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1 oct. 2012

La rupture de contrat en travail temporaire








L'entreprise utilisatrice (E.U) peut-elle mettre un terme au contrat de travail de l'intérimaire ?

L' E.U peut stopper la mission avant son terme dans 4 cas :
  1. Pendant la période d'essai.
  2. En utilisant la souplesse.
  3. En cas de faute grave de l'intérimaire.
  4. En cas de force majeure.
 
Est-ce que l'agence de travail temporaire peut rompre le contrat de manière anticipée ?

En dehors de faute grave ou de force majeure, l'entreprise de travail temporaire doit proposer un nouveau contrat à l'intérimaire dans des conditions (rémunération, qualification, durée et horaires de travail...) proches de celui qui a été rompu (Article L 124-5 du code du travail), prenant effet dans un délai maximum de 3 jours ouvrables suivant la rupture.

Si l'ETT n'est pas en mesure de proposer un nouveau contrat dans les mêmes conditions ou si le contrat fait l'objet de modifications, l'agence doit assurer à l'intérimaire une rémunération équivalente y compris lui verser l'indemnité de fin de mission et l'indemnité de congés payés.

 
Recours abusif ?
Un intérimaire en en mission depuis 6 ans dans la même entreprise utilisatrice  travaillait 10 mois sur 12 chaque année. Lors d'un changement de direction, la nouvelle équipe décida de ne plus faire appel à cet intérimaire.
 
L'intérimaire en vertu des dispositions des articles L1251-40, L1251-5, L1251-6, L1251-7, L1251-10, L1251-11, L1251-12, L1251-30 et L1251-35 a vu son contrat requalifié en CDI depuis le premier jour de la première mission.
Aussi bien l'entreprise utilisatrice que le responsable d'agence qui est légalement responsable pénal aux yeux de la loi se sont retrouvés passibles d'une amende de 3 750 euros et d'un emprisonnement de 6 mois.

Les femmes et la parité


Sebastien.M vous propose ce Jeu gratuit
 
Extrait de 

10 Quizz Code7h99

Test d'aptitude à la formation législation du travail temporaire (débutant)

Libre à vous de tester votre niveau en moins de questions qu'il ne faut
 

Quizz en flash créé gratuitement sur Quizz.biz par Sebastien.M

La compétence en entreprise : Instrument ou instrumentalisation ?


Les 4 mécanismes psychologiques de l'apprentissage



Bonjour Agent M

Heureux de vous retrouver ici

Vous vous interrogez sur le dialogue pédagogique ?





Les 4 questions en suspend

1-Quel est l'aspect de la compétence à acquérir ?
 
Accéder à la vidéo explicative par le toucher
2-Quel est le processus d'apprentissage pour poursuivre et atteindre la compétence ?
3-Quels sont les principes et lignes directrices pour amorcer et faciliter l'apprentissage ?
20 sur 20 ?
4-Quelles méthodes d'évaluation pour suivre et renforcer l'apprentissage ? 
 

L'apprenance et le progrès en formation

Formation : Plan ou Stratégie ?

L'objectif : Plan de formation ou stratégie d'apprentissage ?

 
Lois et usages de l'apprentissage

30 sept. 2012

Vous avez dit Talent ?


Management : Comment fidéliser les talents ? Savoir soigner

Management : Comment fidéliser les talents ? Savoir coacher

Management : Comment fidéliser les talents ? Savoir Intégrer

Management : Comment fidéliser les talents ? La formation

Management : Comment fidéliser les talents ? L'appréciation

Madame Pi échange avec l'agent M Princesse sur le savoir apprécier un collaborateur


Quels sont les 4 autres savoirs à connaitre pour mieux fidéliser les talents de l'entreprise ?

1 - Management : Comment fidéliser les talents ? La formation 
2 - Management : Comment fidéliser les talents ? Savoir Intégrer
3 - Management : Comment fidéliser les talents ? Savoir coacher
4 - Management : Comment fidéliser les talents ? Savoir soigner

Merci de votre intérêt


29 sept. 2012

Le pied dans la porte avec demande explicite ou implicite ?

Bonjour Agent M
Heureux de vous retrouver ici
Vous vous interrogez sur l'engagement et la persévérance des résultats ?
Nous allons y répondre en 3 étapes



1 - Robert-Vincent JOULE est Professeur des Universités.Il consacre l’essentiel de ses activités de recherche à la question du changement des comportements et des mentalités.




En complément une interview de Joule


2 - Comment vous situez-vous dans votre apprentissage ?

 

3 - Comment allez-vous intégrer ces nouveaux savoirs dans votre matrice du stress et de l'excellence ?

