sources par métier          
Délais de recrutement par qualification          
 
La qualité de ce tableau de bord se nourrit de vos commentaires et suggestions

Agence d'intérim et d'emplois : Organisation et qualité


Les 4 dimensions du recrutement des agences d'emplois
 

5 août 2013

Carrière & Professionnalisation : Ce que vous avez peut-être manqué cette année !

Europe & Emploi
(politique)
Emploi & Législation
( Réflexions pratiques)
Législation & Prévention
 (Constats opérationnels)

Prévention & Pédagogie
(informations formatives )
Pédagogie & Innovation
(Demain se réalise aujourd'hui)

13 juin 2013

Albert Jacquard : Un travail ? Un emploi ? Une activité ?


Albert Jacquard, né à Lyon le 23 décembre 1925, est un chercheur et essayiste français. Spécialiste de génétique des populations, il a été membre du Comité consultatif national d'éthique. Auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, il tient un discours humaniste destiné à favoriser l’évolution de la conscience collective.
Président d'honneur1 de l’association Droit au logement, il est aussi membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence. Il a animé durant 9 ans, de septembre 2001 à juillet 2010, une chronique radiophonique quotidienne sur France Culture.
Il est également connu pour ses engagements citoyens, parmi lesquels la défense du concept de la décroissance soutenable, le soutien aux mouvements du logiciel libre et à la langue internationale espéranto.
Wikipédia

6 juin 2013

Madame Pourquoi et Monsieur Comment face à l'emploi : Qu'en pensent leurs enfants Créativité et Innovation

Vous comme moi pouvons nous interroger sur la pertinence des écoles de l'excellence française comme l'ENA, Polytechnique, Sciences Po, et celles du management dont sont issus un grand nombre de hauts fonctionnaires et de ministres en charge des questions d'emploi à la lecture de la dernière statistique officielle de l'INSEE sur le taux de chômage en France : 10,4 %, tout en sachant, ne nous mentons pas ni ne soyons dans le déni, qu'officieusement ce pays compte près de 9 millions de personnes en situation de fragilité, voire d'extrême fragilité face à l'emploi (chômeurs indemnisés, non indemnisés, radiés, intérimaires, bénéficiaires des minima sociaux RSA et les jeunes de - 25 ans non comptabilisés).

Vous comme moi avons des solutions à proposer que ce soit par notre propre expérience ou nos lectures sur le web. Parce que nous pouvons être les parents d'enfants au chômage ou les enfants de parents chômeurs, parce que l'un de nos amis est au chômage ou même vous, parce que nous pouvons être un professionnel au service des exclus du travail ou appartenant aux professionnels du recrutement, chacun de nous a déjà remotivé, conseillé ou bénéficié de conseils institutionnels ou privés pour avoir ou retrouver un emploi.

Vous comme moi savons également qu'il n'existe pas un profil type de la personne sans emploi, des illettrés et non diplômés aux titulaires d'un master ou doctorat , des jeunes sans expérience aux seniors  sur-expérimentés, des valides aux handicapés, des femmes au foyer qui retournent sur le marché de l'emploi à ceux qui ont décidé de se ré-orienter professionnellement, il serait plus que restrictif d'identifier des familles types, de réduire chacun à une case pour ensuite déterminer des axes de solutions. Nous pouvons cumuler des critères. Nous savons que la réalité n'est pas si simple.

Je n'entrerai pas dans des considérations politiques sur les oligarchies, la guerre des classes pour tenter de trouver la ou les raisons qui font qu'indépendamment que ce soit la droite ou la gauche au pouvoir avec leur idéologie respective, les deux ont échoué et échouent, et je ne vais pas vous faire perdre votre temps à tenter de démontrer que le recours aux solutions proposées par les extrêmes auraient de meilleurs résultats.

Vous comme moi, au delà de nos sensibilités politiques nous nous posons la même question :


Pourquoi les solutions Emploi ne fonctionnent pas ?

Face à ce chômage de plus en plus mortifère, nous éprouvons chacun le besoin de commencer notre réponse de la manière suivante : s'il y a un tel chômage c'est parce que : ...
  • la compétitivité
  • l'innovation
  • les charges patronales
  • l'assistanat
  • le manque de formation
  • ...
Cette liste comporte autant d'items que de personnes qui pourraient y répondre.

