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3 janv. 2020

Vanessa Springora, Bianca Lamblin et Cécile de Volange, l'histoire de la pédophilie féministe à la française ?

Lors de notre précédent article : La Pédophilie en France : la fin d'une omerta ?, nous avons traité ce sujet sous l'angle de la presse française et des abus sexuels sur enfant du 19 ème siècle à nos jours.

Le livre Le Consentement de Vanessa Springora défraie la chronique et toutes les féministes françaises sont sur le pont à crier avec la meute contre Gabriel Matzneff et les cercles littéraires qui l'accueillent et font de lui un écrivain édité par la Maison Gallimard. 

Pour les féministes françaises, la femme est sous domination masculine même si la domination masculine n'existe pas et elles sont prêtes à toutes les manipulations statistiques pour affirmer que la femme sans la féministe est une condamnée, incapable de reconnaître son statut de victime éternelle. 

Nous avons déjà consacré plusieurs articles sur les impostures et faillites des féministes françaises :





Revenons au débat suscité par Le consentement de Vanessa Springora ou de l'histoire du libertinage à la pédophilie et pédocriminalité en France.

En 1782, Pierre Choderlos de Laclos publie Les liaisons dangereuses mettant en scène trois protagonistes : le couple libertin composé de la Marquise de Mertueil et du Vicomte de Valmont et de leur proie Cécile de Volange, agée de 15 ans.
A cette époque, les rapports sexuels avec mineurs sans violence ne sont pas condamnés. Il faut attendre 1832 pour une condamnation si la personne mineure est âgée de moins de 11 ans. Il est fréquent dans le milieu aristocratique que des jeunes filles de 11 ans à 15 ans soient mariées à des hommes plus âgés.
Les meneurs de jeu sont ces libertins qui n'ont pour but que de séduire et arriver à leur fin avec les femmes qu'ils rencontrent. 
En un mot : collectionner les conquêtes. Mais les libertins apprécient aussi la compagnie de jeunes filles. 

« Déflorer une vierge, n'est-ce pas un projet plus excitant... »
La marquise de Mertueil

Imagine-t-on quel serait le livre écrit par Cécile de Volange, quarante ans après avoir été déflorée par le Vicomte de Valmont sur les conseils de la Marquise de Merteuil, amie de sa tutrice ?

Quelques siècles plus tard en France ... Simone de Beauvoir souvent considérée comme une théoricienne importante du féminisme, notamment grâce à son livre Le Deuxième Sexe publié en 1949, elle a participé au mouvement de libération des femmes dans les années 1970.

 « On ne naît pas femme, on le devient »
Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir, enseignante bisexuelle, a pour habitude de coucher avec de jeunes élèves du Lycée Molière où elle enseigne. Elle est dans ce qu'on appelle en 2020, un détournement de mineurs.

Est-ce pour cette raison que la Secrétaire d’État à l'égalité homme - femme, Marlène Schiappa a déclaré à propos de la femme d'Emmanuel Macron, le président de la République Française : « Brigitte Macron est la nouvelle Simone de Beauvoir » ?

Simone de Beauvoir a couché avec différentes élèves et elle en a partagé certaines avec son compagnon Jean-Paul Sartre.

Bianca Lamblin, le jouet sexuel de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre tel qu'elle le raconte dans Mémoires d’une jeune fille dérangée (Balland, 1993), et c’est dans le vitriol qu’elle trempe sa plume comme on dit du livre de Vanessa Springora.

La ressemblance avec l'histoire entre Vanessa Springora et Gabriel Matzneff devient alors évidente, tout comme la continuité avec Les Liaisons Dangereuses.

« L’intelligence de son regard d’un bleu lumineux nous frappa dès le début », écrit Bianca Lamblin, qui porte alors son nom de jeune fille, Bienenfeld. « A seize ans, on est facilement ébloui », ajoute-t-elle.  

Vanessa Springora, directrice des éditions Julliard, l’auteure se souvient d’un « bel homme » au « physique de moine bouddhiste émacié », aux « yeux d’un bleu surnaturel » et à la présence « cosmique » dans Le consentement.

Vanessa Springora : « Par son statut d'écrivain, Gabriel Matzneff redoublait son entreprise de prédation par une exploitation littéraire de cette séduction et de possession des jeunes filles et jeunes garçons. Il utilisait la littérature pour continuer à assouvir ses pulsions ». Elle aurait pu rajouter comme elle est censée avoir une culture littéraire en sa qualité d'éditrice, à la manière d'une Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre s'appuyant sur leur aura littéraire et féministe pour mettre dans leur lit des jeunes élèves.

Après la mort de Simone de Beauvoir sont publiées les Lettres à Sartre, dans lesquelles Bianca Lamblin est nommée Louise Védrine, et une biographie de Beauvoir de Deirdre Bair qui révèle la véritable identité de Louise Védrine. Bianca Lamblin, humiliée et blessée par ce qu'elle découvre dans ces lettres, répond aux écrits posthumes de Beauvoir par une autobiographie intitulée Mémoires d'une jeune fille dérangée. Elle y décrit comme Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont abusé d’elle à l’âge de seize ans et écrit :
« J’ai découvert que Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler, ou faut-il dire plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre. ».
Quant à Sartre, avec lui aussi la relation prit son temps au début, et fut philosophique avant de passer au lit, mais on le sent plus prédateur, car il est question de seulement quelques semaines, et pas de profiter d’une contingence de voyage, mais de planifier une défloration de la façon la plus directe et sciemment immorale possible (l’auteure parle de « muflerie »). Alors qu’il conduit Bianca dans sa chambre d’hôtel, il lui dit froidement : « La femme de chambre de l’hôtel va être bien étonnée, car hier j’ai déjà pris la virginité d’une jeune fille » (p. 55).

Conséquents dans leur perversion, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre signèrent des pétitions en 1977 appelant à la dépénalisation de la pédophilie, dénonçant la condamnation de trois hommes pour avoir eu des relations sexuelles avec des enfants de douze et treize ans.   

Dans l'affaire qui oppose Vanessa Springora à Gabriel Matzneff, ce dernier a publié de son vivant les lettres de Vanessa quand elle avait 14 ans où elle lui déclare son amour d'alors.
Cette publication vaut condamnation de la part de Marlène Schiappa qui le qualifie de pédocriminel, ce qu'elle ne fait pas pour Brigitte Macron.
Le camps des pro-pédophiles s'est appuyé en France sur les sciences sociales et la psychanalyse en avançant que l’enfant est un pervers polymorphe à la sexualité débridée. Ils expliquaient que le regard sur la pédophilie est une construction sociale et culturelle, donc arbitraire, soit qu'on pouvait s’en affranchir. 
Tout comme les féministes d'aujourd'hui s'appuient sur les sciences sociales pour expliquer que le genre et la parentalité sont une construction sociale pour vendre l'idée de la PMA / GPA et que chacun peut déterminer son sexe.


Par ailleurs, l'injonction à se considérer comme victime et à écarter toute personne ayant un vécu différent est à nouveau en marche. Si une personne ne déclare pas ne pas avoir été traumatisée par une relation dissymétrique, elle est considérée comme pro-quelque chose. Certains psychiatres regroupés en association de lutte contre les viols expliquent que tout viol laisse un traumatisme éternel, ce qui est faux mais c'est leur stratégie pour se créer une rente financière avec les subventions, peu importe qu'ils créent par ces discours de nouvelles victimes, qu'ils exigent le silence des voix discordantes comme n'importe quel mouvement sectaire et qu'ils mettent en place des statistiques dont les hommes violés disparaissent.

Que disent les féministes qui idolâtrent les pédophiles Simone de Beauvoir ou Colette à propos de Gabriel Matzneff ?

L'exemple de la franc-maçonne féministe Françoise Laborde :
 

La question du consentement n'est pas une problématique morale contrairement au traitement actuel mais une question de légalité, soit pour la justice,  un traitement au cas par cas.  La loi actuelle fait que la majorité sexuelle est à 15 ans, ce qui n'empêche pas des jeunes filles d'être une mère à 14 ans, elles ne sont pas avortées au nom du principe qu'elles ne peuvent être consentantes à la maternité à cet âge là.
La loi permet de condamner les détournements de mineurs et nous pouvons observer qu'en France, tout dépend de qui détourne : un homme ou une femme !

Pour conclure, l'événement littéraire qui ne sera pas relayé par les féministes françaises : l'ouvrage de Joffrine Donnadieu.

« Depuis dix ans, j'anime des ateliers d'expression et de théâtre dans deux hôpitaux, à Paris.

Le premier, à la Salpêtrière, concerne des enfants et des adolescents dépressifs, suicidaires, maltraités, parfois à la lisière de la schizophrénie. Le second, à Necker. 
A l'intérieur de ces ateliers, j'ai entendu beaucoup de témoignages d'enfants abusés par des femmes. Romy est une sorte de mosaïque de tous ces récits. » 
 Joffrine Donnadieu
Une histoire de France

28 déc. 2019

La pédophilie en France : La fin d'une omerta ?

"Déflorer une vierge, n'est-ce pas un projet plus excitant..."
La marquise de Mertueil

Actuellement un lynchage médiatique a lieu en France avec Gabriel Matzneff.