Accès par toucher

Management & Psychologie sociale : Les habitudes

Bonjour Agent M

Heureux de vous retrouver ici.

Vous vous interrogez sur la manipulation des habitudes ?



Prenez place
Robert-Vincent JOULE est Professeur des Universités.Il consacre l’essentiel de ses activités de recherche à la question du changement des comportements et des mentalités.Pas de complot, de Nouvel Ordre Mondial ou d'Illuminatis dans cette conférence, juste la démonstration que de simples petites actions peuvent influencer notre comportement.

Si la vidéo n'apparait pas, nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant pour la visionner.



Sommes nous manipulés_2/4 par tchels0o


Comment allez-vous intégrer ces nouveaux savoirs dans votre matrice du stress et de l'excellence ?


La zone d'excellence Code 7H99

Management & Psychologie sociale

Sans doute vous arrive-t-il fréquemment de vouloir obtenir quelque chose d'autrui ?

Vous voulez que votre voisin s’occupe de votre chien,, que vos amis viennent manifester avec vous, etc. Comment vous y prenez-vous ? Vous pouvez convaincre, mais encore faut-il que vous soyez doué pour la persuasion.
Ces techniques, on les connaît, elles font l'objet, depuis plusieurs décennies, d'importantes recherches. On en parle peu en France, probablement par pure pudibonderie, à moins que ce ne soit pour mieux les réserver aux manipulateurs professionnels.

Robert-Vincent JOULE est Professeur des Universités.Il consacre l’essentiel de ses activités de recherche à la question du changement des comportements et des mentalités.Pas de complot, de Nouvel Ordre Mondial ou d'Illuminatis dans cette conférence, juste la démonstration que de simples petites actions peuvent influencer notre comportement.

L'auteur de la video de la conférence de Joule ayant décidé de restreindre sa diffusion, nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant afin de la visionner. Désolé pour ce dérangement.



Sommes-nous manipulés ?1/4 par tchels0o

Maintenant comment pourriez-vous l'appliquer lors de l'entretien annuel d'évaluation ?


TIC et TICE font leur star ? Réflexions et Créativité


Les TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) , une simple histoire de terminologie ?
L'avènement de l'Internet et principalement du Web comme média de masse et le succès des blogs, des wikis ou technologies Peer to Peer confèrent aux TIC une dimension sociétale. Gérard Ayache dans La Grande confusion, parle d'« hyperinformation » pour souligner l'impact anthropologique des nouvelles technologies. De nombreux internautes, quant à eux, considèrent l'Internet comme une technologie de la relation (TR) : Joël de Rosnay a repris cette expression dans La révolte du pronétariat : des mass média aux média des masses. Le Web 2.0 est permis par les TIC (wikipedia). 

Comme elles sont de plus en plus présentes dans la vie quotidienne, elles interrogent chacun, la question de la surcharge informationnelle fait débat : Mythe ou  Réalité ? L'impact des TIC sur les conditions de travail est même l'objet de 20 recommandations de la part du Conseil d'Analyse Stratégique (CAS).
Dans le même temps, les spécialistes de la pédagogie et de l'enseignement réfléchissent sur leurs impacts. Les TIC deviennent TICE (E pour enseignement) et les débats débordent sur tous les terrains : Éducation, Formation et Emploi en prenant de multiples formes (conférences, webinaires, non conférence ou barcamp, apérotwitter, Ted ou Clair etc...). Comment s'y retrouver ? Quand les TIC et les TICE font leur STAR, Code 7H99 part en Réflexion !