Notre besoin de recherche d'une causalité primaire, simple, nous amène souvent, vous comme moi, à commencer nos propositions de solution par :
  • C'est à cause de ...
  • Pourquoi ?
  • C'est parce que ...
Quand nous croyons être plus intelligents que les autres, nous développons des raisonnements plus complexes, des solutions dites multi-factorielles, et nous pouvons émettre des raisonnements de type : arrêtons de nous demander pourquoi, la solution est ailleurs, j'ai la solution, il suffit de se demander : 
Être dans le présent, comment puis-je agir sur le chômage ?
Au lieu de puiser dans le passé, il suffirait d'adopter une démarche volontariste, d'être actif dans sa recherche d'emploi, cela passerait par :
  • Le développement de sa marque personnelle avec le personnal branding
  • La maîtrise des réseaux sociaux au service de l'employabilité (LinkedIn, Viadeo, Twitter, Facebook, ...) et de notre image numérique
  • Savoir rédiger un CV attractif
  • Maîtriser l'art des entretiens de recrutement
  • Développer son réseau pour connaître les offres d'emploi du marché caché
  • Savoir être recruté par smartphone (parce que les recruteurs multiplient les canaux de contact)
  • ...
Là encore, la priorité, pleine de bon sens, à mettre en avant aura autant de réponses que de conseillers et vous comme moi savons qu'en période de chômage critique comme nous la connaissons, les conseillers sont presque plus nombreux que les chômeurs.

Je ne vais pas désigner un coupable (le chômeur, le politique, l'entreprise, le service public), je ne vais pas développer une vision négative du système (capitalisme, socialisme, révolution verte), je ne vais pas vous projeter dans un avenir négatif (croissance et emploi sur une planète aux ressources finies et limitées ou renouvelables mais supprimant toute notre manière de vivre actuelle), ni vous culpabiliser en vous proposant une auto-évaluation pour vous démontrer toutes vos faiblesses, vos axes de progrès prioritaires, etc...

Si j'ai choisi cette illustration c'est parce qu'elle met en évidence que dans les solutions emplois comme ailleurs aussi, nous avons une chaine de personnes qui, comme vous et moi, se sont documentées, se sont formées, ont expérimenté, se sont professionnalisées en s'appuyant sur les travaux de chercheurs, de praticiens et des bénéficiaires. 
Les résultats ont été quantifié, leurs impacts qualitatifs ont été étayés et aujourd'hui pour qui souhaite retrouver un emploi, de nombreux accompagnements professionnels sont proposés et fonctionnent. 

Vous comme moi, nous pouvons lire les taux de réussite de chaque solution et de leurs combinaisons et nous ne pouvons être qu'étonnés du grand fossé entre ces théories, les discours et ce quotidien : 10,7% de chômeurs et 9 millions de personnes en difficulté sur le marché de l'emploi.


Depuis quand savons-nous avec certitude que l'entretien de recrutement ne sert à rien et il est contre-productif ?
Pourtant la majorité des entreprises continuent à utiliser cette solution
Depuis quand savons-nous que nos traces sur Internet peuvent être pénalisantes pour accéder à un emploi ?
Pourtant, nous continuons de communiquer sur les réseaux parfois de manière purement émotionnelle

Depuis quand savons-nous que la réputation d'une entreprise impacte la qualité des futurs candidats postulant ?
Pourtant la responsabilité sociale des entreprise a encore été mise à mal avec les accidents au Bangladesh, la politique de rémunération des patrons et des salariés, etc...

Depuis quand ....La liste est encore presque infinie.

La diversité et la complexité des situations font que les constats de la recherche, l'expérience des utilisateurs ne peuvent être traduits en recette Emploi - Miracle qui fonctionneraient pour tous.

Les solutions développées par les allemands sont, peut-être bonnes pour les allemands, ils ont voté pour ses solutions, tout comme les solutions développées par les français reposent sur la complexité française.

Entre ce que nous apprennent les sciences et la pratique des uns et des autres, il y a un état de l'art. L'accompagnement Emploi est un art au sens où il ne peut être dominé par des prescriptions techniques, des expertises de routine mais il est le résultat des qualités et des contingences de chacun qui vont se manifester pendant la recherche d'emploi, le recrutement et la période d'essai.

Bien sur, nous sommes à la croisée des chemins avec cette troisième révolution industrielle que nous vivons, cette énergie qui devient renouvelable et ses communications qui sont de plus en plus numériques et il n'est pas inutile pour réduire le chômage, pour créer des emplois, pour améliorer les conditions de vie et d'avenir de rapprocher de nos pratiques actuelles des nouvelles découvertes scientifiques mais aussi solides soit les argumentations de telle science, de telle analyse, de tel cadre d'analyse et de réflexion sur l'employabilité, la professionnalisation, et plus globalement sur les vertus de telle politique Emploi, chacun devra faire preuve de souplesse et de créativité face à un candidat, un recruteur, un conseiller emploi.