La prise en compte des crimes sur enfants est un phénomène plutôt récent dans l'histoire française. Elle est concomitante avec un mouvement de réflexion globale de la société sur l'enfance. C'est à la fin du 19e siècle que la société s’intéresse au travail des mineurs et commence à réfléchir à une législation spécifique aux droits de l'enfant.

La manière dont la presse relate les abus sexuels sur mineurs comprend quatre grandes phases :

1 - De 1880 à 1920 : le temps des accusations
2 - De 1920 à 1970 : le temps du reflux
3 - La révolution sexuelle des années 1970 : Il est interdit d'interdire
4 - Le tournant des années 1990 avec une condamnation sans appel de cette pratique ou presque.

De 1880 à 1920 : Le temps des accusations

La presse relate les abus sexuels et les mauvais traitements sur enfant. Le journal La Dépêche consacrera même une rubrique nommée Les Satyres en 1910. Si la presse française a eu du retard dans l'exposition des viols et des attentats à la pudeur, cette médiatisation des affaires a participé à une prise de conscience populaire.

En 1898, une loi est votée en France sur la répression des violences, voies de fait, actes de cruauté et attentats commis envers les enfants.

Les crimes des satyres commis sur les garçons et les filles posent déjà la question du consentement avec la formule : "Victime ou complice ?" mais uniquement pour les filles et non pour les garçons.
En effet, très rapidement, les crimes sur enfant sont essentialisés et la pédophilie féminine est largement excusée. La naturalisation de cette criminalité provient essentiellement des milieux médicaux et judiciaires. L’expertise psychiatrique et l’évaluation sociale du crime sexuel sur enfant (France, XIXe-XXe siècles)

La presse distingue alors deux types de faits : les abus sexuels sur enfants hors cercle familial avec l'émergence du stéréotype du seul prédateur pédophile, la prédatrice est oubliée et les abus sexuels incestueux où la responsabilité des enfants est interrogée et est sujette à caution. Pour les garçons abusés par des femmes pédophiles, l'absence de traces corporelles rend leur témoignage encore suspicieux et leur parole est largement étouffée et prête à rire.

Si la presse abreuve en détails son lectorat pour les autres crimes, elle est dans une économie du silence concernant les crimes sexuels sur enfant où les services d'investigation sont aux abonnés absents. Les criminels n'ont pas la parole et encore moins les enfants.

En 1904, le Parlement fait voter une loi concernant «l’éducation des enfants difficiles et vicieux de l’Assistance publique», ceux qui, précisément, avaient subi des sévices sexuels.

De 1920 à 1970 : Le reflux

Le silence sur ces crimes augmente, ils sont évoqués quand l'enfant décède sinon ils font l'objet d'une dépêche lapidaire. La parole des enfants est toujours largement sujette à caution. Lorsqu’en 1960, André Le Troquer, ancien président de l’Assemblée nationale, est condamné avec 23 personnes pour ce que la presse appelle alors une affaire de « Ballets roses » la moralité des jeunes filles est examinée de très près, puisque « certaines, il est vrai, abusaient des maquillages et des décolletés » affirme Le Parisien libéré.

Les crimes sur enfant sont davantage condamnés comme un outrage à la société que pour les impacts qu'ils ont sur les enfants. Le traitement est avant-tout moraliste, les enfants disparaissent des scènes de crime, ils sont invisibilisés. 

1970, la révolution sexuelle : Il est interdit d'interdire


Avec leurs écrits Gide, Montherlant ou Roger Peyrefitte ont célébré les pratiques pédophiles au nom de la liberté.
Et c'est au nom de la libération des mœurs, du droit à la différence des « amours minoritaires » et de la contestation de l’ordre bourgeois, que Libération accueille Tony Duvert et Gabriel Matzneff, interviewés par Guy Hocquenghem.
Les livres de Tony Duvert décrivent des activités pédophiles sans dissimuler, et même en revendiquant leur caractère autobiographique. Descriptions de scènes de drague, de fellation, de sodomie avec enfants, tout ceci est contenu dans cette littérature, bientôt promue par Le Gai pied, journal des homosexualités, dont le numéro 0 paraît en février 1979. Tout est mis sur le même plan, au nom du droit à la différence : amours libres, couples informels, homosexualité, zoophilie, pédophilie. 
En 1980, Roland Jaccard salue, dans Le Monde des livres, la dernière publication de Tony Duvert, L’enfant au masculin, avec ces mots : ce livre « traite d’un sujet qui chagrine les familles, indigne les vertueux, dérange les plus permissifs et choque même les professionnels du scandale : la pédérastie ». Et Jaccard loue cette « pensée si généreuse » qui débusque les « hypocrisies ».
Enfin, en 1981 encore, Philippe Sollers mêle critique et louanges à propos du dernier livre de Gabriel Matzneff. Reconnaissant en lui un libertin métaphysique, qui « réinvente la transgression, le scandale en se lançant à corps perdu dans l’aventure qui ne peut pas ne pas révulser la loi : la chasse aux mineurs », il ajoute : « Ce dernier point est probablement inacceptable. Il m’est complètement étranger. Je ne juge pas, je constate. Je vois que cela a lieu. J’essaye de comprendre cette fantaisie obstinée, peinte par ses illustrateurs comme un paradis ».

1982 : Affaire Coral
L’affaire du Coral dite également affaire du lieu de vie, ou affaire des « ballets bleus du Coral » est une affaire d'abus sexuels sur mineurs. Très médiatisée à l'époque, l'affaire se signale par la mise en cause de plusieurs personnalités publiques, Gabriel Matzneff, Écrivain, Jack Lang, Ministre de la Culture,  Jean-Pierre Rosenczveig, Président du Tribunal pour Enfants de Bobigny, René Schérer, universitaire Paris 8 ce qui donne alors lieu à des soupçons de manipulation d'origine politique ou policière. 


Les revendications liées à la sexualité des mineurs sont d’abord apparues, après Mai 68, comme des revendications d’émancipation par rapport à des infractions, comme le détournement de mineurs pour lequel a été condamnée Gabrielle Russier, dénoncées par les militants comme des protections des familles et de leur pouvoir sur les enfants (Artières, 2008).


Ces revendications ont trouvé un lieu d’expression dans les mouvements homosexuels émergents : des groupes ont en effet décidé de rompre avec le registre d’action de l’association Arcadie qui, depuis les années de la Libération, défendait l’idée d’une organisation homosexuelle centrée sur la discrétion et la respectabilité (Jackson, 2006 ; Sibalis, 2010). Le Front homosexuel d’action révolutionnaire affirme ainsi la possibilité d’une expression et d’une visibilité des pratiques homosexuelles. L’animateur le plus connu du FHAR, Guy Hocquenghem, a raconté la naissance du mouvement au Nouvel Observateur en 1972 en faisant le récit de sa propre expérience militante. Lui-même homosexuel,  il a pour amant son professeur René Schérer, il est entré en politique au lycée, dans le cadre des Jeunesses communistes. Entré à l’École normale supérieure, il rejoint l’Union nationale des étudiants de France et écrit des articles pour l’organisation trotskiste de la Jeunesse communiste révolutionnaire. Militant d’extrême gauche et homosexuel, il explique qu’il vit alors une douloureuse double vie. Il participe à mai 68 dans lequel il voit « une rupture au sein du mouvement révolutionnaire ». Mais il constate que le mouvement refuse d’aborder réellement la question homosexuelle. Après mai 68, Guy Hocquenghem est exclu de la Jeunesse communiste révolutionnaire et se rapproche des maoïstes de Vive la révolution ! Leur journal Tout ! annonce une réunion régulière aux Beaux-Arts : « à la première nous étions une trentaine. Le jeudi suivant, une centaine, et, au moment des départs en vacances, un millier. On est venu nous trouver. On a reçu des centaines de lettres ». Le Désir homosexuel, son livre-manifeste de la « révolution » homosexuelle est considéré aujourd'hui comme l'un des textes fondateurs de la théorie queer.

