Le mouvement des Gilets Jaunes depuis l'appel d'une jeune francilienne sur la taxe essence a connu diverses transformations. Spontané, sans supervision et basé sur la règle implicite de l'auto-gestion où l'intelligence a été distribuée en fonction des capacités des uns et des autres.
Au-delà des tentatives diverses de récupération politique s'exprimant par la création de tiers-lieux numériques se proposant de centraliser l'information et les revendications, le mouvement des Gilets Jaunes répond aux caractéristiques des phénomènes émergents décrient par les théories du Chaos, de l'Information et des Communications par les prismes du connectivisme et de l'apprentissage social socio-constructivime
De la colère, des revendications diverses et concrètes à l'émergence de revendications politiques comme avec le RIC, Référendum d'Initiative
Du discours d'Emmanuel Macron pour répondre à la colère des Gilets Jaunes, la technocratie ne sait plus comment le traduire concrètement.
Les articles de presse sur "Qui va toucher quoi ?" ne cessent de changer, le gouvernement annonçant des nouvelles mesures et des suppressions dans le même temps. Cette infobésité, en plus d'un brouillard informationnel, génère une plus grande confusion cognitive avec une curation plus complexe Qu'est-ce qui est encore vrai, devenu faux, toujours utile ?. La vérification de la bonne information, du bon gain devient plus difficile. Et venant d'un gouvernement s'illustrant avec l'existence d'un ministère de la bonne information.
François Sureau, avocat et écrivain, revient sur le langage de la technocratie actuelle : "C'est un langage de maboule, une langue invraisemblable " #le79Inter pic.twitter.com/GD1SbralCj— France Inter (@franceinter) 18 décembre 2018
Dans cette émission de radio, il explique que les Gilets Jaunes préfèrent des services publics réels que de renommer le maire d'une ville en "Autorité Organisatrice de Transports" AOD, la suite d'AOC, Appellation d'Origine Contrôlée ?
Or, qui dit numérisation de l'activité, dit aussi dématérialisation des procédures administratives comme des commerciales ou bancaires, du E-Commerce à l'E-ServicePublic, la E-Administration et le E-Gouvernement.
Or, qu'en est-il de l'E-Apprentissage, la condition indispensable à l'équilibre de ces nouveaux édifices dématérialisés et connectés ?
Quelles sont les obsolescences, non plus programmées mais désormais actées ?