STAR avec un S comme Situation

LES TIC reposent sur des serveurs, du matériel informatique, des télécommunications, des réseaux informatiques, du multimédia, des logiciels et permettent notamment le développement du commerce électronique.
L'informatisation du travail fait de chacun de nous des éternels débutants à chaque évolution ou à chaque changement d'entreprise. Entre celles qui travaillent avec un environnement MAC, Microsoft, ou Open source, le salarié est amené à d'abord devoir s'adapter à cet environnement pour le faire sien avant de pouvoir réaliser les tâches qui lui sont confiées. Sans compter tous les flux d'informations qu'il doit maîtriser pour répondre à la demande "en juste à temps". Certaines sociétés préconisent les mails, les tchats, les réunions, les visio-conférences, les web-conférences, etc...tout en surveillant les différents indicateurs de productivité, de performance,...et les demandes de X et de Y. Ce travail qui n'est pas référencé dans les fiches de poste, qui pourrait s'appeler le travail caché, fait que les 35 heures du contrat de travail ou le forfait de travail jour des cadres semblent bien courts et amènent certains à calculer ou à demander un temps de repos minimum entre deux journées de labeur pour éviter un burn-out programmé.
Toutes ces situations où le salarié doit s'adapter en permanence peuvent être considérées comme une source de stress face à l'injonction de performance quotidienne soit pour conserver son emploi, soit pour évoluer dans sa carrière professionnelle.
De ce constat, le Conseil d'Analyse Stratégique a des préconisations d'une naïveté qui nous laissent sans voix  dans son axe numéro 1 pour développer la maîtrise des usages des TIC par les entreprises et considérer le système d'information comme un outil d'aide au travail des salariés. 
  1.  Considérer le système d'information comme un outil d'aide au travail du salarié
  2.  Promouvoir et développer des méthodes d'analyse des usages du système d'information en entreprise
  3.  Établir un bilan annuel des usages des TIC dans l'entreprise
  4.  Développer des dispositifs ciblés d'évaluation des usages des TIC à l'intention des entreprises
  5.  Développer des dispositifs de régulation interne des usages des TIC dans l'entreprise
Certains mettent en accusation le management, mais ce dernier ne fait que tenter d'harmoniser l'ensemble de ces outils avec plus ou moins de tact. Il ne fait que réfléchir à de nouvelles solutions potentielles en faisant une comparaison avec les solutions déjà mises en place. Éventuellement, il apporte des propositions et analyses de solution potentielle au lieu d'améliorer sa compréhension de la situation. L'habitude des solutions par analogie l'empêche de concevoir autrement. Or, les technologies sont de moins en moins incrémentales mais de rupture. 


STAR avec un T comme Tâches

Anaïs Saint-Jude (@anaisaintjude), fondatrice et responsable du programme BiblioTech de la bibliothèque de Stanford. Elle était sur la scène de Lift 2012 pour mettre en perspective la question de la surcharge informationnelle, l’un des maux qu’on attribue aux nouvelles technologies. Mais est-ce si sûr ?
"La surcharge d’information fait partie de la condition humaine : nous sommes confrontés par trop de possibilité, trop de complexité”. Ce sentiment de surcharge exprime autrement notre insatiable curiosité et notre besoin d’innovation, estime Anaïs Saint-Jude. Le sentiment de surcharge d’information a été particulièrement documenté entre le XVe et le XVIIe siècle. Une époque qui ressemble par certains côtés beaucoup à la nôtre, estime Anaïs Saint-Jude. “C’était une époque de changements, de grandes découvertes, où l’on a à la fois redécouvert les textes anciens et été confronté à une double révolution technologique : celle de la presse et de la poste. C’est une époque où l’information s’est démultipliée. Et il est donc intéressant de regarder comment les gens de cette époque ont géré cet afflux d’information”.
“Bien sûr, nous sommes aujourd’hui plus interconnectés, bien sûr, il y a une accélération de l’information… Mais peut-on vraiment dire qu’il y a “plus” de surcharge informationnelle qu’avant ?” questionne Anaïs Saint-Jude. Enfin, il faudrait aussi regarder combien notre vie peut également être facilitée par ces surcharges. Elles n’ont pas que des aspects négatifs. Elles nous permettent aussi d’accéder à de l’information, communiquer, échanger, nous coordonner… “Chaque génération réagit différemment à la surcharge. Descartes expliquait qu’il fallait se fier à son bon sens. D’autres ont opté pour la simplicité. Chacun s’adapte différemment à cette complexité. Personne n’a jamais lu tous les livres. De tout temps on a tourné plusieurs pages à la fois.”

Le CAS dans son deuxième axe de recommandations pour intégrer systématiquement les utilisateurs et DRH dans la définition des besoins et la conduite des projets en associant les représentants du personnel à leur conception et pilotage fait peu cas du travail des chercheurs en la matière. 

6 - Intégrer pleinement les utilisateurs de TIC dans les projets
7 - Systématiser la participation des DRH dans la conduite de projet SI à tous les stades de développement
8 - Développer les compétences des DRH en matière d'analyse des usages
9 - Améliorer l'information des représentants du personnel sur les conséquences sociales d'une évolution importante  du système d'information
10 - Renforcer les capacités des IRP pour qu'elles saisissent mieux les enjeux humains des sujets TIC/SI, en particulier en ce qui concerne les conditions de travail.
 
C'est croire que les communautés de connaissances et de pratiques peuvent être viables sans les communautés d'élaboration des connaissances et de recherche. 

 

STAR avec A comme Action
Chaque responsable d’application prend conscience et accepte que l’outil qu’il propose ne convient pas, en l’état, à l’ensemble des utilisateurs. La conduite du changement et les formations aideront sans doute à comprendre l’outil mais ne le rendra pas nécessairement naturel d’utilisation pour tous, et cela n’a rien à voir avec de la mauvaise volonté ou de la résistance au changement.