Un rappel de la législation française
Le Code de 1810 ne fixait pas de majorité sexuelle et ne comportait pas d’incrimination spécifique concernant la sexualité avec des personnes mineures. En 1832 fut créé l’attentat à la pudeur sans violence, qui punissait les relations sexuelles avec des mineurs de moins de 11 ans. Une loi de 1863 fit monter cet âge à 13 ans et une ordonnance de 1945, à 15 ans. 
Une législation d’un type nouveau est adoptée en 1942 par le régime de Vichy, qui incrimine les relations homosexuelles avec des mineurs. Cette « dégradation » (Jackson, 2006, 153) de la situation des homosexuels fut confirmée par un décret du 8 février 1945, et devint l’article 331, alinéa 3 du Code Pénal. 
Cela signifiait, par conséquent, que « l’âge de la majorité sexuelle était de 15 ans pour les hétérosexuels et de 21 ans pour les homosexuels » (Jackson, 2006, 153). 
Des analyses actuelles pointent ce qui forme, selon elles, le fonds d’erreur des militants pour l’abrogation de la majorité sexuelle. Les propos tenus par Foucault en 1979 sont souvent cités pour illustrer ce point : « De toute façon, expliquait-il alors, une barrière d’âge fixée par la loi n’a pas beaucoup de sens. Encore une fois, on peut faire confiance à l’enfant pour dire si oui ou non il a subi une violence ». 
En poussant à l’extrême la logique du consentement, Foucault aurait oublié que « l’alternative entre la violence et le consentement fait ici l’économie d’un troisième terme, qui ne se confond ni avec l’un, ni avec l’autre : le pouvoir » (Fassin, 2002). La compréhension des rapports de force, en particulier du déséquilibre structurel de pouvoir entre adultes et enfants, impose de définir la liberté des enfants en déterminant ce à quoi ils ne peuvent pas consentir, de la même façon que le déséquilibre de pouvoir entre patron et employés fait que l’apparence du consentement n’exclut pas la constitution du harcèlement sexuel (de Singly, in Verdrager, 2013, 10).
Pour appuyer les revendications d’abrogation des lois discriminatoires, les militants défendent les personnes poursuivies pour des relations sexuelles avec des mineurs, en particulier dans le cadre du Comité d’urgence anti-répression homosexuelle (CUARH), mais aussi en sollicitant de plus larges soutiens. En janvier 1977 paraît dans Le Monde une tribune en défense de personnes placées en détention provisoire pour des relations sexuelles avec des mineurs de moins de 15 ans. Parmi les signataires, on trouve des militants connus (Jean-Louis Bory, Pierre Hahn, Jean-Luc Hennig, Guy Hocquenghem, Françoise d’Eaubonne, Gabriel Matzneff, René Schérer), des écrivains (Pierre Guyotat, Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Philippe Sollers), des artistes (Patrice Chéreau) des médecins (Bernard Kouchner), des philosophes (François Châtelet, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Jean-Paul Sartre, Jean-François Lyotard). Cette pétition montre que le refus de la répression permet de rassembler des personnes aux engagements politiques différents, autour de la notion centrale de consentement aux relations sexuelles.

Les pédophiles, des amis de la famille ?
Une statistique américaine qui porte sur les pédophiles (homosexuels et hétérosexuels) condamnés comme agresseurs d’enfants, dévoile un fait curieux : l’enfant n’a pas rencontré son agresseur à la sortie de l’école, à la piscine ou dans un square, mais à la maison. C’était un ami de la famille, pour environ 60 % des cas.
On met les bambins en garde contre tous les dangers du monde extérieur, on leur dit : N’écoute pas les messieurs dans la rue, ne va pas en voiture, refuse les bonbons, rentre vite chez nous ! … -
Et c’est là qu’il attend, le vilain monsieur. Rien de surprenant. L’ami de la famille est un ami des parents. Il tente et réussit son coup parce que l’autorité parentale le protège aux yeux de l’enfant : c’est donc dans les familles où les enfants seront le plus soumis à cette autorité que l’agresseur sera le plus à l’aise. Milieu conservateur, patriarcal. L’idée même de contraindre un enfant à des relations sexuelles suppose, chez notre pédophile agresseur, la même mentalité patriarcale » (Duvert, 1980, 43).
Affirmer la possibilité du consentement des mineurs, distinguer la sexualité avec les mineurs du viol, sur majeurs ou mineurs, renvoyer la responsabilité des violences les plus fréquentes sur les enfants au milieu familial, ces trois lignes d’argumentation visent à défaire la rationalité pénale qui s’applique à la pédophilie, en montrant qu’il s’agit d’un crime sans victime. C’est en ce sens qu’est rédigée la plate-forme revendicative d’un éphémère Front de libération des pédophiles, que Libération publie en mai 1977.

Le tournant des années 1990 : la condamnation ou presque

L’émission de Mireille Dumas Bas les masques, consacrée au printemps 1995 à l’enfance maltraitée. Le soir même de l’émission le thème était évoqué au journal télévisé de 20 heures par un journaliste parlant de 4 000 cas d’abus sexuels commis (entendons dénoncés) pour la seule année 1994.

Pour la première fois, un média évoque les effets de la pédophilie sur les enfants, laissant aux témoins le soin de dire leur mal être, leur incapacité à oublier, à se construire une vie heureuse et équilibrée. À partir de cette date, les médias sont plus soucieux de mesurer le phénomène et de dénoncer l’exploitation sexuelle des enfants. On hésite également moins à reconnaître que, bien souvent, c’est la famille qui est le grand pourvoyeur des abus sexuels. On se met à parler en abondance du commerce de la pornographie infantile, de la prostitution et du trafic d’enfants. Ceci explique la mobilisation des médias autour de l’affaire Dutroux en 1996, alors même que le sujet était déjà devenu depuis plusieurs mois un de ces thèmes porteurs dont les magazines aiment à alimenter leurs pages ou leur heure d’antenne.

Les années 1980-1990 forment également une rupture en matière pénale. Le nombre de personnes condamnées pour des violences sexuelles contre les mineurs s’est accru.
« Si les condamnations pour viol ont augmenté de 82 %, les circonstances qui caractérisent le crime sont ici déterminantes. C’est l’augmentation de ces condamnations pour viol sur mineur de moins de quinze ans ou pour viol par un ascendant de la victime qui explique, à elle seule, la progression constatée. Avec 578 cas, ces condamnations sont presque six fois plus nombreuses en 1993 qu’en 1984. Elles constituent désormais plus de la moitié de l’ensemble des condamnations pour viol. » (Burricand, Monteil, 1996).

La fin de l'omerta ? Pas si sûr...

2013 : Yasmine, 12 ans, et sa professeure, 30 ans : récit d'une passion interdite, publié dans Le nouvel Obs, le traitement sémantique marque la séparation entre la pédophilie masculine décriée et féminine expliquée. C'est le même verbatim que Gabriel Matzneff pour minimiser les faits.

2017 : La France découvre le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron en même temps que son histoire personnelle avec  sa rencontre avec sa professeure de français âgée de 39 ans Brigitte Trogneux quand il avait 14 ans.

2018 : TED : La pédophilie, une orientation sexuelle ? 
Mirjam Heine est allemande, étudiante en médecine, et elle voudrait changer le regard sur les pédophiles. C’est au cours d’une conférence TED donnée à l’université de Würtzberg en Allemagne qu’elle a affirmé, devant un auditoire, que « La pédophilile est une orientation sexuelle inchangeable, au même titre que… l’hétérosexualité ».

2019 : L'étude scientifique de la pédophilie et de la pédocriminalité demeure un des parents pauvres de la recherche psychiatrique. «Il y a peu de recherches sur les causes de la pédophilie en comparaison, par exemple, avec les travaux menés sur l'étiologie de la schizophrénie», confirme Ray Blanchard, qui a supervisé la section du DSM-5 traitant des paraphilies

En France, une étude est lancée mais uniquement sur l'inceste. 
Pourtant publiquement réprouvées, les violences incestueuses perdurent : 5 à 6 % des enfants sont victimes d’agressions sexuelles d’un proche. A la croisée des études socio-historiques, juridiques, anthropologiques, le projet de recherche pluridisciplinaire DERVI renouvellera la connaissance de l’inceste en se focalisant de manière novatrice sur sa divulgation, sur sa pratique et sur ses liens avec le groupe social. 

DERVI étudiera ce moment primordial du dévoilement de l’inceste à des échelles (familles, réseaux institutionnels, médias), en des contextes (familial, judiciaire, administratif, médiatique, littéraire), suivant des modalités (révélation, dénonciation, témoignage, signalement, détection, récits, « affaires ») et avec des répercussions (indignation, indifférence, déni, scandale) variables.
Qui dit ou montre quoi ? A partir de quand ? Qui entend quoi ? Qui en rend compte ? Quelles sont les modalités du dévoilement de l’inceste ? Comment est-il accueilli ?
Les réponses à ces questions aideront à comprendre ce qui permet ou empêche de dire, entendre et restituer l’inceste aujourd’hui.

Dans ce but, DERVI propose de désenclaver l’inceste. Il s’agira :
1. De placer l’inceste sous un éclairage interdisciplinaire
2. de permettre aux anthropologues de replacer les violences incestueuses actuelles dans la diachronie
3. de se défaire de la représentation courante de l’inceste comme acte extraordinaire pour mettre au jour son caractère ordinaire
4. de ne pas isoler l’inceste, mais le situer dans le cadre des autres violences à l’égard des enfants 
5. de penser l’inceste au sein d’une configuration plus large en dépassant le couple attendu fille victime/père agresseur, et de prendre en compte la diversité des agresseurs ainsi que le voisinage.

DERVI associera les terrains ethnographiques longs et les approches historiques, fondées sur l’analyse qualitative et quantitative. Il réalisera ses objectifs au travers de 4 tâches :
1. comprendre la révélation de l’inceste et sa prise en charge dans le contexte contemporain de la protection de l’enfance dans une cellule de recueil des signalements, à l’Aide sociale à l’enfance et au tribunal pour enfants (terrains ethnographiques contemporains)
2. comprendre les violences incestueuses en contexte judiciaire en interrogeant les spécificités juridique, pénale et socio-culturelle dans une perspective comparatiste et dans la longue durée (doctrine pénale, législation et archives judiciaires, 18e-21e siècles)
3. comprendre les interprétations médicales de l’inceste et leur diffusion dans l’espace public à travers l’étude du discours médical produit sur les violences incestueuses depuis l’émergence de la médecine aliéniste jusqu’à nos jours (rapports d’expertise et théorie médicale, discours médical dans les médias et la littérature de témoignage, 18e-21e siècles) 
4. comprendre les violences incestueuses dans leur dimension sociale et culturelle à partir de l’analyse de leur réception dans l’espace public (témoignages et discours médiatiques sur l’inceste ; 19e-21e siècles).

