Managers et commerciaux sont amenés à prendre la parole face à leurs équipes, des partenaires, des clients. Tout comme les demandeurs d'emploi devant les intermédiaires de l'emploi et les chargés de recrutement.
Lors de cet événement pour présenter, détailler ou démontrer, leur objectif est de mettre en mouvement l'interlocuteur.
Nous avons eu la mode du Pitch elevator ou comment se présenter en 2 minutes pour captiver et convaincre les autres et nous avons aussi un intemporel avec le modèle Hermann que les consultants en Communication & Management connaissent sous l’acronyme HBDI.
Cette image représente les 4 familles de population que nous rencontrons et qui composent vos publics, vos auditoires.
Il y a ceux qui sont intéressés par :
- En jaune : Le but du but qui peut se traduire par Pour Quoi
- En vert : Le Comment avec ceux qui recherchent avant tout le comment faire, comment mettre en place
- En Bleu : Le quoi quel service sera impacté ou quels seront les sujets abordés ?
Ainsi, une présentation dont l'objectif est de mettre en mouvement l'auditoire prendra en considération ces 4 dimensions afin que tous et donc chacun se sentent concernés.
Avec le développement des outils technologiques, votre public est aussi de plus en plus connecté. De fait, comme il le fait quand il fait ses courses en comparant en temps réel votre solution avec d'autres ou en effectuant du fact checking, soit de valider via Internet la véracité de vos propos. Une autre variante du fact checking pratique répandue notamment chez les étudiants est : "mais Google dit que...'
Au travers de ces exemples, vous constatez que le savoir est déjà partagé et accessible mais rassurez-vous vous détenez encore (parfois) les clefs de compréhension ou de lecture pour votre public.
La question pour le présentateur devient
Comment utiliser au mieux cette connexion quasi permanente pour en tirer des bénéfices ?
Vous vous souvenez de la sempiternelle séquence :
Vos questions / Mon œuvre
en fin de présentation ?
A ce moment-là, chacun est plus préoccupé à aller chercher son enfant à l'école, se dépêcher pour être bien placé au cocktail qui suit ou aller vapoter.
Résultat A, à ou a ? Peu de questions notamment quand la présentation a duré 1 heure et que la question porte sur une séquence des premières minutes.
Comme pour l'apprentissage où pour maintenir le niveau d'attention et de motivation, il faut des évaluations régulières, pour une bonne présentation, il faut une interactivité régulière pour permettre à chacun de suivre, de comprendre ou de faire part de sa présence. le cas échéant votre présentation ne doit pas excéder 15 minutes temps d'attention moyen pour un professionnel, moindre s'il n'est pas à un poste sédentaire, je pense surtout aux VRP et les professionnels du terrain.
Face à la crise, le diplôme protège du chômage et favorise l'accès à la formation professionnelle continue. Seulement, et depuis peu vous le savez encore plus (merci PISA), l'école favorise la diplomation de ce qu'il est convenu d'appeler les CSP++, ce qui signifie aussi que le chômage devient un héritage.
Le tableau n'est pas que noir, dans l'enseignement secondaire, la réforme de la voie professionnelle devrait accroître durablement la proportion de bacheliers professionnels et dans l'enseignement supérieur, l'apprentissage va se développer et les grandes écoles accroître leurs effectifs.
Pour les uns direction "Les métiers en tension" et pour les autres en route pour "Les métiers à valeur ajoutée". Cette dichotomie, certes je vous l'accorde, un peu simpliste, est confirmée par les études qui démontrent que l'insertion des jeunes dépend de leurs diplômes et de la conjoncture économique même si tous ne tirent que partiellement profit de niveau formation, y compris, élevé.
Est-ce utile de le rappeler, pour les moins diplômés, il s'agit maintenant d'intégrer des parcours d'insertion ou la spécialité de leur formation initiale (si tenté qu'ils aient réussi à aller jusque là) et la région vont influencer directement leur début de carrière.
Il serait illusoire de croire que la formation professionnelle continue constituera une seconde chance pour les moins favorisés car l'accès est de plus en plus inégalitaire en raison de l'origine sociale ou ethnique.
Pour les demandeurs d'emploi, les défis sont nombreux.
Premièrement, ils vont être défavorisés dans l'accès aux formations aussi bien pour maintenir et/ou entretenir leurs compétences acquises que pour les développer ou en acquérir de nouvelles. Deuxièmement, en fonction de leur âges, ils auront à s'insérer ou à se ré-orienter
Troisièmement, le choix de la spécialisation de leur formation sera déterminante pour accéder à un nouvel emploi rapidement.
Si vous lisez cet article, vous êtes un internaute ou un mobinaute qui s’intéresse aux questions d'emploi et de formation. Je peux sans trop extrapoler en déduire que vous connaissez déjà les Moocs, surtout parce que vous êtes en train de lire mon blog, qu'il faut quand même trouver parmi les innombrables blogs Emploi & Formation de la toile.
Si vous avez déjà lu des articles sur les Moocs, vous pourriez penser que cette modalité pédagogique serait un remède efficace et économique pour les demandeurs d'emploi. Or, non seulement se pose la question de la diplomation pour les Moocs mais aussi des compétences pré-requises pour les réussir.
