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11 janv. 2020

La lapidation du dernier français : Variation dystopique.

2020 : L'année d'un nouveau mot-clef #Dystopie sur le Blog Code 7H99.
Bien évidemment, nous n'avons pas la prétention de savoir écrire, il faudrait que nous soyons sûrs que vous sachiez lire. Or, d'après René Chiche, la desinstruction nationale a fait son œuvre. En attendant, voici le premier épisode de notre essai de babillage raisonné : La lapidation du dernier français.


Ce dernier homme français ordinaire proportionnait sa croyance aux preuves, c'était son éthique, du moins c'est ce qui faisait son éthique depuis 1905 avec la loi sur la Laïcité. Ce français ordinaire était convaincu qu'imposer sa croyance en cette éthique aux autres était de l'immoralité. En effet, son éthique était-elle juste, démontrable, raisonnable ?

Lors de la période des trente glorieuses, qui signifiait aussi la fin de la seconde guerre mondiale, personne ne se demandait qui avait gagné, c'était une évidence partagée. Le progrès avait gagné, l'obscurantisme vaincu. Mais était-ce si vrai ?

En 2020, la France disposait de chaînes d'information d’État auxquelles les français contribuaient financièrement et juste financièrement et où la présidente de France Television Delphine Ernotte réclamait un arsenal juridique pour lutter contre l'américain Netflix. Entre sa politique issue de la discrimination positive et son offre télévisuelle et radiophonique, la culture française devrait-elle son existence et sa survie à une guerre et à des discriminations ? On pouvait entendre sur la radio d’État que le management moderne d'entreprise était d'inspiration nazie. 
L'historien Johann Chapoutot avait publié un ouvrage Liberté d'obéir : Le management du nazisme à la RFA chez Gallimard, il était interviewé par Raphaël Bourgois dans l'émission La Grande Table Idée de France Culture. Le management, du nazisme à la mondialisation, ou l’art de produire le consentement et l’illusion d’autonomie chez des sujets aliénés. S’il ne dressait pas un réquisitoire contre le management et s’il ne disait pas non plus qu’il s’agissait d’une invention du IIIe Reich, Johann Chapoutot, soulignait une continuité entre les techniques d’organisation du régime nazi et celles que l’on retrouve aujourd’hui au sein de l’entreprise, en atteste la condamnation récente de l’entreprise France Télécom devenue Orange et de ses trois ex-dirigeants pour "harcèlement moral institutionnel".
Pour beaucoup, il s'agissait d'un Point Godwin, une perte du sens critique et de la raison. L'obscurantisme avait été vaincu, ne l'oublions pas mais était-ce vrai ?

Qui faisait l'unanimité chez les philosophes français de l'extrême-droite à l'extrême-gauche ? Heidegger, un philosophe allemand qui avait influencé le couple pédophile Jean-Paul Sartre et  Simone de Beauvoir, Jean Beaufret, Emmanuel Levinas, Jacques Derrida, Maurice Merleau-Ponty ou encore Michel Foucault avec ses ouvrages Etre et Temps et Apports de la philosophie : de l'Avenance. Heidegger, un soutien du régime nazi et ennemi déclaré du rationalisme. Sa foi dans la pensée sous couvert de philosophie était partagée par de nombreux intellectuels français avec lesquels il partageait ce mépris des plus profonds pour les hommes ordinaires, ceux qui s'intéressent au calcul, à la technique et à la raison, ceux qui ont une éthique de la connaissance et n'imposent pas leurs croyances aux autres. Le plus ironique dans cette tragédie qui conduirait à la lapidation du dernier français était le sentiment de supériorité d'un Heidegger et de ses suivants en raison de la croyance que la philosophie était une science de la pensée alors que sa connaissance était infantile et le rendait incapable de s'apercevoir qu'il n'était qu'un philosophe Roi ayant besoin d'assujettis pour lui donner existence comme tous ses enfants spirituels, les postmodernistes autant religieux que le premier des catholiques, des musulmans ou des juifs et autant radicaux que n'importe quelle secte mortifère exigeant bûchers médiatiques et mort sociale de l'altérité. Ils étaient aidés dans leurs tâches par la députée Laetitia Avia avec sa loi de censure sur les réseaux et ses morsures aux hommes ordinaires qui font office de taxi pour gagner leur droit d'exister.

La philosophie des Bäumler, Klages, Spengler et Heidegger avait été refoulée, ce qui signifiait aussi qu'elle allait prendre d'autres formes pour s'exprimer. La mise en garde d'Orwell en 1948 avec 1984 était restée lettre morte. Pourtant de 2 + 2 = 5 à le sexe d'un humain dépend de l'humain, la même irrationalité parcourait la pensée. Si penser que 2 + 2 = 4 et le reste suit est vrai alors le sexe de l'humain ne peut dépendre du regard de l'humain sur lui-même.

Ceux qui se sont tournés vers la philosophie existante trouvent, non un corps de vérités, mais son histoire. C’est donc, semble-t-il, un fait indubitable que, avant toute définition et toute recherche, l’histoire de la philosophie soutient avec la philosophie en général un rapport spécifique, très différent du rapport entre l’histoire des sciences et les sciences en général. L'homme ordinaire et plus encore le français ne pouvait vivre en philosophie depuis 1905, sa croyance avait besoin de preuves. Les preuves seraient annihilées par la double pensée, la convergence d'intérêts et l'absence totale d'éthique d'un pouvoir présidentiel apeuré par d'ordinaires Gilets Jaunes.

Le français ordinaire n’était ni le militant ni le citoyen. L’horizon de ses jugements n’était ni l’histoire de l’humanité ni la nation, mais le monde concret et particulier de son expérience, celui sur lequel il a prise et où ses actes ont un sens pour lui. Ni les doctrines morales ni les idéologies politiques n'étaient les véritables ressorts de sa conduite, le plaisir et le bonheur de la seule réalité lui suffisait. Il fallait donc le lapider pour que  l'équation 2 + 2 = 5 devienne vraie et seule interprétation du monde.


A suivre

https://code7h99.blogspot.com/2020/01/la-lapidation-du-dernier-francais_12.html

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