Les TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) , une simple histoire de terminologie ?
L'avènement de l'Internet et principalement du Web comme média de masse et le succès des blogs, des wikis ou technologies Peer to Peer confèrent aux TIC une
dimension sociétale. Gérard Ayache dans La Grande confusion,
parle d'« hyperinformation » pour souligner l'impact anthropologique
des nouvelles
technologies. De nombreux internautes, quant à eux, considèrent
l'Internet comme une technologie de la relation (TR) : Joël de Rosnay a
repris cette expression dans La révolte du
pronétariat : des mass média aux média des masses. Le Web 2.0 est permis par les TIC (wikipedia).
Comme elles sont de plus en plus présentes dans la vie quotidienne,
elles interrogent chacun, la question de la surcharge informationnelle
fait débat : Mythe ou Réalité ? L'impact des TIC
sur les conditions de travail est même l'objet de 20 recommandations
de la part du Conseil d'Analyse Stratégique (CAS).
Dans le même temps, les spécialistes de la pédagogie et de
l'enseignement réfléchissent sur leurs impacts. Les TIC deviennent TICE
(E pour enseignement) et les débats débordent sur tous les
terrains : Éducation, Formation et Emploi en prenant de multiples
formes (conférences, webinaires, non conférence ou barcamp,
apérotwitter, Ted ou Clair etc...). Comment s'y retrouver ? Quand les TIC et les TICE font leur STAR, Code 7H99 part en Réflexion !
STAR avec un S comme Situation
LES TIC reposent sur des serveurs, du matériel informatique, des
télécommunications, des réseaux informatiques, du multimédia, des
logiciels et permettent notamment le développement du commerce
électronique.
L'informatisation du travail fait de chacun de nous des éternels
débutants à chaque évolution ou à chaque changement d'entreprise. Entre
celles qui travaillent avec un environnement MAC,
Microsoft, ou Open source, le salarié est amené à d'abord devoir
s'adapter à cet environnement pour le faire sien avant de pouvoir
réaliser les tâches qui lui sont confiées. Sans compter tous les
flux d'informations qu'il doit maîtriser pour répondre à la demande
"en juste à temps". Certaines sociétés préconisent les mails, les
tchats, les réunions, les visio-conférences, les
web-conférences, etc...tout en surveillant les différents
indicateurs de productivité, de performance,...et les demandes de X et
de Y. Ce travail qui n'est pas référencé dans les fiches de poste,
qui pourrait s'appeler le travail caché, fait que les 35 heures du
contrat de travail ou le forfait de travail jour des cadres semblent
bien courts et amènent certains à calculer ou à demander un
temps de repos minimum entre deux journées de labeur pour éviter un
burn-out programmé.
Toutes ces situations où le salarié doit s'adapter en permanence
peuvent être considérées comme une source de stress face à l'injonction
de performance quotidienne soit pour conserver son emploi,
soit pour évoluer dans sa carrière professionnelle.
De ce constat, le Conseil d'Analyse Stratégique a des préconisations
d'une naïveté qui nous laissent sans voix dans son axe numéro 1 pour
développer la maîtrise des usages des TIC par les
entreprises et considérer le système d'information comme un outil
d'aide au travail des salariés.
- Considérer le système d'information comme un outil d'aide au travail du salarié
- Promouvoir et développer des méthodes d'analyse des usages du système d'information en entreprise
- Établir un bilan annuel des usages des TIC dans l'entreprise
- Développer des dispositifs ciblés d'évaluation des usages des TIC à l'intention des entreprises
- Développer des dispositifs de régulation interne des usages des TIC dans l'entreprise
Certains mettent en accusation le management, mais ce dernier ne
fait que tenter d'harmoniser l'ensemble de ces outils avec plus ou moins
de tact. Il ne fait que réfléchir à de nouvelles
solutions potentielles en faisant une comparaison avec les solutions
déjà mises en place. Éventuellement, il apporte des propositions et
analyses de solution potentielle au lieu d'améliorer sa
compréhension de la situation. L'habitude des solutions par analogie
l'empêche de concevoir autrement. Or, les technologies sont de moins en
moins incrémentales mais de rupture.
