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29 sept. 2012

TIC et TICE font leur star ? Réflexions et Créativité


Les TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) , une simple histoire de terminologie ?
L'avènement de l'Internet et principalement du Web comme média de masse et le succès des blogs, des wikis ou technologies Peer to Peer confèrent aux TIC une dimension sociétale. Gérard Ayache dans La Grande confusion, parle d'« hyperinformation » pour souligner l'impact anthropologique des nouvelles technologies. De nombreux internautes, quant à eux, considèrent l'Internet comme une technologie de la relation (TR) : Joël de Rosnay a repris cette expression dans La révolte du pronétariat : des mass média aux média des masses. Le Web 2.0 est permis par les TIC (wikipedia). 

Comme elles sont de plus en plus présentes dans la vie quotidienne, elles interrogent chacun, la question de la surcharge informationnelle fait débat : Mythe ou  Réalité ? L'impact des TIC sur les conditions de travail est même l'objet de 20 recommandations de la part du Conseil d'Analyse Stratégique (CAS).
Dans le même temps, les spécialistes de la pédagogie et de l'enseignement réfléchissent sur leurs impacts. Les TIC deviennent TICE (E pour enseignement) et les débats débordent sur tous les terrains : Éducation, Formation et Emploi en prenant de multiples formes (conférences, webinaires, non conférence ou barcamp, apérotwitter, Ted ou Clair etc...). Comment s'y retrouver ? Quand les TIC et les TICE font leur STAR, Code 7H99 part en Réflexion !

STAR avec un S comme Situation

LES TIC reposent sur des serveurs, du matériel informatique, des télécommunications, des réseaux informatiques, du multimédia, des logiciels et permettent notamment le développement du commerce électronique.
L'informatisation du travail fait de chacun de nous des éternels débutants à chaque évolution ou à chaque changement d'entreprise. Entre celles qui travaillent avec un environnement MAC, Microsoft, ou Open source, le salarié est amené à d'abord devoir s'adapter à cet environnement pour le faire sien avant de pouvoir réaliser les tâches qui lui sont confiées. Sans compter tous les flux d'informations qu'il doit maîtriser pour répondre à la demande "en juste à temps". Certaines sociétés préconisent les mails, les tchats, les réunions, les visio-conférences, les web-conférences, etc...tout en surveillant les différents indicateurs de productivité, de performance,...et les demandes de X et de Y. Ce travail qui n'est pas référencé dans les fiches de poste, qui pourrait s'appeler le travail caché, fait que les 35 heures du contrat de travail ou le forfait de travail jour des cadres semblent bien courts et amènent certains à calculer ou à demander un temps de repos minimum entre deux journées de labeur pour éviter un burn-out programmé.
Toutes ces situations où le salarié doit s'adapter en permanence peuvent être considérées comme une source de stress face à l'injonction de performance quotidienne soit pour conserver son emploi, soit pour évoluer dans sa carrière professionnelle.
De ce constat, le Conseil d'Analyse Stratégique a des préconisations d'une naïveté qui nous laissent sans voix  dans son axe numéro 1 pour développer la maîtrise des usages des TIC par les entreprises et considérer le système d'information comme un outil d'aide au travail des salariés. 
  1.  Considérer le système d'information comme un outil d'aide au travail du salarié
  2.  Promouvoir et développer des méthodes d'analyse des usages du système d'information en entreprise
  3.  Établir un bilan annuel des usages des TIC dans l'entreprise
  4.  Développer des dispositifs ciblés d'évaluation des usages des TIC à l'intention des entreprises
  5.  Développer des dispositifs de régulation interne des usages des TIC dans l'entreprise
Certains mettent en accusation le management, mais ce dernier ne fait que tenter d'harmoniser l'ensemble de ces outils avec plus ou moins de tact. Il ne fait que réfléchir à de nouvelles solutions potentielles en faisant une comparaison avec les solutions déjà mises en place. Éventuellement, il apporte des propositions et analyses de solution potentielle au lieu d'améliorer sa compréhension de la situation. L'habitude des solutions par analogie l'empêche de concevoir autrement. Or, les technologies sont de moins en moins incrémentales mais de rupture. 