En cela l'axe 3 des recommandations du CAS est encore surprenant 

11- Renforcer l'effort des entreprises en matière de formation continue dans les TIC
12 - Établir un bilan quantitatif et qualitatif de l'accompagnement du changement dans les entreprises afin d'identifier des axes d'effort pour développer cette activité.
13 - Ne pas stigmatiser les emplois "hypo-technologique" dans les entreprises.


STAR avec un R comme Résultat

"Il est urgent de reconnaitre que les collaborateurs disposent d’un génie qui leur est propre et qui leur permet de s’adapter à leur environnement pour réussir.Les outils devraient toujours servir à démultiplier l’efficacité des utilisateurs et non les asservir." JA Gourret
Pré-requis 1 : Base de connaissances 
Pré-requis 2 : Méthodes heuristiques 
Pré-requis 3 : Méta-connaissances    
Pré-requis 4 : Compétences auto-régulatrices
Pré-requis 5 : Croyances positives
 
TIC & TICE : Les 4 conditions de réussite    
  1. Être constructif
  2. Encourager l'autorégulation
  3. Contextualiser
  4. Faciliter la collaboration

Le plaisir et l'apprentissage : les émotions de la réussite

Daniel Goleman, auteur du best-seller Emotionnal Intelligence a apporté un nouvel éclairage sur cette question et bien d'autres. Notre intelligence cérébrale et notre acuité émotionnelle forment un subtil mélange qui se renforce mutuellement. Entre la conscience et le contrôle de soi, la motivation et l'empathie, l'ouverture d'esprit, le tact et la diplomatie, c'est une autre façon d'être bon ou meilleur. Le marché du travail l'a déjà intégré comme un facteur clé de la réussite. 

Plus créatif, plus productif, plus flexible et plus convivial,
tels sont les mots d'ordre pour devenir propriétaire de sa vie.

La peur, l'anxiété, l'irritabilité ou la déprime et leurs conséquences : problèmes familiaux, conflits de travail, toxicomanie, alcoolisme, ... sont autant d'indicateurs à prendre en considération pour agir et surmonter les difficultés.
Les formations destinées au Top management, middle management ont connu les brain ou Team builiding, il est temps de passer au Heart Building.
Le développement et l'expression de l'intelligence sont intimement liés aux facteurs émotionnels comme le rappelle le psychologue Michel Trudeau.
Nombreuses sont déjà les personnes qui ont conscience que seul le QI ne permet pas d'assurer un succès personnel et professionnel. Weschler l'avait déjà mis en évidence en 1940. Ces travaux développés par Tooby en 1985, Oatley & Jonson-Laird en 1987 et Damasio en 1994 reprécisaient que les émotions favorisent l'adaptation d'une personne à son environnement. Cela sera vulgarisé en 1995 avec les recherches de Goleman.
 
Comment rendre la réussite accessible à tous ?
L'intelligence émotionnelle vise à fournir un cadre scientifique à l'idée que les personnes diffèrent dans la manière dont ils identifient, utilisent, comprennent et régulent leurs émotions.
L'intelligence émotionnelle est une habileté et un trait de personnalité qui permet un bien-être, une maitrise de soi, des compétences émotionnelles et sociales. C'est également une source d'information qui ne peut être ignorée même si elle ne change rien à une situation mais à contrario elle peut empêcher d'agir de manière appropriée en faisant interpréter faussement une situation et nous transformer en bovins qui ruminent.
Prendre conscience de ses émotions permet d'identifier, de communiquer et de les réguler pour mieux faire baisser notre stress et quitter un cercle vicieux. Ainsi, en décodant le message véhiculé par nos émotions, nous pouvons déterminer si l'émotion est appropriée au contexte. De là, nous pouvons développer une stratégie appropriée.
Aussi bien dans la formation initiale (éducation) que dans la formation continue (tout au long de la vie), les émotions vécues par les élèves ou les apprenants ne tombent plus dans les pièges culturels classiques. Des enseignants aux formateurs, les émotions deviennent une composante de l'apprentissage.
Pour répondre à la soif d'apprentissage et de connaissances, il est important de prendre en considération les différentes formes d'intelligences des individus (spatiale, musicale, linguistique, kinesthésique, interpersonnelle, intra-personnelle et logico-mathématique).
La prise en compte de ce nouveau paradigme de l'intelligence est un facteur de réussite scolaire et professionnelle. Il accentue, notamment, l'auto-motivation et la persévérance face aux défis quotidiens.
 