Ce défi quotidien n'appartient pas à l'état, n'est pas la propriété de tel parti politique, il nous est propre, spécifique, unique.

Les bases sont bien évidement d'avoir des stratégies plus complètes sur les processus d'employabilité, de professionnalisation et de recrutement car comme j'espère l'avoir expliqué notre réalité devient de plus en plus complexe.

De nos croyances, de nos expériences, de notre éducation, qui peuvent être autant de freins pour réduire ce fossé entre des recherches qui démontrent le bienfait de telle solution et notre maîtrise et performance de la dite solution dans nos pratiques quotidiennes.

Vouloir réduire ce grand fossé, s'attaquer à la difficile relation entre études et pratiques professionnelles ne peut se réaliser et se réussir qu'avec un environnement constructif, collaboratif, disposant de régulateurs opérationnels. 

Créer des guides Emploi ne garantie pas leur diffusion, leur utilisation ou leur maîtrise car vous comme moi avons des filtres divers et variés.

Croire que suivre une formation va créer le changement attendu relève de la même illusion, chacun irait dans un atelier et Hop Transformation, nous ne sommes pas des machines.

Oui, la formation est incontournable et permet, quand elle est régulière, de favoriser ce changement, cette modification des pratiques, cette amélioration tant souhaitée par chacun mais que nous montre les tendances aujourd'hui ?
  • Suppression du ministère délégué à la formation professionnelle
  • Difficulté d'accès à la formation pour les plus défavorisés (chômeurs et salariés)

« Dans la vie il n'y a pas de solutions ; il y a des forces en marche :

 il faut les créer et les solutions suivent.  »

Antoine de Saint-Exupéry

28 mai 2013

Emploi et Formation dans l'industrie française ? Innovation et Créativité

Quand le Figaro titre : Pays de Loire : la bataille des emplois des non pourvus, il s'agit de mettre en avant la construction d'un centre de formation en alternance dans les technologies avancées comme solution miracle à la pénurie de candidats compétents pourtant nécessaires à l'industrie locale d'aujourd'hui et de demain. Simplement, les récents évènements médiatiques n'invitent pas les jeunes et les autres à se former et à rechercher un emploi dans l'industrie. Avec 29 400 emplois industriels supprimés en 2012 et 40 000 menacés en 2013, qui peut penser qu'un travail ou un emploi dans l'industrie est moteur d'avenir ?

De là, différents débats d'experts expliquent qu'il faudrait faire ceci ou cela pour remédier et au chômage et au déclin de l'industrie française :

Anne Lauvergeon vient d'être nommée à la tête de la commission Innovation 2030 pour imaginer en 3 mois (oui oui 3 mois) l'avenir industriel de la France. Elle peut s'appuyer sur les plus que nombreux rapports aussi bien de l'ex Centre d'Analyse stratégique devenu Commissariat général à la stratégie et à la prospective que ceux des différents think tank français, européens ou internationaux et bien évidemment s'appuyer sur les réalités territoriales de la France...3 mois quand même...surtout quand on connait le bilan d'AREVA après son passage.

Évidemment les premiers détracteurs expliqueront que c'est la faute à la formation professionnelle et aux différentes politiques de l'emploi que la France n'a pas su cultiver la valeur ajoutée de son industrie, la valoriser comme ... les allemands par exemple ou les chinois.

Ainsi, il n'est pas rare de lire ici ou là qu'il faudrait baisser les salaires, augmenter le temps de travail, favoriser la mobilité des salariés, développer les contrats en apprentissage ou en alternance (On retrouve le Figaro) pour motiver on ne sait pas trop qui à vouloir travailler dans un secteur apparemment sans avenir et sans les acquis sociaux des autres secteurs d'activités...Bref, il s'agirait de faire un peu plus de la même chose pour que l'industrie en France retrouve un peu de son arrogance et de sa superbe.

Première question !
Le problème vient-il du traitement du chômage structurel soit de l’inadéquation des qualifications des offreurs de travail aux besoins des entreprises ?

Deuxième question !
Le problème vient-il du traitement du chômage conjoncturel soit du ralentissement de l’activité qui réduit la demande de travail des entreprises et donc le niveau général d’emploi de l’économie industrielle ?

Pour répondre à ces deux questions, il faut savoir comment fonctionne l'offre de formation en France, comment salariés et direction peuvent discuter de l'avenir des métiers et des perspectives d'emploi, et s'appuyer sur les vecteurs de croissance pour mettre en place des solutions, avec les différents relais nationaux, régionaux, locaux, bref avec les territoires, vous me suivez toujours ?