STAR avec un T comme Tâches

Anaïs Saint-Jude (@anaisaintjude), fondatrice et responsable du programme BiblioTech de la bibliothèque de Stanford. Elle était sur la scène de Lift 2012 pour mettre en perspective la question de la surcharge informationnelle, l’un des maux qu’on attribue aux nouvelles technologies. Mais est-ce si sûr ?
"La surcharge d’information fait partie de la condition humaine : nous sommes confrontés par trop de possibilité, trop de complexité”. Ce sentiment de surcharge exprime autrement notre insatiable curiosité et notre besoin d’innovation, estime Anaïs Saint-Jude. Le sentiment de surcharge d’information a été particulièrement documenté entre le XVe et le XVIIe siècle. Une époque qui ressemble par certains côtés beaucoup à la nôtre, estime Anaïs Saint-Jude. “C’était une époque de changements, de grandes découvertes, où l’on a à la fois redécouvert les textes anciens et été confronté à une double révolution technologique : celle de la presse et de la poste. C’est une époque où l’information s’est démultipliée. Et il est donc intéressant de regarder comment les gens de cette époque ont géré cet afflux d’information”.
“Bien sûr, nous sommes aujourd’hui plus interconnectés, bien sûr, il y a une accélération de l’information… Mais peut-on vraiment dire qu’il y a “plus” de surcharge informationnelle qu’avant ?” questionne Anaïs Saint-Jude. Enfin, il faudrait aussi regarder combien notre vie peut également être facilitée par ces surcharges. Elles n’ont pas que des aspects négatifs. Elles nous permettent aussi d’accéder à de l’information, communiquer, échanger, nous coordonner… “Chaque génération réagit différemment à la surcharge. Descartes expliquait qu’il fallait se fier à son bon sens. D’autres ont opté pour la simplicité. Chacun s’adapte différemment à cette complexité. Personne n’a jamais lu tous les livres. De tout temps on a tourné plusieurs pages à la fois.”

Le CAS dans son deuxième axe de recommandations pour intégrer systématiquement les utilisateurs et DRH dans la définition des besoins et la conduite des projets en associant les représentants du personnel à leur conception et pilotage fait peu cas du travail des chercheurs en la matière. 

6 - Intégrer pleinement les utilisateurs de TIC dans les projets
7 - Systématiser la participation des DRH dans la conduite de projet SI à tous les stades de développement
8 - Développer les compétences des DRH en matière d'analyse des usages
9 - Améliorer l'information des représentants du personnel sur les conséquences sociales d'une évolution importante  du système d'information
10 - Renforcer les capacités des IRP pour qu'elles saisissent mieux les enjeux humains des sujets TIC/SI, en particulier en ce qui concerne les conditions de travail.
 
C'est croire que les communautés de connaissances et de pratiques peuvent être viables sans les communautés d'élaboration des connaissances et de recherche. 

 

STAR avec A comme Action
Chaque responsable d’application prend conscience et accepte que l’outil qu’il propose ne convient pas, en l’état, à l’ensemble des utilisateurs. La conduite du changement et les formations aideront sans doute à comprendre l’outil mais ne le rendra pas nécessairement naturel d’utilisation pour tous, et cela n’a rien à voir avec de la mauvaise volonté ou de la résistance au changement.

En cela l'axe 3 des recommandations du CAS est encore surprenant 

11- Renforcer l'effort des entreprises en matière de formation continue dans les TIC
12 - Établir un bilan quantitatif et qualitatif de l'accompagnement du changement dans les entreprises afin d'identifier des axes d'effort pour développer cette activité.
13 - Ne pas stigmatiser les emplois "hypo-technologique" dans les entreprises.


STAR avec un R comme Résultat

"Il est urgent de reconnaitre que les collaborateurs disposent d’un génie qui leur est propre et qui leur permet de s’adapter à leur environnement pour réussir.Les outils devraient toujours servir à démultiplier l’efficacité des utilisateurs et non les asservir." JA Gourret
Pré-requis 1 : Base de connaissances 
Pré-requis 2 : Méthodes heuristiques 
Pré-requis 3 : Méta-connaissances    
Pré-requis 4 : Compétences auto-régulatrices
Pré-requis 5 : Croyances positives
 
TIC & TICE : Les 4 conditions de réussite    
  1. Être constructif
  2. Encourager l'autorégulation
  3. Contextualiser
  4. Faciliter la collaboration

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