DERVI garantira la valorisation et la dissémination des résultats tant auprès de la communauté académique et scientifique, qu’institutionnelle, civile (Education Nationale, brigades des mineurs, protection de l’enfance, associations de victimes, etc.), médiatique et politique. Il permettra de réinsérer l’objet inceste dans le domaine des sciences sociales et apportera de nouvelles manières de l’investir. Ses résultats aideront les acteurs de la prévention à renouveler leurs pratiques et messages d’informations, et à penser de nouveaux moyens de détection et de prévention. Ils éclaireront l’action publique, ainsi que les élus et représentants politiques amenés à prendre des décisions et à refondre les lois pour endiguer les violences incestueuses. 

Le projet DERVI contribuera par ce biais à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, objet de mobilisation à l’échelle mondiale.

 Cohn-Bendit se dédouanant à la façon d'un Matzneff
@annesobru : art, culture, Japon, photo, ciné . histoire de l’art paris I. Com/presse .

 


Blanche Gardin aux Molières 2017


Desmond, 11 ans, égérie Queer

 Lyès Louffok sur l'enfer des foyers 
où sont placés plus de 300 000 enfants


« Jamais je ne pus m’empêcher de répondre présent aux brusques appels de solitude et de silence où me plongeait la présence de l’humanité criante, hurlante, jacassante, piétinante, avançant en nations pour tuer ou s’amassant en foule désordonnée pour voir tuer. 
Rares les fois où je n’ai pas précipité mon départ avec imprudence. 
Ceux qui me voient m’éclipser en un instant supposent à tort que l’angoisse commande cette fuite soudaine. 
C’est pire que l’angoisse : c’est le sentiment de l’humanité. »
Pascal Quignard, La Barque silencieuse

24 déc. 2019

Les 23 questions pour déterminer la violence de Marlène Schiappa : Le Grenelle des violences imaginaires

La blogueuse Marlène Schiappa devenue secrétaire d'état en France continue de nuire à l'égalité Homme-Femme et à réifier la femme comme une chose vulnérable qui ne peut être qu'une éternelle victime d'un patriarcat imaginaire. 

D'un Grenelle censé lutter contre les violences conjugales, Marlène Schiappa en a fait un Grenelle luttant contre les hommes hétérosexuels comme nous l'avions expliqué dans l'un de nos articles.

En effet, comme l'a rappelé le magazine l'Express, quid des violences entre homosexuels  où les lesbiennes trustent la première place des couples violents devant les couples d'homosexuels hommes et les couples hétérosexuels.
De plus, toutes les études scientifiques montrent que dans le cadre des violences conjugales les femmes comme les hommes sont violents à parts égales. Il n'y a pas plus d'hommes violents que de femmes.
De l'étude Steinmetz en 1970, Amdt en 1982, Walker et Brown en 1985, Ferraro et Johnson en 1983, Marshall en 1992, Lye et Biblarz en 1993, Archer en 2000, Addis et Mahalik en 2003, Miller et White en 2003, Galdas et al en 2005, Sweeney en 2007.
En revanche, les femmes commettent davantage d'infanticides que les hommes et la justice, où 80 % des magistrats sont des femmes, est plus clémente avec les femmes qu'avec les hommes.


Ces résultats scientifiques sur les violences conjugales sont contre-intuitifs pour le citoyen lambda en raison de la communication sur la mortalité des femmes supérieure aux hommes par la non prise en compte des décès par suicide dans le contexte de violences conjugales.

Le gouvernement vient de mettre en place un questionnaire auprès de la police française afin, soi-disant, de mieux prendre en charge les plaignants de violences conjugales et non les victimes puisque ce mot induit que la personne est déjà déclarée non responsable ni co-responsable de la situation.

Nous allons démontrer en quoi ce questionnaire de 23 questions est une aberration scientifique, au-delà que les questions ne sont pas neutres puisque orientées sur les femmes. La police devra-t-elle faire un questionnaire pour les hommes blessés physiquement ou psychologiquement lors de violences conjugales  comme lors d'un chantage à la garde d'enfants en cas de séparation fait par la femme qui sait qu'elle peut s'appuyer sur les décisions de justice majoritairement en sa faveur ?

Selon l'étude du gouvernement français en 2013 : Dans le cadre de ces 6 042 décisions définitives, la résidence chez la mère a été prononcée dans 71 % des situations, la résidence en alternance dans 17 % des situations, la résidence chez le père dans 12 % des situations et la résidence chez un tiers dans 0.1%.
 
Ce questionnaire Schiappa signe la fin de l'égalité dans la prise en charge des plaignants et de la présomption d'innocence tout en instaurant une présomption de culpabilité.


Toute méthode de recueil d'informations comporte des biais, nous allons dans un premier temps expliciter ces biais de manière générale puis effectuer un focus sur les biais que cela va induire auprès des OPJ, officiers de police judiciaire.

De façon globale, les biais sont de quatre ordres :

1 - Les biais cognitifs : la perception, l'attention, la mémoire, le langage et le raisonnement.
2 - Les biais affectifs : les sentiments et les émotions.
3 - Les biais méthodologiques : liés aux erreurs de recueil de l'information.
4 - Les biais socio-culturels : Les relations sociales et culturelles dans lesquelles les personnes évoluent et évolueront.

Un biais de méthode avec une question mal formulée, polysémique peut être lié à un biais cognitif  en raison d'un mauvais raisonnement ou d'un langage inadéquat mais il peut aussi renvoyer à un biais socio-culturel en raison de l'importance de telle valeur ou tel précepte religieux ou de questions socio-professionnelles pour les couples travaillant ensemble.
Un biais socio-culturel comme les stéréotypes ou les préjugés passe par la perception ce qui mobilise la mémoire.

L'ensemble de ces biais peuvent se manifester aussi bien consciemment qu'inconsciemment et autant chez la personne questionnée que chez celle qui recueille l'information.

Les principaux effets des biais :

1 - Les effets des biais méthodologiques
Un recueil d'information insuffisant ou incomplet, une mauvaise formulation des questions et un excès de questions ouvertes vont provoquer lassitude de la personne interrogée, déclencher un comportement d'évitement ce qui amène à une exploitation plus difficile des données délivrées.

2 - Les effets des biais affectifs
Une déformation du jugement entraînée par l'influence des états affectifs sur les processus de raisonnement et d'évaluation. Les émotions interfèrent avec le jugement de la personne sur sa situation.

3 - Les effets de biais de désirabilité sociale 
Le comportement de la personne interrogée est influencée par la volonté de se montrer sous une facette positive lorsqu'elle est interrogée et observée. Elle est motivée par une valorisation liée au fait d'être un sujet d'intérêt (Effet Hawthorne).

4 - Les effets de biais de confirmation
Une tendance naturelle pour les individus à privilégier les informations qui confirment leurs idées préconçues, leurs hypothèses et à accorder moins d'importance aux points de vue jouant en défaveur de leurs conceptions et objectifs.

5 - Les effets de biais d'auto-complaisance
Une tendance des individus à attribuer la causalité de leur réussite à leurs qualités propres (causes internes) et leurs échecs à des facteurs ne dépendant pas d'eux (causes externes).

6 - Les effets de biais d'handicap intentionnel
Une stratégie consistant à mettre en avant des obstacles à sa propre réussite dans l'optique d'un échec futur pour éviter des interprétations causales.

7 - Les effets de primauté ou de récence
 La personne donne une importance exagérée à ce qui se passe au début (primauté) ou à la fin (récence) du recueil d'information

8 - Les effets de Halo
Une des caractéristiques de la personne qui détient l'information influe favorablement ou défavorablement  la perception totale et globale de celui qui recueille l'information.

9 - L'effet de fixation de l'objectif
La personne reste focalisée sur son objectif sans communiquer sur la globalité de la situation.

10 - Les effets de biais de similarité et de différence
Considérer que la personne qui recueille l'information sera plus favorable si elle est identique à soi et plus défavorable si elle est différente.

11 - Les effets de soumission au groupe
Une personne interrogée peut être influencée par les réponses préalables des autres membres de son groupe même si cela ne lui convient pas.

Les biais que nous avons listés sont des biais propres à tous les individus, ils sont présents de manière plus ou moins marqués suivant le contexte. Dans le cadre des violences conjugales, nous pouvons déjà observer l'impact qu'ils peuvent avoir dans une enquête policière puis devant un tribunal.

Pour les OPJ, officiers de police judiciaire, ils considèrent qu'un témoignage exhaustif et exact est un facteur déterminant pour la réussite d'une enquête.

A première lecture du questionnaire des 23 questions décidées par Marlène Schiappa et Christophe Castaner, nous pouvons constater que les biais sont plus importants que la recherche de vérité, pourquoi ?

Tous les récits comportent toujours des erreurs et des oublis et ce pour deux raisons majeures :

1 - Les défaillances des témoins 

2 - Les défaillances méthodologiques de la police française.

Quel est le protocole de la police française lors d'un dépôt de plainte ?

L'OPJ est censé faire une brève présentation afin de réduire l'anxiété de la personne interrogée.
Cela nous renvoie aux biais affectifs de la personne venant déposer plainte.