Toutefois, quand Karim, entrepreneur dans l'industrie peine à recruter des salariés, il ne peut que s’énerver quand il lit les statistiques de chômage de sa région, qu'il contacte Pôle Emploi ou un organisme de formation. Il n'arrive pas à recruter alors que son bassin d'emploi connait un chômage connu de tous. Il a beau multiplier ses annonces de recrutement tous canaux confondus. Rien n'y fait, il ne trouve pas une personne compétente et les démarches pour former un jeune motivé ou un reconverti presque épanoui semblent bien compliquées.

Il faut dire qu'à l'école, seuls les élèves les plus nuls seront souvent orientés sur les filières d'emploi de notre entrepreneur, mais dans le même temps le discours généralisé des entrepreneurs à expliquer que les salariés coutent trop cher n'incite pas non plus à vouloir travailler chez eux quand on est en âge de s'orienter. Sans compter que les conditions de travail véhiculées par les salariés eux-mêmes n'invitent pas à postuler en premier temps dans les entreprises industrielles.

Les solutions proposées par les pouvoirs politiques qui recrutent pourtant la crème de la crème avec l'ENA, HEC, Polytechnique, etc... ne fonctionnent toujours pas. Karim n'arrive toujours pas à recruter dans son secteur et il perd des contrats qu'il ne peut honorer.

Ces 10 dernières années, la montée en puissance des actions locales avec le territoire qui pouvaient faire croire à notre entrepreneur que la solution allait arriver n'apportent pas les résultats attendus, la régulation entre l'offre et la demande se fait attendre. De plus, un territoire qui serait spécialisé sur un type d'emploi peut-il plaire à tout le monde à l'heure des possibles avec Internet ?

Le miracle n'a pas eu lieu

État, collectivités territoriales, maisons de l'emploi, Pôle Emploi, organismes paritaires de formation ont eu beau se rejoindre sur le projet GTEC (gestion territoriale de l’emploi et des compétences), les querelles de chapelle l'ont emportées sur le bien commun et notre entrepreneur n'est pas exempté de responsabilité avec sa politique RH presque inexistante et sans représentant RH professionnel, point d'avenir.

Des kits de solutions ou des conditions de réussite ? Intérêts collectifs et intérêts du territoire

Quand le carnet de commandes est en berne, tant le chômage partiel peut -être une solution temporaire (espoir d'une reprise) tant d'autres solutions nécessitent aussi l'engagement de l'entreprise avec des politiques d'essaimage pour perpétuer la valeur des compétences acquises des salariés au profit du tissu territorial dont fait partie l'entreprise.


Favoriser la mobilité des salariés au profit du dynamisme économique du territoire, développer l'innovation en partenariat avec l'offre de formation continue, améliorer l'attractivité de l'entreprise en développant l'employabilité de tous les personnels, développer le sentiment d'appartenance en facilitant les conditions de développement du territoire sont des solutions qui ont déjà été testées et validées comme pertinentes et productives.

Une entreprise qui se voudrait leader sur son marché peut s'engager dans la formation de plus de personnes dont elle a besoin, en les orientant par la suite sur ses sous-traitants et augmenter ainsi la qualité globale de sa chaine de production, de commercialisation, etc...mais pour cela il faut passer de l'idée de construire sa réussite à co-construire sa réussite.
 
Tant que l’entreprise est assurée de pouvoir disposer à l’endroit où elle s’établit d’une main d’œuvre prête à travailler aux conditions requises de mobilité, de qualification et d’efficacité, elle n’a d’ailleurs aucune raison d’intégrer une problématique territoriale à son modèle RH. Or, en cherchant des solutions à ses propres problèmes que l’entreprise est amenée à contribuer à une action collective dont les retombées profiteront plus largement au tissu économique local au lieu de se se comporter en «consommateur exigeant» et opportuniste.


Mintzberg et le modèle du jardinier
Le « jardinier méticuleux» sait que seule une intervention continue pourra lui permettre, le moment venu,de trouver dans le territoire les ressources dont il aura besoin pour son développement futur.
Au départ, les stratégies émergentes ressemblent plus aux mauvaises herbes qui poussent dans un jardin sauvage qu'à la culture des tomates en serre. Ces mauvaises herbes prolifèrent dans la mesure où elles sont adaptées à l'environnement. Gérer ce processus, ce n'est pas pré-concevoir des stratégies, ni se précipiter pour arracher les plantes sauvages. Le chef d'entreprise commencera par créer le climat dans lequel une large variété de stratégies pourront surgir puis encouragera celles qui montrent un potentiel de réussite et découragera les autres. C'est ainsi qu'en bon jardinier il parviendra à exploiter une riche récolte de stratégies efficaces.

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