Le plaisir des performances ou les joies de l'apprentissage ? La réussite vie devient un long fleuve émotionnel.
 
En 1997, Csikszentmihalyi précise les conditions et impacts d'une plus grande fluidité émotionnelle avec nos capacités individuelles à mettre nos émotions au service de la performance et de la créativité.
Être ici et le faire maintenant au lieu de tenter de motiver sur une utilité à moyen ou long terme permet de développer un climat favorable qui stimule l'intérêt des participants. Qu'une tache soit trop facile ou trop difficile fait émerger ennui ou anxiété.
Les interruptions régulières ou permanentes ou une surcharge d'activité peuvent créer des barrages où les émotions viendront alors parasiter les capacités d'analyse de notre cerveau.
L'échec scolaire devient une réalité identique aussi bien pour les plus intelligents que pour les moins intelligents même si les ressorts sont différents.
Pour réussir, il faut augmenter sa capacité à décider, ce qu'on appelle l'autonomie et qui est à distinguer de la capacité à faire (l'indépendance). Développer l'habilité de la pensée critique et la résolution de problème participent au développement de stratégies d'apprentissage autonome.
Le web, les réseaux sociaux permettent cette autonomie dans l'apprentissage. J'apprends quand je veux, où je veux avec qui je veux. De plus l'apprentissage informatique permet d'individualiser les parcours en fonction de l'intelligence du participant.
Les intuitions de Jung, Piaget, Rogers ou Adorno sont confirmées par les développements des neurosciences.

Pour aller plus loin :

Test de logique

Les 7 intelligences verbales


Sebastien.M vous propose ce Jeu en flash
 
Extrait de

10 Quizz Code7h99

Les 7 intelligences numériques


Quizz.biz : 1ère plateforme de Quiz Culture générale

17 mars 2012

4 févr. 2012

Petite poucette



Le mardi 1er mars 2011, s'est tenue, sous la Coupole, en présence de M. Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, une séance solennelle inter-académique présidée par M. Gabriel de Broglie, chancelier de l'Institut, sur le thème : Les nouveaux défis de l'éducation.

“Avant d'enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître. Qui se présente, aujourd'hui, à l'école, au collège, au lycée, à l'université ?

Ce nouvel écolier, cette jeune étudiante n'a jamais vu veau, vache, cochon ni couvée. En 1900, la majorité des humains, sur la planète, travaillaient au labour et à la pâture ; en 2011, la France, comme les pays analogues, ne compte plus qu'un pour cent de paysans. Sans doute faut-il voir là une des plus fortes ruptures de l'histoire, depuis le néolithique. Jadis référée aux pratiques géorgiques, la culture, soudain, changea. Celle ou celui que je vous présente ne vit plus en compagnie des vivants, n'habite plus la même Terre, n'a plus le même rapport au monde. Elle ou il n'admire qu'une nature arcadienne, celle du loisir ou du tourisme.


- Il habite la ville. Ses prédécesseurs immédiats, pour plus de la moitié, hantaient les champs. Mais, devenu sensible à l'environnement, il polluera moins, prudent et respectueux, que nous autres, adultes inconscients et narcisses. Il n'a plus la même vie physique, ni le même monde en nombre, la démographie ayant soudain bondi vers sept milliards d'humains ; il habite un monde plein.
- Son espérance de vie va vers quatre-vingts ans. Le jour de leur mariage, ses arrière-grands-parents s'étaient juré fidélité pour une décennie à peine. Qu'il et elle envisagent de vivre ensemble, vont-ils jurer de même pour soixante-cinq ans ? Leurs parents héritèrent vers la trentaine, ils attendront la vieillesse pour recevoir ce legs. Ils ne connaissent plus les mêmes âges, ni le même mariage ni la même transmission de biens. Partant pour la guerre, fleur au fusil, leurs parents offraient à la patrie une espérance de vie brève ; y courront-ils, de même, avec, devant eux, la promesse de six décennies ?
- Depuis soixante ans, intervalle unique dans notre histoire, il et elle n'ont jamais connu de guerre, ni bientôt leurs dirigeants ni leurs enseignants. Bénéficiant d ‘une médecine enfin efficace et, en pharmacie, d'antalgiques et d'anesthésiques, ils ont moins souffert, statistiquement parlant, que leurs prédécesseurs. Ont-ils eu faim ? Or, religieuse ou laïque, toute morale se résumait en des exercices destinés à supporter une douleur inévitable et quotidienne : maladies, famine, cruauté du monde. Ils n'ont plus le même corps ni la même conduite ; aucun adulte ne sut leur inspirer une morale adaptée.
- Alors que leurs parents furent conçus à l'aveuglette, leur naissance est programmée. Comme, pour le premier enfant, l'âge moyen de la mère a progressé de dix à quinze ans, les parents d'élèves ont changé de génération. Pour plus de la moitié, ces parents ont divorcé. Ils n'ont plus la même généalogie.


