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1 oct. 2019

Europe : Quand les saintes féministes participent à plus de violences contre les femmes

S'il y a bien une ligne de fracture chez les féministes, c'est celle de la prostitution où le débat n'est mené que par celles que nous appelons les saintes féministes et où les prostitués hommes comme femmes sont invités à se taire et à écouter les litanies religieuses des saintes féministes européennes.

La prostitution est le plus vieux métier du monde dit-on et dans le monde de la prostitution, il faut distinguer la traite humaine de l'activité librement choisie.

Si la lutte contre la traite humaine est un combat honorable, interdire un métier au nom de la morale est digne de l'époque des totalitarismes religieux ni plus ni moins. Et les féministes européennes ne se distinguent pas des pires religieux.


L'Irlande du Nord comme la France ont adopté la solution suédoise, soit la voie de l'abolition de la prostitution et de la pénalisation des clients. Quel est le bilan ?

Le ministère de la Justice a publié une étude en septembre 2019, qu'est-ce qu'elle révèle ?

> 56.7 % des prostituées déclarent que les nouvelles lois contre la prostitution ont rendu leur métier plus dangereux.

Les prostituées se déclarent davantage stigmatisées depuis la loi pour l'abolition de la prostitution en Irlande du Nord, ce qui les rend bien plus anxieuses. Depuis la promulgation de la loi, les prostituées ont privilégié faire leur publicité sur Internet ce qui les exposent à des appels téléphoniques malveillants et du harcèlement.

> 98 % des prostituées sont opposées à la pénalisation des clients.

En France où les clients sont également criminalisés, 63 % des prostituées déclarent que avoir vu leur condition de vie se dégrader et connaitre plus d'anxiété et d'isolement.

«Le soi-disant modèle nordique n'est pas seulement une approche néfaste qui augmente la violence contre les travailleurs du sexe, c'est une distraction dangereuse des véritables changements dont nous avons un besoin urgent pour améliorer la vie des travailleurs du sexe. Nous avons besoin d'une décriminalisation totale et d'un accès aux droits des travailleurs. Nous devons également mettre un terme aux réductions d'avantages sociaux, au travail précaire peu rémunéré et à l'environnement hostile dans lequel les travailleurs du sexe migrants sont arrêtés et enfermés dans des centres de détention. " Lydia Caradonna, porte-parole de SWARM

«Le modèle nordique, qui vise à mettre fin à la demande, est souvent appelé le modèle« féministe »pour légiférer sur l'industrie du sexe, alors que c'est en fait le contraire. Les lois qui autorisent l'État à exercer un contrôle sur le corps des femmes n'ont rien de féministe. Il n’y a pas de victoire féministe dans le nombre de travailleuses du sexe qui ont été arrêtées et accusées d’avoir gardé des maisons closes pour avoir collaboré pour la sécurité. Nous devons appeler ces lois ce qu'elles sont: une autre croisade morale orchestrée par les mêmes hommes politiques qui luttent contre les droits en matière de procréation. » Maria, travailleuse du sexe basée à Londres 

Dans les témoignages, il s'agit de personnes ayant choisi librement la prostitution qui s'insurgent de ces lois dites féministes qui ne visent qu'à contrôleur leur corps et leur mode de vie.

Par ailleurs en Belgique, cette fois, les féministes débattant de la prostitution refusent la présence de prostituées contre leurs actions et n'acceptent que les prostituées se déclarant victimes du fameux patriarcat. 

Extrait d'un article du journal le Vif : Quand le féminisme belge réduit au silence les travailleu(r)ses du sexe

"Une fois de plus, le mouvement féministe en Belgique - en tout cas une partie de celui-ci- fait peu de cas de la parole des Travailleu-r-se-s du sexe (TDS). Au sein même des instances fédérales, un curieux silence règne. Les féministes préfèrent travailler dans un entre soi, refusant toute parole contraire à la leur.
Tout commence avec la Convention d'Istanbul, ratifiée par la Belgique en 2016. Celle-ci vise à prévenir et lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes et contre la violence domestique. Lorsqu'on parcourt les presque 200 pages de cette Convention, on peut se réjouir que le Conseil de l'Europe adopte et préconise des mesures concrètes afin de lutter contre les violences basées sur le genre, après des centaines d'années de société patriarcale."

En Espagne, le même débat où les saintes féministes décident de discuter des prostituées sans leur donner la parole au nom de leur bien.

“Nous sommes dans un système capitaliste et patriarcal, où nous sommes des exclues de la société” explique Janet. D’une voix posée, elle développe que les prostituées sont des travailleuses comme les autres, comparant leur situation avec celles “des classes ouvrières oubliées, où seuls les patrons comptent et non les employés. Nous avons le droit de donner notre opinion”. Depuis Putas Libertarias Raval, elle souhaite plus de reconnaissance des prostituées dans la société espagnole.

Mais les saintes féministes ont décidé que :
“On ne peut pas considérer que c’est un travail acceptable” s’indigne Sylviane Dahan, porte-parole de la Plateforme Catalane pour le Droit à ne pas Être Prostituée. L’organisation se place en faveur de l’abolition, “on ne souhaite pas une interdiction mais une abolition comme pour l’esclavage” explique la féministe. Pour elle, la prostitution reste un obstacle dans le combat pour l’égalité homme-femme. “Accepter la prostitution, c’est accepter de mettre en danger une femme. Or on ne peut pas accepter l’abus de pouvoir des hommes où seul leur plaisir compte ajoute-t-elle. Nous n’arriverons jamais à l’égalité si le corps d’une femme est mercantilisé, aucun corps d’être humain ne doit pouvoir s’acheter dans notre société démocratique. Il ne faut pas mettre en danger les plus vulnérables”.

Aussi bien en Irlande du Nord, en France, en Belgique ou en Espagne, des saintes féministes ne luttent pas contre la traite humaine mais contre la prostitution choisie et libre et elles participent à plus de violence contre des femmes qui ne pensent pas comme elles.

Nous pourrions expliquer cette posture de Sainte Féministe en raison de la compétition intra sexuelle, soit entre les femmes avec ce dilemme issue des religions, la Sainte et la Putain pour se donner une bonne image auprès des hommes et de la communauté. Une posture de morale religieuse qui n'a aucun lien avec l'Humanisme dont se réclament les Saintes Féministes. Refuser la parole des concernées et des concernés, victimiser des personnes ayant fait un libre choix n'est qu'une autre forme de religion et de diktat moraliste.

Bilan : des prostituées et prostitués exposés à plus de violences au nom de la bonne morale des Saintes Féministes. Sacré bilan féministe !

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