Ensuite, l'OPJ est censé demander un rappel libre des faits afin de ne pas orienter le témoignage,  d'interférer avec les souvenirs de la personne.

Or, selon l'étude de 2001 de Ginet et Py, seules 14 % des auditions comportent un rappel libre des faits. Et lors de ces rappels libres, près d'un tiers des personnes sont souvent interrompues à une fréquence élevée par l'OPJ ce qui va influencer la personne interrogée dans son récit de témoignage.

Pourtant, les études montrent et démontrent que le rappel libre des faits contient moins d'erreurs de témoignages que les questions fermées comme celles du questionnaire des 23 questions.

Les questions spécifiques nuisent à la qualité du témoignage en focalisant la mémoire sur certains aspects ce qui d'une part peut remanier le souvenir en faveur du sens que la personne interrogée désire et ce qui oriente l'enquête.

Toujours selon l'étude Ginet et Py de 2001, les OPJ posent huit fois plus de questions fermées qu'ouvertes  avec 30 % de questions dirigées donc biaisées et 12 % de questions négatives.

Conseils pour les prochains ministres de l'égalité Homme - Femme et de l'Intérieur, soucieux de la vérité et des travaux scientifiques.

Des solutions existent afin de faciliter le travail des enquêteurs de la police française comme un plus grand usage d'un rappel libre où l'OPJ veillera à une remise en contexte mental, soit de penser aux élèments environnementaux, émotionnels et humoraux de la personne interrogée.
A l'issue du rappel libre de faire un changement narratif dans différentes temporalités avec des changements de perspective selon plusieurs angles de vue.
Ainsi, le recueil d'information permet d'avoir 30 % d'informations supplémentaires et cela limite les affabulations de la personne interrogée.

La parole étant inséparable de ses conditions de profération, il est indispensable de s’intéresser aux circonstances du dévoilement des faits et au contexte familial, ce qui suppose un minimum d’expertise du fonctionnement familial. De nombreux travaux de recherche ont porté sur les allégations d’abus sexuels dans le cadre des procédures judiciaires de séparation des parents. 
Elles sont le plus souvent le fait des mères (71%) dans l’étude récente de Bala et Schuman, un peu moins des pères (17%) et rarement des enfants eux-mêmes (9%). 
Même si elles sont en augmentation ces dernières années, représentant selon les auteurs entre 2% et 10% des procédures judiciaires de séparation,  les allégations d’abus sexuels à l’encontre de l’un ou l’autre des parents restent finalement assez minoritaires. Dans l’étude québécoise de Thoennes et Tjaden, seulement la moitié des 129 situations d’abus allégués s’est avérée fondée.

Merci de votre attention



22 déc. 2019

Quand les postmodernistes se heurtent au mur de la réalité...


Après nous être interrogés sur la démocratie française à l'épreuve du Féminisme, du  LGBTisme et de l'Islamisme puis avoir fait un rappel des nouveaux déterminismes cognitifs de l'Anthropologie, cet article vous propose de faire un arrêt réflexif sur le postmodernisme.


Suivant que vos centres d'intérêts portent sur l'Architecture, la Littérature, l'Art ou la Philosophie, le postmodernisme va vous évoquer différentes choses toutes reliées par la notion de nouvel espace.
Si l'unité de pensée du modernisme était le temps, celle du postmodernisme est l'espace et même le "Safe Space" qui en est l'ultime aboutissement.


Immédiatement alors vos connaissances actuelles vont être testées. Car si vous pensez connaître le temps et l'espace, qu'en est-il de l'Espace-Temps ?


De la théorie de la relativité restreinte à la relativité générale :


Si les modernistes se sont écharpés sur la temporalité où tels des maya, la définition et le sens du temps n'est révélé que par le contexte d'une part, et que le mot temps a tellement de sens qu'il n'en a plus, que le temps n'est qu'une illusion puisque nous sommes toujours dans un instant présent qui ne cesse de se renouveler par la force du temps. Il ne peut donc passer même si l'on peut croire qu'il s'écoule, seule notre réalité passe.
Les postmodernistes s'écharpent sur l'espace qu'ils pensent construire par la force de leur langage. Ainsi, avec les Cultural Studies, Gender Studies, Women's Studies, Black Studies, PostColonial Studies,  ils célèbrent le Safe Space et le Trigger Warning, soit un espace de sécurité coupé du monde et un message informatif pour éviter un potentiel traumatisme à la lecture d'un mot ou d'une situation suivant leur vécu.
Cela est symbolisé et sacralisé par la réunion en non-mixité chez les féministes, les LGBTistes et les décoloniaux avec des temps de safe space où la parole ne serait pas traumatisante car n'émanant pas d'une personne naturalisée oppressante mais d'individus intrinsèquement blessés par l'héritage collectif d'une mémoire remaniée et fantasmée.

  Pour nous, physiciens dans l’âme, la distinction entre passé, présent et futur ne garde que la valeur d’une illusion, si tenace soit-elle.

Albert Einstein

Or, avec la théorie de la relativité restreinte, nous sommes dans une réalité d'un espace-temps qui ne s'écoule pas. Nos fonctions cérébrales et neurologiques qui participent à nos souvenirs et induisent une temporalité nous plongent dans cette illusion au même titre qu'un sablier.

Depuis Galilée, le modernisme s'est pensé dans le bon sens en discutant des temporalités, soit une pensée que nous pouvons qualifier de "newtonienne" et qui se retrouve, chez le philosophe Bergson dont les théories reposent sur l'écoulement du temps. De même pour les religions monothéistes avec leur mythe du Jugement dernier où la temporalité relève de la même illusion. 
Des religions multi-millénaires aux philosophes d'inspiration "newtonienne", nous comprenons mieux l’avènement du postmodernisme qui pensant colmater les brèches du temps a investi la notion d'espace qui n'existe pas non plus par elle-même. L'intersectionnalité développée par Crenshaw en ne s'appuyant que sur l'espace d'une intersectionnalité sans temporalité oublie la trame générale dans laquelle elle se situe.



La question du progrès appréhendée sans temporalité distincte de l'espace amène à quelles réflexions ?

Dans l'un de nos articles relatifs à la loi travail, nous avons posé la question du progrès en mettant en exergue ses quatre dimensions : Technique, Scientifique, Conditions de Vie et Progrès Humain où si le progrès technique est reconnaissable par tous, ceux de la Science, des Conditions de Vie et du Progrès Humain sont loin d'être partagés par tous et même connus de tous, ne serait-ce qu'avec la connaissance commune de l'espace-temps, de la relativité restreinte et générale.

Dès 1979 dans La Condition Postmoderne, Lyotard met en exergue la prédominance du récit narratif où le ressenti d'une oppression, le témoignage vaut réalité et se doit de mettre en doute une explication rationnelle de l'événement. C'est le début des prémisses du slogan vaut démonstration.

Nous en trouvons un exemple majeur avec un tweet de J.K. Rowling, l'auteure de la saga Harry Potter et le déluge de messages de haine qu'elle a reçu en retour de la part d'activistes LGBT, d'éditorialistes et plus globalement des intersectionnels.

Maya est une chercheuse licenciée pour avoir twitté qu'il n'existait que deux sexes. Un message considéré comme transphobe.
La biologie confirme bien qu'un humain, y compris intersexe, est  déterminé par les chromosomes X ou Y, il n'existe pas de troisième chromosome pour le sexe en biologie. Une réalité inacceptée et inacceptable par les adeptes et les croyants des théories littéraires et non scientifiques d'une Judith Butler et du lobby LGBT comme StoneWall. Ils ont oublié qu'à vouloir construire socialement une identité de genre sans une réelle dysphorie qui est observable scientifiquement indépendamment d'un ressenti, les jumeaux Reimer se sont suicidés.
Si la société a progressé avec une acceptation sociale de l'homosexualité, de la bisexualité et du transsexualisme, cela ne signifie pas pour autant qu'il existe plus de deux sexes, indépendamment des modes de vie des uns ou des autres. Les répercussions de mettre dans le même espace-temps une identité sexuelle et biologique avec une acceptation sociale se pensant identité réelle au lieu de vécue est un frein au progrès humain et à l'amélioration des conditions de vie.
Prenons l'exemple du sport, où des personnes transsexuelles (Homme vers Femme) préemptent les classements des compétitions sportives féminines puisque même si socialement, ces personnes sont reconnues et acceptées comme femmes, leur biologie et leur force musculaire sont celles d'hommes. Ainsi, il y a un hold up sur les podiums de la part de transsexuelles sur les femmes. Et pour les mêmes raisons, les transsexuels (Femme vers Homme) n'ont aucune chance dans les compétitions sportives masculines.
De même, si les mouvances LGBT dénoncent, à raison, les thérapies de conversion proposées majoritairement par des mouvances religieuses, ces mêmes associations LGBT proposent, à leur tour, des thérapies de conversion à des enfants pour en faire des transsexuels, indépendamment des résultats d'examens menés par des médecins et des taux de suicide en hausse. Le changement de sexe n'était pas toujours la bonne réponse à la problématique de l'individu, indépendamment qu'un enfant dise se sentir de l'autre sexe ou aimer le même sexe. De nombreuses personnes ayant reçu un traitement de transformation le regrettent post-opératoire en raison de surdiagnostics de cette dysphorie.
D'une volonté de déconstruire le modernisme, le temps comme prison, les postmodernistes en sont à développer une politique et une police identitaires des espaces et des corps.