STAR avec un T comme Tâches
Anaïs Saint-Jude (@anaisaintjude), fondatrice et responsable du programme BiblioTech de la
bibliothèque de Stanford. Elle était sur la scène de Lift 2012 pour mettre en perspective la question de la surcharge informationnelle, l’un des
maux qu’on attribue aux nouvelles technologies. Mais est-ce si sûr ?
"La surcharge d’information fait partie de la condition humaine :
nous sommes confrontés par trop de possibilité, trop de complexité”.
Ce sentiment de surcharge exprime autrement notre
insatiable curiosité et notre besoin d’innovation, estime Anaïs
Saint-Jude. Le sentiment de surcharge d’information a été
particulièrement documenté entre le XVe et le XVIIe siècle. Une époque
qui ressemble par certains côtés beaucoup à la nôtre, estime Anaïs
Saint-Jude. “C’était une époque de changements, de grandes
découvertes, où l’on a à la fois redécouvert les textes anciens
et été confronté à une double révolution technologique : celle de la
presse et de la poste. C’est une époque où l’information s’est
démultipliée. Et il est donc intéressant de regarder comment
les gens de cette époque ont géré cet afflux d’information”.
“Bien sûr, nous sommes aujourd’hui plus interconnectés, bien
sûr, il y a une accélération de l’information… Mais peut-on vraiment
dire qu’il y a “plus” de surcharge informationnelle qu’avant
?” questionne Anaïs Saint-Jude. Enfin, il faudrait aussi
regarder combien notre vie peut également être facilitée par ces
surcharges. Elles n’ont pas que des aspects négatifs. Elles nous
permettent aussi d’accéder à de l’information, communiquer,
échanger, nous coordonner… “Chaque génération réagit différemment à
la surcharge. Descartes expliquait qu’il fallait se fier à son
bon sens. D’autres ont opté pour la simplicité. Chacun s’adapte
différemment à cette complexité. Personne n’a jamais lu tous les livres.
De tout temps on a tourné plusieurs pages à la fois.”
Le CAS dans son deuxième axe de recommandations pour intégrer systématiquement les utilisateurs et DRH dans la définition des besoins
et la conduite des projets en associant les représentants du
personnel à leur conception et pilotage fait peu cas du travail des
chercheurs en la matière.
6 - Intégrer pleinement les utilisateurs de TIC dans les projets
7 - Systématiser la participation des DRH dans la conduite de projet SI à tous les stades de développement
8 - Développer les compétences des DRH en matière d'analyse des usages
9 - Améliorer l'information des représentants du personnel sur les
conséquences sociales d'une évolution importante du système
d'information
10 - Renforcer les capacités des IRP pour qu'elles saisissent mieux
les enjeux humains des sujets TIC/SI, en particulier en ce qui concerne
les conditions de travail.
C'est croire que les communautés de connaissances et de pratiques
peuvent être viables sans les communautés d'élaboration des
connaissances et de recherche.
STAR avec A comme Action
Chaque responsable d’application prend conscience et accepte que
l’outil qu’il propose ne convient pas, en l’état, à l’ensemble des
utilisateurs. La conduite du changement et les formations
aideront sans doute à comprendre l’outil mais ne le rendra pas
nécessairement naturel d’utilisation pour tous, et cela n’a rien à voir
avec de la mauvaise volonté ou de la résistance au
changement.
En cela l'axe 3 des recommandations du CAS est encore surprenant
11- Renforcer l'effort des entreprises en matière de formation continue dans les TIC
12 - Établir un bilan quantitatif et qualitatif de l'accompagnement
du changement dans les entreprises afin d'identifier des axes d'effort
pour développer cette activité.
13 - Ne pas stigmatiser les emplois "hypo-technologique" dans les entreprises.
STAR avec un R comme Résultat
"Il est urgent de reconnaitre que les collaborateurs disposent d’un
génie qui leur est propre et qui leur permet de s’adapter à leur
environnement pour réussir.Les outils devraient toujours
servir à démultiplier l’efficacité des utilisateurs et non les
asservir." JA Gourret
Pré-requis 1 : Base de connaissances
Pré-requis 2 : Méthodes heuristiques
Pré-requis 3 : Méta-connaissances
Pré-requis 4 : Compétences auto-régulatrices
Pré-requis 5 : Croyances positives
TIC & TICE : Les 4 conditions de réussite
- Être constructif
- Encourager l'autorégulation
- Contextualiser
- Faciliter la collaboration
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