- Alors que leurs prédécesseurs se réunissaient dans des classes ou des amphis homogènes culturellement, ils étudient au sein d'un collectif où se côtoient désormais plusieurs religions, langues, provenances et mœurs. Pour eux et leurs enseignants, le multiculturalisme est de règle. Pendant combien de temps pourront-ils encore chanter l'ignoble "sang impur" de quelque étranger ? Ils n'ont plus le même monde mondial, ils n'ont plus le même monde humain. Mais autour d'eux, les filles et les fils d'immigrés, venus de pays moins riches, ont vécu des expériences vitales inverses.
Bilan temporaire. Quelle littérature, quelle histoire comprendront-ils, heureux, sans avoir vécu la rusticité, les bêtes domestiques, la moisson d'été, dix conflits, cimetières, blessés, affamés, patrie, drapeau sanglant, monuments aux morts, sans avoir expérimenté dans la souffrance, l'urgence vitale d'une morale ?
VOILÀ POUR LE CORPS ; VOICI POUR LA CONNAISSANCE
 
- Leurs ancêtres fondaient leur culture sur un horizon temporel de quelques milliers d'années, ornées par l'Antiquité gréco-latine, la Bible juive, quelques tablettes cunéiformes, une préhistoire courte. Milliardaire désormais, leur horizon temporel remonte à la barrière de Planck, passe par l'accrétion de la planète, l'évolution des espèces, une paléo-anthropologie millionnaire. N'habitant plus le même temps, ils vivent une toute autre histoire.
- Ils sont formatés par les médias, diffusés par des adultes qui ont méticuleusement détruit leur faculté d'attention en réduisant la durée des images à sept secondes et le temps des réponses aux questions à quinze secondes, chiffres officiels ; dont le mot le plus répété est "mort" et l'image la plus représentée celle de cadavres. Dès l'âge de douze ans, ces adultes-là les forcèrent à voir plus de vingt mille meurtres.
- Ils sont formatés par la publicité ; comment peut-on leur apprendre que le mot relais, en français s'écrit "- ais", alors qu'il est affiché dans toutes les gares "- ay" ? Comment peut-on leur apprendre le système métrique, quand, le plus bêtement du monde, la SNCF leur fourgue des "s'miles" ?
Nous, adultes, avons doublé notre société du spectacle d'une société pédagogique dont la concurrence écrasante, vaniteusement inculte, éclipse l'école et l'université. Pour le temps d'écoute et de vision, la séduction et l'importance, les médias se sont saisis depuis longtemps de la fonction d'enseignement.
Critiqués, méprisés, vilipendés, puisque pauvres et discrets, même s'ils détiennent le record mondial des prix Nobel récents et des médailles Fields par rapport au nombre de la population, nos enseignants sont devenus les moins entendus de ces instituteurs dominants, riches et bruyants.

Ces enfants habitent donc le virtuel. Les sciences cognitives montrent que l'usage de la toile, lecture ou écriture au pouce des messages, consultation de Wikipedia ou de Facebook, n'excitent pas les mêmes neurones ni les mêmes zones corticales que l'usage du livre, de l'ardoise ou du cahier. Ils peuvent manipuler plusieurs informations à la fois.
Ils ne connaissent ni n'intègrent ni ne synthétisent comme nous, leurs ascendants. Ils n'ont plus la même tête.
- Par téléphone cellulaire, ils accèdent à toutes personnes ; par GPS, en tous lieux ; par la toile, à tout le savoir ; ils hantent donc un espace topologique de voisinages, alors que nous habitions un espace métrique, référé par des distances. Ils n'habitent plus le même espace.
Sans que nous nous en apercevions, un nouvel humain est né, pendant un intervalle bref, celui qui nous sépare des années soixante-dix. Il ou elle n'a plus le même corps, la même espérance de vie, ne communique plus de la même façon, ne perçoit plus le même monde, ne vit plus dans la même nature, n'habite plus le même espace. Né sous péridurale et de naissance programmée, ne redoute plus, sous soins palliatifs, la même mort. N'ayant plus la même tête que celle de ses parents, il ou elle connaît autrement.
- Il ou elle écrit autrement. Pour l'observer, avec admiration, envoyer, plus rapidement que je ne saurai jamais le faire de mes doigts gourds, envoyer, dis-je, des SMS avec les deux pouces, je les ai baptisés, avec la plus grande tendresse que puisse exprimer un grand-père, Petite Poucette et Petit Poucet. Voilà leur nom, plus joli que le vieux mot, pseudo-savant, de dactylo.
- Ils ne parlent plus la même langue. Depuis Richelieu, l'Académie française publie, à peu près tous les vingt ans, pour référence, le dictionnaire de la nôtre. Aux siècles précédents, la différence entre deux publications s'établissait autour de quatre à cinq mille mots, chiffres à peu près constants ; entre la précédente et la prochaine, elle sera d'environ trente mille. A ce rythme, on peut deviner qu'assez vite, nos successeurs pourraient se trouver, demain, aussi séparés de notre langue que nous le sommes, aujourd'hui, de l'ancien français pratiqué par Chrétien de Troyes ou Joinville. Ce gradient donne une indication quasi photographique des changements que je décris. Cette immense différence, qui touche toutes les langues, tient, en partie, à la rupture entre les métiers des années récentes et ceux d'aujourd'hui. Petite Poucette et son ami ne s'évertueront plus aux mêmes travaux. La langue a changé, le labeur a muté.
L'INDIVIDU
 