Nous pouvons multiplier les exemples dans les autres registres évoqués : Women's Studies, Black Studies ou Postcolonial Studies qui font que les féministes deviennent misandres et la femme ne peut être qu'une victime éternelle incapable de surmonter un événement comme le cas du viol, les activistes noirs deviennent racistes, les anciens colonisés deviennent néocolonisateurs.

En Physique, le terme est révolution, revenir au point de départ. Les ravages d'une pensée circulaire avec une argumentation circulaire où le ressenti vaut explication du monde et la parole de la personne concernée doit, le registre de la déontique et non de la déontologie, avoir autorité sur autrui, soit une essentialisation, une naturalisation de la pensée et réification des corps. La boucle est bouclée.

Les postmodernistes se retrouvent à défendre la même exigence de pureté que des suprémacistes ethniques ou religieux, voire les deux en même temps.

Quel est le bilan des postmodernistes face à la réalité du monde ?

Les scores de la gauche postmoderniste aux dernières élections face à la sagesse populaire, à cette pensée sauvage comme l'a écrit et décrit Lévy Strauss :

UK Labour
Plus bas score depuis 1935

Autriche
Plus bas score depuis 1945

Allemagne
2eme plus bas score depuis 1949

France
Plus bas score jamais observé

Italie
Idem

Pays-Bas
Idem

Suède
Plus bas score depuis 1908

Finlande
Plus bas score depuis 1962

L'auto-référentialité de la gauche occidentale qui est au cœur de la philosophie commune aux postmodernistes fait qu'à s'éloigner de la discussion, du débat et des arguments de raison, ils ne peuvent que vivre sur des îlots de passion n'ayant d'existence que dans les musées ou dans des boucles algorithmiques, comme symbole d'un passé se refusant un avenir commun avec la Science. Le temps est leur prison, l'espace est leur croyance de liberté.

La fragmentation de l'individu dans une identité fantasmée sans réalité objective où chacun est naturalisé, calibré, normé s'enfermant dans un carcan social où les hubris sont favorisés au détriment d'une relation ouverte à l'autre et à soi comme nous pouvons pourtant l'observer chaque jour dans les rues mondialisées où les êtres de Culture se découvrent et se rapprochent.

Même l'Arabie Saoudite, l'un des pays les plus rétrogrades de la planète où le carcan social s'est voulu construction d'une chimère s'ouvre à la réalité humaine. Les cheveux se libèrent, les humains se rencontrent indépendamment de la nature de leur sexe et de la puissance fantasmée du langage coranique comme l'avaient cru un Foucault et Derrida persuadés que le langage fait lois et pensées par une performativité somme toute plus que relative et oubliant l'universalité des prédispositions de chaque humain à comprendre la causalité, la biologie, la physique, la morale ou la psychologie. Ignorants que le cerveau est un prédicteur bayésien où il évalue les probabilités en tenant compte du passé et des connaissances acquises, qu'il est un simulateur d'actions en sélectionnant et anticipant les meilleures décisions faisant le lien entre la perception et l'action et qu'il est aussi et enfin un émulateur du réel.

Avec leur identité d'oppressés et leur mémoire collective partielle et partiale, les postmodernistes deviennent des miroirs publicitaires et une demande marketée que les industriels chérissent. Alors qu'ils pensaient s'affranchir d'un modèle capitaliste décrit comme inégalitaire et discriminant, leur contre-pied les enferme dans un aveuglement croissant de la connaissance et de leur capacité à appréhender le réel sans compter comme le confirment les résultats aux élections, leur incapacité à proposer un contre-modèle viable à la marche du monde. Ils sont tels les physiciens Morley et Michelson croyant en l'éther, un fluide permettant la propagation de la lumière comme ils croient en un fluide de domination tels le patriarcat et le racisme inconscient faisant agir chacun.

Entre leur absolue nécessité de faire émerger un bouc-émissaire qui validerait leur corpus théorique pour qu'ils s'émancipent, la croyance dans un catastrophisme rédempteur aussi bien avec des collapsologues, des théologiens et des tenants des politiques d'identités extrêmes et s'excluant mutuellement, ils oublient que personne ne vit et ne vivra dans le meilleur des mondes, un beau livre de fiction, mais que nous vivons tous dans le meilleur des mondes disponibles jusqu'à présent car l'amélioration continue de la condition humaine et la diffusion de la liberté sont les meilleurs remèdes à leur pessimisme et à leur volonté de déconstruire les croyances positives des Lumières.



Assis sur une chaise, combien il avait peu vieilli bien qu’il eût tellement plus d’années que moi au-dessous de lui, dès qu’il s’était levé et avait voulu se tenir debout avait vacillé sur des jambes flageolantes comme celles de ces vieux archevêques sur lesquels il n’y a de solide que leur croix métallique et vers lesquels s’empressent les jeunes séminaristes, et ne s’était avancé qu’en tremblant comme une feuille, sur le sommet peu praticable de quatre-vingt-trois années, comme si les hommes étaient juchés sur de vivantes échasses grandissant sans cesse, parfois plus hautes que des clochers, finissant par leur rendre la marche difficile et périlleuse, et d’où tout d’un coup ils tombent. Je m’effrayais que les miennes fussent déjà si hautes sous mes pas, il ne me semblait pas que j’aurais encore la force de maintenir longtemps attaché à moi ce passé qui descendait déjà si loin, et que je portais si douloureusement en moi ! Si du moins il m’était laissé assez de temps pour accomplir mon œuvre, je ne manquerais pas de la marquer au sceau de ce Temps dont l’idée s’imposait à moi avec tant de force aujourd’hui, et j’y décrirais les hommes, cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux, comme occupant dans le Temps une place autrement considérable que celle si restreinte qui leur est réservée dans l’espace, une place, au contraire, prolongée sans mesure, puisqu’ils touchent simultanément, comme des géants, plongés dans les années, à des époques vécues par eux, si distantes, entre lesquelles tant de jours sont venus se placer dans le Temps
Le temps retrouvé - Proust

11 déc. 2019

Le bilan des féministes françaises ? Forte hausse de la prostitution infantile.



Pour qu'une femme réussisse un exercice de géométrie, il faut lui dire que c'est une activité artistique où elle aura à faire un dessin. 
Pour qu'une femme réussisse un test de QI, il faut lui dire que c'est un test de culture générale et non d'intelligence.

Que de précautions, de détournements pour faire en sorte qu'une femme réussisse ces deux choses. D'où peuvent venir les croyances limitantes de ces femmes ?

A peine sortie du ventre de la mère, que se passe-t-il pour que de telles différences existent entre filles et garçons ?

- Les familles sont de plus en plus mono-parentales avec des mères seules.
- L'éducation est assurée par des femmes aussi bien au domicile qu'à l'école étant donné la féminisation des métiers de l'éducation.
- Les féministes sont mobilisées en associations et disposent de crédits sans précédent afin d'animer réunions et formations pour expliquer aux femmes qu'elles peuvent réussir. Un business très lucratif.

Malgré un développement dans un environnement majoritairement féminin et que les femmes fassent plus d'études que les hommes, il faut faire appel aux techniques du nudge, du contournement pour qu'une femme réussisse un exercice de géométrie, un test d'intelligence ou qu'elle soit accompagnée pour négocier son salaire car elle n'y pense pas. Que d'énergie et d'argent pour si peu de résultats...

L'explication est-elle ailleurs ?
Il faudrait alors que les féministes étudient autre chose que leurs croyances, un impensé. Étudier le réel qui comprend la biologie, la génétique et l'épigénétique, ce qui amène à accepter les différences sexuelles et de personnalités entre les femmes et les hommes. Les cookies savent identifier si l'internaute est un homme ou une femme, la féministe répond que ce résultat est une construction sociale quand les cookies d'identification sont identiques peu importe la culture locale. Passons...

Revenons au réel construit pour les femmes par les politiques féministes.
Le bilan le plus effrayant des féministes françaises notamment avec les féministes abolitionnistes, associées de circonstance aux bigotes de toutes confessions,  tient à deux records : Hausse des violences sur les prostituées adultes et augmentation sans précédent de la prostitution infantile en France.

Au parquet de Créteil, un magistrat est dorénavant dédié pour ce délit, la prostitution infantile. L'année dernière, on comptait 20 dossiers de ce type dans le département contre trois cinq ans auparavant. Rien que pour deux départements d'Ile de France et la France compte près de 100 départements, elles seraient plus de 2 000 mineures de moins de 15 ans à se prostituer en Seine Saint-Denis et dans le Val de Marne.

Toutes les études en Europe montrent que les politiques de lutte contre la prostitution (choisie ou subie) menées par les féministes conduisent à plus de violences.
Mais chut, les féministes ont de nobles combats plus importants que de lutter contre la prostitution infantile ou la maltraitance dans les structures majoritairement féminines de l'Aide Sociale à l'Enfance, plus connue avec l'acronyme ASE : elles veulent imposer l'écriture inclusive, indépendamment que cela discrimine aveugles, malvoyants et les personnes atteintes de troubles dyslexiques et faire fermer les urinoirs gratuits pour hommes.

