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19 janv. 2020

La lapidation du dernier français : Macron, la jaquette de Révolution, le journaliste militant Bouhafs et le risque système.



Intitulé Révolution, l'essai politique d'Emmanuel Macron portait en jaquette le slogan : « C'est notre combat pour la France ».
Affronter la réalité du monde ferait retrouver l'espérance de ceux pensant la France en déclin, la civilisation s'effaçant, le repli sur soi et la guerre civile en horizon des événements. Emmanuel Macron proposait en sept points une grande transformation comme la France n'en avait pas connu depuis l'imprimerie et la Renaissance, selon lui.
  1. Financer l'assurance chômage par l'impôt qui se substituerait aux cotisations sociales;
  2. Permettre aux accords de branche professionnelle de déroger à la loi par accord majoritaire sur tous les sujets souhaités;
  3. Créer une fiscalité « qui récompense la prise de risque » et l'innovation en évoquant une réforme de l'ISF;
  4. Organiser le pilotage des comptes publics qui doivent passer par la « fixation d'un objectif de dépenses publiques »;
  5. Organiser le déploiement de la fibre optique sur l'ensemble du territoire français dans les cinq prochaines années;
  6. Transformer en allègements de charges le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi;
  7. Rétablir une police de proximité et un « dispositif de renseignement territorial ».
2017 - 2020 : ISF, Gilets Jaunes et Réforme des retraites.

Si lors de son élection à la Présidence de la République Française, Emmanuel Macron bénéficiait de 57% de français lui faisant confiance, ce score de popularité s'était inversé puisqu'en janvier 2020, 73 % des français lui déclaraient leur méfiance. Sa chute dans les sondages de TNS Sofres était vertigineuse.
De sa réforme de l'ISF au mouvement des Gilets Jaunes jusqu'à la réforme des retraites, la réalité faisait qu'Emmanuel Macron ne pouvait plus aller au théâtre se divertir sans une manifestation spontanée.


L'épisode du théâtre Les bouffes du Nord d'où il avait dû être ex-filtré en était le signe le plus visible.
Des personnels hospitaliers démissionnant en masse. Des avocats jetant à la figure de la ministre Belloubet leur robe professionnelle. Des professeurs avaient brûlé un livre suscitant l'indignation du ministre de l’Éducation Nationale rappelant que « Brûler un livre, dès qu'on a un peu de culture, c'est quelque chose qui fait mal, par l'acte en lui-même et par ce qu'il signifie sur le plan historique. Si cette personne est un professeur, elle n'est pas digne d'exercer ce métier » quand le ministre de la Culture Franck Riester comme des journalistes indignés comme Jean-Michel Blanquer étaient indifférents à ce que 140 000 livres soient détruits chaque année par l'industrie culturelle du Livre. Les journalistes dont les littéraires, les professionnels de l'édition et le ministre de la Culture silencieux étaient-ils dignes d'exercer leur métier ?
Les français, peu importe leur profession, manifestaient leur opposition à la politique d'Emmanuel Macron. L'Organisation des Nations Unies s'inquiétait des violences policières contre le peuple français, le Conseil de l'Europe s'inquiétait de l'influence des lobbys et d'une corruption potentielle du gouvernement constitué par Emmanuel Macron, les élections municipales voyaient leurs principes comptables modifiés avant leurs tenues. La confiance accordée aux journalistes était, également, au plus bas.

De l'imprimerie à Internet.

Si la raison était, autrefois, supposée être ce qui unissait les français, force était de constater, notamment avec la loupe grossissante des réseaux sociaux, qu'elle était fragmentée en une multitude d'interprétations diverses, de groupes polarisés, de rapports de force et de haine au point que la députée Avia avait fait voter une loi de censure qui transférait la justice de l’État de droit français aux plateformes américaines et leur modération dans des pays de culture législative différente de la France.

Avec l'imprimerie, la transmission de la culture orale, locale et la langue latine des rouleaux et codex avaient été remplacées par une transmission livresque et une culture alphabétique, ce qui avait permis la diffusion à grande échelle de nombreuses idées dont celles des Lumières comme elle avait conduit à la nécessité de savoir lire pour comprendre les textes et réfléchir afin d'imaginer des futurs désirables et viables. 
De là, la France avait évolué avec l'émergence d'une pluralité interprétative quant à un texte et son autorité, avec l'étude de son contexte de rédaction, sa réelle portée, son instrumentation du réel et ses potentielles instrumentalisations.