Mieux encore, les voilà devenus tous deux des individus. Inventé par saint Paul, au début de notre ère, l'individu vient de naître ces jours-ci. De jadis jusqu'à naguère, nous vivions d'appartenances : français, catholiques, juifs, protestants, athées, gascons ou picards, femmes ou mâles, indigents ou fortunés… nous appartenions à des régions, des religions, des cultures, rurales ou urbaines, des équipes, des communes, un sexe, un patois, la Patrie. Par voyages, images, Toile et guerres abominables, ces collectifs ont à peu près tous explosé.
Ceux qui restent s'effilochent. L'individu ne sait plus vivre en couple, il divorce ; ne sait plus se tenir en classe, il bouge et bavarde ; ne prie plus en paroisse ; l'été dernier, nos footballeurs n'ont pas su faire équipe ; nos politiques savent-ils encore construire un parti plausible ou un gouvernement stable ?

On dit partout mortes les idéologies ; ce sont les appartenances qu'elles recrutaient qui s'évanouissent.
Cet nouveau-né individu, voilà plutôt une bonne nouvelle. A balancer les inconvénients de ce que l'on appelle égoïsme par rapport aux crimes commis par et pour la libido d'appartenance – des centaines de millions de morts –, j'aime d'amour ces jeunes gens.
Cela dit, reste à inventer de nouveaux liens. En témoigne le recrutement de Facebook, quasi équipotent à la population du monde. Comme un atome sans valence, Petite Poucette est toute nue. Nous, adultes, n'avons inventé aucun lien social nouveau. L'entreprise généralisée du soupçon et de la critique contribua plutôt à les détruire.
Rarissimes dans l'histoire, ces transformations, que j'appelle hominescentes, créent, au milieu de notre temps et de nos groupes, une crevasse si large et si évidente que peu de regards l'ont mesurée à sa taille, comparable à celles visibles au néolithique, à l'aurore de la science grecque, au début de l'ère chrétienne, à la fin du Moyen Age et à la Renaissance.
Sur la lèvre aval de cette faille, voici des jeunes gens auxquels nous prétendons dispenser de l'enseignement, au sein de cadres datant d'un âge qu'ils ne reconnaissent plus : bâtiments, cours de récréation, salles de classes, amphithéâtres, campus, bibliothèques, laboratoires, savoirs même… cadres datant, dis-je, d'un âge et adaptés à une ère où les hommes et le monde étaient ce qu'ils ne sont plus.

Trois questions, par exemple : que transmettre ? A qui le transmettre ? Comment le transmettre ?
 
QUE TRANSMETTRE ? LE SAVOIR !
 
