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12 janv. 2020

La lapidation du dernier français : L'Homme ordinaire face au numérique et à l'intelligence artificielle.

https://code7h99.blogspot.com/2020/01/la-lapidation-du-dernier-francais.html

#LLDDF Épisode 1 : L'Homme ordinaire face au numérique et à l'intelligence artificielle


Des philosophes de l'Antiquité, de la Perse et du Levant, le temps avait rythmé les discussions entre le réel et l'imaginaire, entre l'entendement et l'imagination. Le premier savoir-faire du philosophe était la capacité d'examiner de façon critique un raisonnement, de le défendre, de le réfuter ou de l'amender.
La philosophie comme la psychanalyse proposaient  d'établir et d'expliquer que le réel et l'imaginaire étaient le fondement de la conscience humaine. Si dans le monde imaginaire, chacun pouvait s'affranchir des lois physiques et biologiques, cela nécessitait de les connaître. Le temps régnait en maître comme l'espace. Ils étaient dissociés et disposaient depuis Newton d'une théorie scientifique.

Quand au début du 20e siècle, Einstein expliqua l'intrication entre le temps et l'espace, la physique progressa mais aucune remise en cause de la philosophie ne fut orchestrée. La science de la pensée ne mettait pas ses connaissances à jour et continuait son cheminement en dehors de l'espace-temps. Seuls les auteurs de Science-fiction s'emparaient des progrès de la Science pour imaginer d'autres futurs réalistes et établir un dialogue réciproque entre les scientifiques et la littérature d'anticipation.
Quand Bruno Latour ou Michel Foucault allaient jusqu'à affirmer que le monde réel n'existait pas. Leur argumentation reposait sur l'idée de la construction de la connaissance qui permettait d'établir les concepts tels que la vérité, l'objectivité et la raison pour aboutir à l'affirmation consensuelle que le monde réel n'existait pas, c'était une construction.
La Terre n'était plus âgée de plusieurs milliards d'années, elle était née en même temps que les philosophes Roi.

Quand au début du 21e siècle, la réalité virtuelle fit son apparition, écartelant le dualisme réel / imaginaire, l'Homme ordinaire put faire une expérience concrète de son imagination. Cette hybridation débouchait sur un imaginaire désormais réaliste avec l'intégration des lois physiques et biologiques.
Les mouvements postmodernistes ne comprenaient pas encore que leurs théories constructivistes étaient entrain d'être balayées. La Femme ne devenait pas Femme, elle l'était déjà. Le genre n'était  pas une question de construction sociale comme la parentalité, il s'agissait d'abord de phénomènes biologiques qui induisaient un attachement biologique avec des sentiments primaires indépendants de la volonté humaine.
La vérité n'était pas une construction humaine mais la réalité des choses. Chacun pouvait disserter du temps, lui donner une définition et un contexte. Les chercheurs constructivistes avaient oublié que les équations du temps dépendent d'un référentiel de Newton et de Einstein, elles s'expriment donc depuis leur formalisme, elles peuvent parler d'où elles sont et non depuis l'humain qui les contemple. Là était leur erreur. Le monde réel existait bien avec sa vérité indépendante de l'Homme et de ses aliénations.

Contrairement aux philosophes, les scientifiques dévoilaient les vérités universelles du monde et les logiques qui faisaient que certains humains les réfutaient et s'attachaient à leurs croyances illusoires comme décider de n'être ni homme ni femme ou quand ils le souhaitaient ou qu'un parent d'adoption ou d'intention était l'équivalent d'un parent biologique oubliant, là encore, que la vérité finit toujours par triompher malgré les dénis initiaux et les conséquences désastreuses sur les générations suivantes.
Tout comme les découvertes d'Einstein ne servaient pas à réinterroger les pertinences philosophiques ou sociologiques, la réalité virtuelle ne faisait pas s'interroger les sciences humaines et sociales, les historiens, les anthropologues socio-culturalistes, les psychologues d'inspiration freudienne et lacanienne, les critiques littéraires et d'art, les historiens des religions, les mythologues, les experts en communication, les politologues, et autres intellectuels s'interrogeant sur le réel et ses niveaux ou comment les constructions symboliques de chaque culture opéraient encore dans les modes de pensée et les rapports humains.