Si l'idée d'identité nationale avait émergé avec l'apparition du Judaïsme qui associait une terre avec une religion et une langue créant un peuple et une unicité, la réalité et la géographie des identités nationales se réalisaient avec l'apparition de l’État-Nation et du processus d'identification des individus à un héritage avec ses récits mythiques sur les origines devenues nationales quand l'Anthropologie et l'Histoire avaient d'autres explications.

De la réhabilitation de l'Antiquité avec l'invention de l'imprimerie au pluralisme interprétatif, la société devenait civilisation et civilisée. La philosophie et la Science se développèrent à partir d'une critique de l'herméneutique par les structuralistes, postculturalistes et postmodernistes et l'étude du cerveau humain avec les neurosciences montrait l'intrication entre la génétique, l'épigénétique, l'environnement et la culture. 
Les progrès techniques, scientifiques et des conditions de vie amenaient les citoyens constitués à prendre conscience que le monde d'une logique causale était passé à la complexité du réel et de ses interprétations. D'une origine divine et unique, soit simple, à un présent complexe où les flux de communication participaient davantage à embrouiller les esprits qu'à leur permettre d'appréhender le monde et sa réalité avec clarté. Les surcharges cognitives, communicationnelles et informationnelles participaient à un brouillard sans cesse plus grand.

Le journalisme, une activité militante au service de  ?

Le journaliste, ce quatrième pouvoir, se devait de respecter la vérité et la relater, peu importe les conséquences pour lui-même. Pour ce faire, ce défenseur de la liberté d'information, du commentaire et de la critique s'engageait à ne publier que les informations dont les sources étaient connues même s'il devait les protéger, sans les modifier ou les altérer et tout en respectant la vie privée des personnes. 
Afin de garantir sa neutralité, le journaliste s'engageait également à s'interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et à distinguer la publicité et la propagande de l'activité journalistique. Ces devoirs et obligations du journaliste lui offraient la garantie de pouvoir exercer son métier avec une indépendance économique, morale et matérielle afin d'exercer librement son rôle social auprès des citoyens. Indépendamment de ses propres orientations politiques, il devait faire preuve de neutralité et d'objectivité et non communiquer sa subjectivation du réel en fonction de ses partis pris. Un exercice délicat nécessitant un apprentissage singulier.
Les journalistes respectant cette charte établit à Munich permettaient aux hommes ordinaires d'élargir leur horizon des événements, de mieux comprendre leur propre situation et celles des autres plus éloignés quand ils n'avaient pas la possibilité de voir par eux-mêmes.
Le journaliste était alors étiqueté du même camps qu'un citoyen éclairé, soit du bon camps. Mais était-ce bien vrai, juste et bon ?

Renaissance ou Dissonance ?

Quand la presse appartient aux mains de quelques milliardaires, quelles sont les latitudes des journalistes, quelle est leur pluralité ? Les violences policières étaient-elles traitées de manière objective par les journalistes ? L'obsession de la nouveauté pour capter l'attention du citoyen et lui mettre la tête dans le flux informationnel permettait-elle une prise de distance sur les événements pour y réfléchir et non les subir ? 
Les images et vidéos véhiculées par les réseaux sociaux faisaient interroger plus d'un français sur l'objectivité des média d’État ou des oligarques, une certaine dissonance régnait.

La réalité du monde : une solidarité à géométrie variable.

Quand à la fin 2007, les pertes liées aux subprimes américaines étaient évaluées à 300 milliards de dollars, une somme, même si elle était importante, était absorbable par le secteur bancaire américain, que s'est-il passé ?
Fin 2009, le produit intérieur brut mondial s'est contracté à 3 800 milliards de dollars, l'endettement des états lui était estimé à 5 000 milliards de dollars et l'argent en circulation à 1 500 milliards de dollars. Le citoyen ordinaire a vu la dette financière devenir dette économique puis dette publique et enfin dette souveraine, soit une solidarité qui s'est mise en place pour sauver le système financier américain. 
Cette solidarité institutionnelle au secteur financier où le citoyen ordinaire n'a pas eu son mot à dire même s'il en a subi les conséquences comme depuis 2008 fait aussi que la capitalisation des retraites est la dernière solidarité imaginée pour sauver les financiers en cas de nouvelles crises et augmenter leur bonus en attendant.

De l’État-Nation souverain, garant de l'existence du citoyen à des organisations privées comme le sont celles du système financier qui s'approprient certaines ressources d'intérêt collectif en imposant une solidarité en dehors des règles du jeu démocratique, le risque ne pouvait être que permanent et toujours plus grand. Où était la raison ?

Le Français réel et l'Européen imaginaire.