Avec les féministes françaises, les femmes ne sont pas prêtes de gagner en indépendance et en autonomie, elles seront toujours mises en laisse par ces cheftaines souhaitant leur dicter leurs conduites et façons de penser comme n'importe quelle mouvance religieuse radicale. Les féministes françaises vivent dans le fantasme de la domination masculine comme les indigénistes vivent dans celui d'un racisme d'état, une vidéo pour alimenter leur imaginaire en conclusion.



Mise à jour : La Sncf met en place un dispositif pour certains trains, les femmes bénéficient d'un wagon spécial avec les handicapés pour leur éviter d'être bousculées. Le féminisme français du service public qui traite les femmes comme les handicapés. Le progressisme est merveille, la boucle est bouclée.

4 déc. 2019

La démocratie française à l'épreuve des Féministes, LGBTistes et Islamistes : Epilogue.



Cet épilogue de notre dossier en trois parties : La démocratie française à l'épreuve du Féminisme, du LGBTisme et de l'Islamisme, vous permettra de comprendre les fondements des oppositions entre ces trois mouvements avec la Science.
Dans les trois premières parties, nous avons mis en exergue des incohérences scientifiques dans les propos et théories au sein de ces trois mouvements. Il nous semble opportun d'aller plus loin par un rappel des connaissances actuelles d'un point vue plus large qu'est celui de l'Anthropologie et des nouveaux déterminismes cognitifs.

L'Homme, cet animal évolutif mais selon quelles lois ?
Si la philosophie des sciences était d'assurer la viabilité des méthodes scientifiques et du savoir produit, une opposition s'est accentuée lors de la guerre des sciences entre les tenants du réalisme scientifique et ceux du postmodernisme. 
Nous en subissons toujours les conséquences et une génération de nouveaux croyants a émergé que l'on retrouve dans les trois mouvements que nous avons observé.
Ces trois mouvements n'ont pas la spécificité de penser qu'ils ont raison malgré la faillite de leur raison, c'est un trait commun à beaucoup d'humains. Ils s'appuient sur différentes théories biaisées reproduites par les Cultural et Gender Studies, héritées des dérives de l'anthropologie culturelle et sociale, des études de genre des féministes sur d'infimes échantillons ou de la sociologie des média pour citer les principaux foyers d'erreurs.


De l'affaire Sokal au témoignage de Christopher Dummitt en passant par Sokal au carré.

Lors de la guerre des sciences, le physicien Alain Sokal en 1996.
L'article, intitulé « Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique », est publié au milieu de 1996 dans le numéro intitulé « Science Wars » de Social Text sans avoir subi préalablement un processus d'examen par les pairs de l'auteur ni avoir été soumis à une quelconque critique externe. 
Le jour de sa publication, Sokal annonce dans le magazine Lingua Franca que l'article est un canular. Estimant que l'absurdité de son article était évidente, Sokal en conclut que la revue méconnaît les règles de la rigueur intellectuelle puisqu'elle « s'est permis de publier un article sur la physique quantique sans prendre la précaution de consulter un spécialiste du domaine ».


En 2018, les chercheurs Helen Pluckrose, James Lindsay et Peter Boghossian ont rédigé une vingtaine de fausses études pour piéger plusieurs revues universitaires afin de mettre en lumière une corruption de la recherche et du savoir académiques qui serait, selon eux, communément répandue dans le champ des sciences sociales. 
Les papiers avancent des thèses volontairement absurdes : une nouvelle catégorie de bodybuilding pour obèses devrait être créée afin que ce sport cesse d'être oppressif envers les gros, encourager les hommes à utiliser des sex-toys anaux permettrait de lutter contre l'homophobie et la transphobie, les étudiants blancs devraient assister aux cours par terre et enchaînés, l'astronomie serait une science "intrinsèquement sexiste", etc.

En 2019, l'historien Christopher Dummitt publie sa confession de socio-constructiviste où il explique que nombreux travaux en sociologie notamment en Gender Studies ne sont que des extrapolations à partir de petites études de cas quand elles ne sont pas directement falsifiées afin de favoriser des idéologies. De plus, il affirme que nombre de ces études ne sont pas reproductibles.
Le site Checks News tentera de disqualifier ce témoignage sans succès mais en démontrant l'absence de rigueur scientifique des journalistes du journal Libération lors de cette tentative, confirmant ainsi les travers des postmodernistes mis en exergue par les canulars de Sokal, de Pluckrose, Lindsay et Boghossian et celui de Dummitt.
Ces trois exemples s'inspirent de la technique du rasoir d'Ockham et mettent facilement en doute les conclusions de nombreuses recherches dans les domaines d'études que nous avons mentionné.


Comme nous venons de l'expliquer, des chercheurs-militants tentent depuis des décennies de démontrer au travers des Gender Studies, des Cultural Studies, ... que la Culture construit l'Homo Sapiens indépendamment de sa biologie et de sa génétique. Ces chercheurs-militants qui servent de caution scientifique aux féministes, LGBTistes et Islamistes rejettent ou ignorent, nous leur laissons le bénéfice du doute, ce que les sciences neuronales et la psychologie cognitive nous apprennent sur le fonctionnement du cerveau et des actions humaines et expliquent l'intrication entre l'environnement, la génétique, l'épigénétique et la culture. Ils s'enferment dans un débat entre l'innée et le culturel et chaque semaine, les média abreuvent les citoyens d'articles pseudo-scientifiques sur :
Attention, les stéréotypes de genre se forment dès l'école maternelle où près de 90% du personnel éducatif est féminin, telle chercheuse-militante vous l'explique, cliquez.
Attention, la société est patriarcale, la justice au service des hommes, 80% des magistrats sont des femmes.
Attention les mots tuent et précédent toujours les actes et tel article consacré au féminicide de Nadia tuée par sa compagne Janine à cause du patriarcat vous expliquera un clone de Caroline de Haas.
Attention l'homophobie augmente, Marc-Olivier Fogiel est critiqué d'avoir acheté un garçon aux USA en s'étant assuré que la gestatrice sélectionnée répondait au cahier des charges du bon de commandes, lisez la dernière tribune de Guillaume Mélanie, etc.

Comment le peuple, le citoyen peut-il alors décider via ses représentants pour prendre des décisions éclairées quand au sein même des universités, les connaissances sont en débat, des groupes font pression pour orienter ou interdire les recherches, des scientifiques eux-mêmes falsifient leurs recherches pour qu'elles soient conformes à leurs préjugés et idéologies ?

L'Homme, cet animal évolutif mais selon quelles lois ? L'exemple de la pornographie.



Que font les hommes et les femmes quand ils regardent un film pornographique ?


Avant de répondre à cette question, un rappel sur les trois socles théoriques sur lesquels s'appuient les féministes, les LGBTistes et les Islamistes.
L'anthropologie culturelle basée principalement aux USA se donnait pour mission de mettre en évidence le caractère fondamental des variations culturelles. Cette position théorique s’accompagnait d’un engagement quasi-moral, né d’une opposition résolue à l’évolutionnisme social et culturel dans lequel on discernait une certaine forme de racisme.
Ils se penchaient sur la diversité des langues et des croyances, sur les différences de valeurs entre les peuples, sur les différences d’ethos et, en général, de « représentations » du monde.
Ils traitaient donc de la culture et, pour eux, la culture était ce qui organisait le mental des hommes.
Ainsi, les féministes ayant baignées dans l'anthropologie culturelle ont accouché du mythe de la Culture du Viol, les LGBTistes se sont lancés dans le mythe de l'identité LGBT, les Islamistes sur l’Être Musulman produit de la Culture Musulmane.

L’anthropologie anglaise se disait inspirée par l’œuvre d’Émile Durkheim et concentrait son attention sur les modes d’organisation sociale propres aux diverses sociétés. C’est bien pourquoi elle se nommait elle-même « anthropologie sociale ».
La société y était peu ou prou envisagée comme une machine en état de marche permanent en dépit du remplacement continu de ses « conducteurs », prenant le volant des mains de leurs prédécesseurs pour l’abandonner bientôt à leurs successeurs.
Aussi, pour la plupart des anthropologues sociaux, les croyances et les valeurs n’étaient-elles guère plus que des épiphénomènes de la structure sociale. À vrai dire, ils ne se sentaient guère concernés par ce qu’il pouvait bien y avoir dans la tête des gens.
En revanche, l’anthropologie sociale anglaise se targuait de son expertise en matière de parenté : la parenté ne constitue-t-elle pas un élément clé de l’organisation sociale des sociétés sans État ? Les systèmes de parenté n’étaient donc pas, à leurs yeux, des systèmes culturels ou encore des systèmes de classification mais bien des systèmes de pratiques permettant à chaque entité sociale de fonctionner dans ses aspects politiques et économiques

Ainsi, les études sur les enfants élevés par des mères seules où le père est écarté dans l'éducation montrent que ces enfants ont une moindre réussite scolaire, tombent plus facilement dans la délinquance et ont des problèmes de santé mentale.