Jadis et naguère, le savoir avait pour support le corps du savant, aède ou griot. Une bibliothèque vivante… voilà le corps enseignant du pédagogue. Peu à peu, le savoir s'objectiva : d'abord dans des rouleaux, sur des velins ou parchemins, support d'écriture ; puis, dès la Renaissance, dans les livres de papier, supports d'imprimerie ; enfin, aujourd'hui, sur la toile, support de messages et d'information. L'évolution historique du couple support-message est une bonne variable de la fonction d'enseignement. Du coup, la pédagogie changea au moins trois fois : avec l'écriture, les Grecs inventèrent la Paideia ; à la suite de l'imprimerie, les traités de pédagogie pullulèrent. Aujourd'hui ?
Je répète. Que transmettre ? Le savoir ? Le voilà, partout sur la Toile, disponible, objectivé. Le transmettre à tous ? Désormais, tout le savoir est accessible à tous. Comment le transmettre ? Voilà, c'est fait. Avec l'accès aux personnes, par le téléphone cellulaire, avec l'accès en tous lieux, par le GPS, l'accès au savoir est désormais ouvert. D'une certaine manière, il est toujours et partout déjà transmis. Objectivé, certes, mais, de plus, distribué. Non concentré. Nous vivions dans un espace métrique, dis-je, référé à des centres, à des concentrations. Une école, une classe, un campus, un amphi, voilà des concentrations de personnes, étudiants et professeurs, de livres en bibliothèques, d'instruments dans les laboratoires… ce savoir, ces références, ces textes, ces dictionnaires… les voilà distribués partout et, en particulier, chez vous – même les observatoires ! mieux, en tous les lieux où vous vous déplacez ; de là étant, vous pouvez toucher vos collègues, vos élèves, où qu'ils passent ; ils vous répondent aisément. L'ancien espace des concentrations – celui-là même où je parle et où vous m'écoutez, que faisons-nous ici ? – se dilue, se répand ; nous vivons, je viens de le dire, dans un espace de voisinages immédiats, mais, de plus, distributif. Je pourrais vous parler de chez moi ou d'ailleurs, et vous m'entendriez ailleurs ou chez vous, que faisons-nous donc ici ?
Ne dites surtout pas que l'élève manque des fonctions cognitives qui permettent d'assimiler le savoir ainsi distribué, puisque, justement, ces fonctions se transforment avec le support et par lui. Par l'écriture et l'imprimerie, la mémoire, par exemple, muta au point que Montaigne voulut une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine. Cette tête vient de muter encore une fois. De même donc que la pédagogie fut inventée (paideia) par les Grecs, au moment de l'invention et de la propagation de l'écriture ; de même qu'elle se transforma quand émergea l'imprimerie, à la Renaissance ; de même, la pédagogie change totalement avec les nouvelles technologies. Et, je le répète, elles ne sont qu'une variable quelconque parmi la dizaine ou la vingtaine que j'ai citée ou pourrais énumérer.
Ce changement si décisif de l'enseignement – changement répercuté sur l'espace entier de la société mondiale et l'ensemble de ses institutions désuètes, changement qui ne touche pas, et de loin, l'enseignement seulement, mais aussi le travail, les entreprises, la santé, le droit et la politique, bref, l'ensemble de nos institutions – nous sentons en avoir un besoin urgent, mais nous en sommes encore loin.


Probablement, parce que ceux qui traînent, dans la transition entre les derniers états, n'ont pas encore pris leur retraite, alors qu'ils diligentent les réformes, selon des modèles depuis longtemps effacés. Enseignant pendant un demi-siècle sous à peu près toutes les latitudes du monde, où cette crevasse s'ouvre aussi largement que dans mon propre pays, j'ai subi, j'ai souffert ces réformes-là comme des emplâtres sur des jambes de bois, des rapetassages ; or les emplâtres endommagent le tibia, même artificiel : les rapetassages déchirent encore plus le tissu qu'ils cherchent à consolider.
Oui, depuis quelques décennies je vois que nous vivons une période comparable à l'aurore de la Paideia, après que les Grecs apprirent à écrire et démontrer ; semblable à la Renaissance qui vit naître l'impression et le règne du livre apparaître ; période incomparable pourtant, puisqu'en même temps que ces techniques mutent, le corps se métamorphose, changent la naissance et la mort, la souffrance et la guérison, les métiers, l'espace, l'habitat, l'être-au-monde.
 
Face à ces mutations, sans doute convient-il d'inventer d'inimaginables nouveautés, hors les cadres désuets qui formatent encore nos conduites, nos médias, nos projets adaptés à la société du spectacle. Je vois nos institutions luire d'un éclat semblable à celui des constellations dont les astronomes nous apprirent qu'elles étaient mortes depuis longtemps déjà.
Pourquoi ces nouveautés ne sont-elles point advenues ? Je crains d'en accuser les philosophes, dont je suis, gens qui ont pour métier d'anticiper le savoir et les pratiques à venir, et qui ont, ce me semble, failli à leur tâche. Engagés dans la politique au jour le jour, ils n'entendirent pas venir le contemporain. Si j'avais eu à croquer le portrait des adultes, dont je suis, ce profil eût été moins flatteur.

Je voudrais avoir dix-huit ans, l'âge de Petite Poucette et de Petit Poucet, puisque tout est à refaire, puisque tout reste à inventer. Je souhaite que la vie me laisse assez de temps pour y travailler encore, en compagnie de ces Petits, auxquels j'ai voué ma vie, parce que je les ai toujours respectueusement aimés.

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