Entre des autorités de concurrence et régulation qui interrogent, des progrès techniques qui permettent l'émergence de nouvelles monnaies déconnectées des ressources naturelles, quel avenir pour le français réel avec son identité et l'européen imaginaire construit  sur une mystification commerciale et monétaire ?

Il existe des intellectuels en Europe mais il n'existe pas d'intellectuels européens ayant une langue, une culture et un destin en commun. De la French Theory revisitée par les américains qui donne lieu à penser le monde en fonction du genre et non du sexe, de son ethnie d'origine et ancienne et non de sa culture de naissance et actuelle, à l'absence d'une European Theory qui nécessiterait l'homogénéisation des philosophies anglaises, françaises, allemandes, italiennes ou autrichiennes, l'européen est un être métaphysique quand le Français est un être physique avec un esprit différent de l'Allemand, par exemple.

Quelles étaient les vertus enseignées par le Président Emmanuel Macron ? 

La révolution selon Macron n'était pas la construction d'un nouveau Palais de la Raison Française, ni même Européen. Si les européens comme les français étaient devenus solidaires des risques financiers des américains, la solidarité de l'Europe à l'égard de ses citoyens n'était même pas balbutiante, il suffisait d'observer les taux de pauvreté en hausse et la surmortalité en raison de la pauvreté  et de la précarité croissantes dans chaque pays avec des différentiels d'espérance de vie de plus en plus importants. L'implosion du système était en cours sans prise en compte solidaire des états autrefois souverains comme de l'Europe, sans fraternité comme diraient les français.

Vastes questions journalistiques, philosophiques et scientifiques. La défense des Lumières passe par la reconstruction d'un Palais de la Raison et non des palais des passions où la désinvolture et l'ignorance délibérée permettaient à une présidence de se raconter et de raconter des histoires de flatteries.


La Présidence de la République avec Emmanuel Macron était-elle libre et moralement responsable ?
Comment la Liberté Française dans la trame des événements français, européens et du monde pouvait-elle exister et perdurer ?
Si l'Héritage du passé permet de s'instruire des anciennes thèses et arguments d'une histoire bi-millénaire, les connaissances contemporaines permettent d'aborder cette question brûlante du libre arbitre. La prise de décision avec la profondeur de la réflexion nécessite l'existence d'une diversité des alternatives considérées et ce sans être sous la contrainte des événements ou des personnes. Mais sans Palais de la Raison commune, tout cela n'est que bavardages ridicules. Les écoles comme les solidarités sont désormais dans les nuages. Le couple Macron organisait la vente du fait en France depuis l’Élysée transformé en lieu de foire éphémère. La révolution selon Macron était une braderie présidentielle.
La situation nécessitait un système français résistant autant à la pression constante des transformations du monde qu'aux contradictions entre consommateurs et citoyens, des marchés et de la réglementation, de la concurrence et de l'innovation technologique.
Ces systèmes organisationnels et technologiques exigeaient autant de maîtriser leur intégration, soit leurs interconnexions avec les systèmes sociaux et politiques, économiques et industriels, financiers et monétaires, de production et distribution de l'énergie, des transports et communications, mais également la prise en compte de l'émergence des propriétés nouvelles de ce système complexe où les changements d'échelles amènent à la création d'un nouveau cadre de pensée systémique.
La physique y avait déjà répondu avec la physique des particules, relative, quantique et la thermodynamique. La biologie y répond également avec l'intégration des mathématiques dans le vivant au point de savoir créer des robots vivants ou de mieux comprendre l'évolution de l'Homme avec la théorie de Darwin et le principe d'Hamilton puis de la psychologie évolutionnaire. L'architecture dialogue avec les sciences cognitives en plus des autres sciences avec lesquelles, elle avait pour habitude de réfléchir à de nouveaux espace-temps d'habitation, de travail, de loisirs, ...
Sans intuition et sans prise de risque, sans mise à jour des connaissances et des savoirs, seule une braderie était organisée par un énarque d'une techno-structure obsolète, dernier signe révélateur de l'incompétence du Président de la République Emmanuel Macron.



Les 4 épisodes précédents à retrouver sur le Blog Code 7H99 :

https://code7h99.blogspot.com/2020/01/la-lapidation-du-dernier-francais.html
https://code7h99.blogspot.com/2020/01/la-lapidation-du-dernier-francais_12.html
https://code7h99.blogspot.com/2020/01/la-lapidation-du-dernier-francais-des.html
https://code7h99.blogspot.com/2020/01/la-lapidation-du-dernier-francais-les.html

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