Pourtant le réel et sa réalité virtuelle avec leurs modélisations permettaient aux biologistes, aux économistes comportementalistes, aux gestionnaires et informaticiens, aux sciences et technologies appliquées de distinguer le réel et l'imaginaire des idéologies et courants philosophiques. Leurs hypothèses et leurs travaux de vérification et de validation permettaient d'identifier les constructions imaginaires et les solutions sans issue.

Chaque imaginaire, qu'il soit religieux, mythique, social, politique, littéraire, pictural, scientifique, science-fiction et virtuel pouvait être abordé et exploré par de multiples portes d'entrée ordinaires en ayant recours à la réalité augmentée et virtuelle ancrées dans le réalisme du quotidien et percer les sciences humaines et sociales, et les sciences expérimentales grâce à la transdisciplinarité dépouillée des analogies limitantes et ainsi faire son entrée dans les institutions afin d'optimiser le droit et l'éducation par de meilleures méthodes d'apprentissage, le travail et l'économie par une meilleure étude d'impact de la consommation, de la production et du patrimoine, d'expliciter les bénéfices de l'intelligence artificielle et l'utilité du numérique pour le progrès humain s'appuyant sur les progrès techniques, scientifiques et des conditions de vie.

L'Homme ordinaire savait depuis 1972 avec les travaux du club de Rome puis des rapports plus précis du GIEC qu'il devait changer son avenir à partir du réel et non d'un imaginaire où les apôtres du malheur étaient féconds en peurs qu'ils soient théologiens, collapsologues ou militants des politiques identitaires.

La situation en 2020 faisait que si une partie de l'humanité n'avait pas connu la guerre sur son sol quand d'autres ne connaissaient que cela, le bilan mondial était qu'en ce début du 21e siècle, le nombre de morts par guerre était le plus bas depuis la dernière guerre mondiale. Les gens partout dans le monde étaient plus riches et vivaient de plus en plus longtemps, mieux nourris, mieux éduqués, travaillant davantage. Pour autant, il fallait changer de système car chacun savait que c'était sans avenir durable.

Pour la France, la démocratie allait-elle perdurer ?
L'étude des génocides et des guerres permettait d'établir des constantes qui devaient mettre en alerte chacun. Les régimes autoritaires et les crimes de masse précédents semblaient répondre au même processus et cela faisait consensus comme engrenages débouchant sur la fin d'une période démocratique.

Les modélisations et le recours au virtuel permettaient de se prémunir non des peurs imaginaires qui régnaient en France mais des dangers menaçant la Démocratie et la République par l'observation des signes réels, les fameux liens faibles.

Entre les développements des clichés et des préjugés, de la peur et du rejet de l'autre, de la xénophobie, du racisme et de l'antisémitisme, et des frustrations et des jalousies, les violences mimétiques ne pouvaient qu'augmenter et favoriser des minorités agissantes au sein d'une majorité passive et silencieuse. Les insultes, menaces et appels à l'exclusion favorisaient toujours la recherche de boucs-émissaires et du complotisme, la manipulation du langage amenait alors ses crises et déstabilisations qui conduisaient presque systématiquement à la perte des repères démocratiques avec le rejet des élites éclairantes jusqu'à la radicalisation de chacun contre tous. La surveillance généralisée, les appels à signalement, le sentiment croissant d'insécurité et les internements d'office en hausse contribuaient à une extension des persécutions, des discriminations et des exclusions légalisées. L'histoire avait déjà tant montré que la fin de l'état de droit par les urnes ou par la force devenait alors inévitable comme le contrôle des média.

L'Homme ordinaire connaissait et reconnaissait ces signes avant-coureurs mais qui irait croire un homme ordinaire quand on est un intellectuel qui n'avait pas su voir venir aussi bien la Révolution Française que la crise des Gilets Jaunes ou l'essor de l'islamisme dans toutes les institutions françaises ?

Le moment était, peut-être, venu de revenir sur cette "problématique postmoderne" et d’inciter tous ceux qui s’interrogent sur les lois régissant la réalité à reprendre les questions en postulant l’existence d’une correspondance entre la réalité et nos représentations, et en posant que la science a précisément pour objet d’expérimenter, d’approfondir et de problématiser ce rapport en éclairant, sans idéologie, les situations.


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