Le français Claude Levy-Strauss, l'Anthropologie Structurale tenta de réunir ces deux courants de l'anthropologie avec Les Structures élémentaires de la Parenté puis avec La Pensée Sauvage.
Comment expliquer que des inventions aussi déterminantes que la domestication des plantes et des animaux, basées sur une immense somme de connaissances, un savoir « scientifique » considérable sitôt que l’on y réfléchit, puissent avoir été l’œuvre d’hommes n’étant en rien des scientifiques au sens que nous donnons au terme aujourd’hui ?
D’où émerge ce savoir ? Lévi-Strauss répond à cette question en proposant l’hypothèse d’une créativité quotidienne, utilisant le concret, le monde sensible – les plantes, les animaux, le corps humain, etc. – comme instrument de l’activité spéculative, comme support de l’aventure intellectuelle.
Dans La Pensée Sauvage, la pensée se combine à l’action ; elle pense en expérimentant ; elle pense donc en agissant. Après tout, c’est ce que nous faisons tous dans la vie quotidienne ! Cette pensée sauvage ignore superbement l’idée moderne d’une séparation entre la vie pratique et le savoir, séparation qui a pour conséquence de dévaluer tout ce qui est mis en jeu par l’homme d’ici ou d’ailleurs dans son existence quotidienne. En définissant en ces termes la science du concret, Lévi-Strauss ouvrait un immense champ d’exploration à l’anthropologie.
Ainsi, la lutte contre les discriminations en France visent les symptômes, les écarts finaux en établissant une liste de conséquences à combattre sachant que les corpus d'études sur lesquels les associations s'appuient sont biaisés aussi bien pour les féministes, LGBTistes et Islamistes.
De fait, l’État Français entretient financièrement une somme d'associations qui en raison de leurs préjugés et postulats n'auront que des impacts marginaux sur les discriminations. Un puit sans fond.

Mais vous avez oublié Darwin ?

 
En Anthropologie, nous avons deux grands courants :

1 - Les théories évolutionnistes portées par l'enthousiasme des travaux de Darwin.
2 - Les théories diffusionnistes basées sur un phénomène qui est un produit de l'évolution humaine. Le fait que les hommes sont crées par les messages qu'ils reçoivent tout autant que par leurs gènes.

Ainsi, le sujet de l'Anthropologie change :

1 - Avec les évolutionnistes, c'est la nature humaine qui est le sujet de l'Anthropologie.
2 - Avec les diffusionnistes, ce n'est pas tellement les gens que l'intervalle entre les gens, soit les communications qui passent entre eux, la Culture et le Social.

La performativité du discours, le continuum de la violence, le genre est une construction sociale, etc sont des thèses avancées par les héritiers des diffusionnistes, les socio-constructivistes.

La réponse à la question :

Que font les hommes et les femmes quand ils regardent un film pornographique ?
Traduit d'un article du Docteur Justin Lehmiller

Quand quelqu'un regarde de la pornographie, qu'est-ce qui capte en premier son attention?  
La plupart des gens devineraient probablement le corps et / ou les organes génitaux des acteurs, surtout s’ils parlent de spectateurs masculins.  Bien que cela semble logique, est-ce vraiment le cas?

Selon les recherches, pas nécessairement.
Dans une étude récente, des participants masculins et féminins hétérosexuels ont visionné une série d’images explicitement sexuelles téléchargées à partir d’Internet. Chaque image consistait en un couple homme-femme engagé dans un rapport sexuel oral. Avant de visionner les photos, chaque participant était équipé d'un dispositif de suivi de l'œil monté sur la tête, capable d'enregistrer la section exacte de chaque image sur laquelle une personne était centrée à tout moment. Ainsi, non seulement les chercheurs pouvaient-ils mesurer ce qui attirait en premier l'attention des visiteurs, mais ils pouvaient également identifier les domaines que les participants passaient le plus de temps à examiner.
 
Le visage avec la plus grande probabilité de capter l’attention des hommes est celui des visages féminins. Bien sûr, ce n’était pas la seule chose sur laquelle les hommes se concentraient : ils passaient également beaucoup de temps à examiner les organes génitaux.  
En outre, je devrais préciser que cette constatation ne s’appliquait pas à tous les gars : les caractéristiques qu’ils orientaient variaient beaucoup. Cependant, il est intéressant de noter et contrairement à la croyance populaire que les visages semblaient vraiment se démarquer.  
Pourquoi?  
Peut-être les hommes veulent-ils savoir à quel point la femme est vraiment excitée et "intéressée".

Qu'en est-il des participantes?  

Ce sur quoi elles se concentraient dépendait de savoir si elles prenaient ou non «la pilule».  
Pour les femmes ayant un cycle naturel c’est-à-dire les femmes qui ne prenaient pas de contraceptifs hormonaux, la première chose qui attirait le plus leur attention et ce qu’elles regardaient le plus étaient les organes génitaux puis le corps de la femme.
Contrairement aux hommes, les femmes avec un cycle naturel ont naturellement passé relativement peu de temps à regarder le visage de quiconque.

Pour les femmes qui prenaient des contraceptifs oraux, elles ont passé relativement moins de temps à examiner les caractéristiques sexuelles des images.
Les premières choses que ces femmes étaient le plus susceptibles de remarquer et qui passaient le plus de temps à les regarder étaient les caractéristiques contextuelles de la situation par exemple, les vêtements des acteurs et les images d'arrière-plan.  
Ces femmes ont également passé beaucoup de temps à examiner le corps et les visages des femmes, mais elles ont passé moins de temps à examiner les organes génitaux que les femmes ayant un cycle naturel.

Vous vous demandez probablement deux choses à propos des résultats chez les femmes: 

1 - Pourquoi l'attention des femmes dépend-elle de leur méthode de contrôle des naissances ?
2 - Pourquoi les femmes hétérosexuelles regardent-elles le corps de la femme plus que le corps de l'homme?

Nous ne pouvons pas répondre définitivement à l'une ou l'autre des questions, mais laissez-moi vous expliquer le raisonnement des chercheurs.
La différence de focalisation entre les deux groupes de femmes est probablement hormonale. Les pilules contraceptives maintiennent les niveaux d'hormones des femmes relativement constants, alors que les femmes avec un cycle naturel subissent naturellement des fluctuations naturelles. Cela suggère que la quantité d'hormones dans le corps peut affecter la perception des stimuli sexuels par les femmes.
Quant aux raisons pour lesquelles les femmes hétérosexuelles semblaient si intéressées par d’autres femmes, c’est peut-être parce que les femmes se comparaient simplement aux femmes à l’écran.   

Hypothèse étayée par les différences d'empathie entre homme et femme, les femmes ayant besoin de modèles féminins pour s'identifier contrairement aux hommes qui peuvent s'identifier autant aux hommes qu'aux femmes.

Une autre possibilité est que cela puisse découler de la découverte que les femmes ont plus de plasticité érotique que les hommes. Sur la base de ces résultats, la conclusion logique semble être que tout le monde ne voit pas la même chose quand ils regardent du porno.

Deuxième exemple : A chacun sa culture et son calendrier donc à chacun son temps ?


La première réaction : Suggérer la variation culturelle.
Comme les cultures sont différentes et beaucoup plus qu'on ne pense, les gens n'ont pas tendance à voir les spécificités et ils tombent dans l'ethnocentrisme.
Or, si l'on considère que l'Homo Sapiens est prédisposé à comprendre la causalité avec la physique, la biologie, la psychologie, les animaux ou autrui d'une certaine manière alors il reste peu de place pour la variable culturelle.
En ce sens, on peut accuser les anthropologues d'avoir abusé le public en ayant exagéré à outrance les variations culturelles.
L'exemple de cette outrance est la théorie de la Tabula Rasa  dite de la Page Vierge sur laquelle s'appuie aussi bien les féministes et les LGBTistes avec la théorie littéraire des stéréotypes de l'identité de genre à distinguer des stéréotypes de l'identité du sexe et les islamistes avec la théorie de l'identité musulmane, du dhimmi et de l'apostat.



Dans la théorie de la Tabula Rasa, les anthropologues ont affirmé que l'Homme ne sait rien à la naissance. Il se construira dans sa manière de voir le monde des gens avec qui il se trouve, que les humains sont différents des animaux.
Ainsi, il y a un refus d'accepter que tous les enfants naissent avec des prédispositions pour comprendre les connaissances de base de manière universelle indépendamment de la Culture et du contexte historique.
Or, les différences culturelles sont superficielles, un phénomène de surface sans importance quant aux connaissances de base sur la causalité, la personne, la notion de relation sociale qui elles sont basées sur les prédispositions ou capacités innées de l'Homo Sapiens.
Aussi bien l’aborigène, le chinois du 14e siècle, le français de 2019 pensent la même chose de ce qu'est un animal, une personne, la morale.

Le problème de cette position extrême est de deux niveaux :

1 - Notre nature humaine ne serait que l'expression de nos gènes, soit des connaissances implicites et inchangeables or nous avons démontré le contraire avec l'exemple de la pornographie et l'impact de la pilule.

2 - Avoir un calendrier différent amènerait à penser le temps différemment.

 

Du terrorisme des féministes suffragettes à celui des islamistes, les discours victimaires battent leur plein au détriment de la démocratie et de la raison. Après la guerre des classes, la guerre des sexualités, du genre et des "races", la France s'éloignant toujours plus de la déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen parallèlement à sa chute dans tous les classements internationaux. Si le vœux de la France a été la République Une et Indivisible, le citoyen n'a plus les mêmes droits en sa qualité de citoyen mais a des droits en fonction de sa revendication identitaire en raison des moyens alloués et des discours des membres du gouvernement, la France finance elle-même sa propre fin.


Merci de votre intérêt

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