Les SPOC en fonction de leur configuration serait un mieux, quant aux serious games, ils réunissent aujourd'hui toutes les qualités pour que les demandeurs d'emploi puissent mieux et plus rapidement s'intégrer puis qu’aucun pré-requis n'est nécessaire pour y participer et le ludique participe à l'engagement du demandeur d'emploi dans son parcours de formation mais quid du coût financier.
Faut-il faire un Mooc ou des SPOC sur l'apprendre à apprendre avec le web avant de permettre aux demandeurs d'emploi d’accéder à des serious games professionnalisant ?
Le coût du travail interroge, laisse perplexe un grand nombre de personnes. Faut-il le baisser pour sauver l'industrie et l'économie ?
Si nous écoutons Pierre Gattaz, le nouveau patron des patrons qui remplace Laurence Parisot : le coût du travail est au cœur des attentes patronales, il faut le baisser ainsi que les impôts dont l'ISF.
Christophe de Margerie, PDG de Total explique l'importance de distinguer l'ISF qui est un impôt sur la personne clef de voute de la société, des impôts et taxes sur les entreprises clefs de voute de l'économie. Une distinction que ne semble pas savoir faire Pierre Gattaz.
Si nous écoutons Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances lors de son intervention à l'université du Medef "La hausse des cotisations patronales due à la réforme des retraites sera
intégralement compensée par une baisse des cotisations famille dès 2014
et pour tout le quinquennat". Le gouvernement serait décidé à aller plus loin que les 20 premiers milliards de crédit déjà proposés aux entreprises avec une rallonge de 10 milliards supplémentaires.
Si nous écoutons le débat qui agite l'Allemagne, le modèle que les français aiment utiliser, nous avons d'un coté : le PS allemand qui clame " « Nous avons une économie à bas salaire comme aucun autre pays » et l'UMP allemand qui répond : « Il n’y a jamais autant eu d’actifs en Allemagne ». Bref, l'Allemagne le pays des actifs à bas salaires pour faire la synthèse.
Il est vrai que si l'on tient le raisonnement qui va suivre pour juste vos biais cognitifs, les arguments des deux Pierre ne sont pas faux.
Le prix de vente d'un produit ou service est composé d'un coût de fabrication matériel et humain, d'un coût d'acheminement au consommateur transport, d'un coût de communication marketing et publicité.
A ces 3 coûts initiaux, il faut ajouter une marge pour permettre la recherche et le développement de nouveaux produits et services et d'un retour sur investissement aux parties prenantes de la production et de la commercialisation primes, dividendes, etc....
Pour que cela fonctionne, nous avons donc des producteurs, des transporteurs et des consommateurs.
Oui mais...
Prenons un peu de hauteur, tentons d'avoir un point de vue encore plus global, oserais-je écrire, un point de vue mondialisé ?
Les facteurs en jeu dans le prix de vente doivent correspondre au pouvoir d'achat du consommateur et dépendent de :
- Matières premières Matériel
- Coût du travail Humain
- D'énergie Transport
- Publicité Marketing
Avec 7 milliards d'habitants, si tout le monde vit comme tout le monde, il nous faudrait plus de 3 planètes Terre pour assurer l'approvisionnement en matières premières. Certes, nous savons que bientôt nous pourrons allons extraire des minerais dans la voie lactée mais pas encore tout de suite.
Le prix des matières premières ne fait qu'augmenter du fait de leur rareté de plus en plus importante, nous entrons dans un monde de la pénurie. L'exemple le plus frappant et révélateur est peut-être celui des Terres Rares qui permettent de concevoir le matériel technologique comme les smartphones et elles se trouvent essentiellement en Chine.
Le prix des transports avec l'énergie ne fait également qu'augmenter puisque l'énergie principale est fossile et le pétrole est une ressource en voie d’extinction. Les tankers et super tankers ne sont pas encore électriques, nucléaires ou solaires.
Dans une concurrence mondialisée, il faut se distinguer auprès du consommateur, les coûts de promotion sont en constante augmentation pour que ce produit ou service soit acheté par le plus grand nombre. A titre d'exemple en France, il a toujours été entendu qu'un bon produit ou service pouvait se passer de publicité, le bouche à oreilles étant suffisant et pourtant si nous prenons un exemple dans la téléphonie mobile, rarement un opérateur n'aura autant saturé l'espace publicitaire avec son offre commerciale comme Free peut le faire quotidiennement sur l'ensemble des chaines de la télévision : une overdose publicitaire.
Pour conclure ce raisonnement, il peut apparaître évident que le seul levier disponible pour permettre de répondre au pouvoir d'achat du consommateur soit le coût du travail : une injonction quelque peu paradoxale car en baissant le revenu du salarié, on ne permet pas à la personne de plus acheter.
Il serait peu intelligent de répondre qu'il suffit d'aller chercher la croissance là où elle se trouve avec les dents ou son couteau. Les pays émergents sont certes de nouveaux champs de consommateurs et les nouveaux lieux de productions mais les questions de matières premières et de publicité sont toujours valables et elles augmentent plus rapidement le coût de production que le pouvoir d'achat des "émergés".
Produire moins cher peut se faire avec une main d’œuvre dite qualifiée, ce qui nécessite la construction d'infrastructures scolaires, la formation de personnels enseignants qualifiés (Cf le classement de Shanghai), donc des impôts pour permettre à chacun de pouvoir réussir indépendamment de son statut de naissance.
Oui, mais des petits malins sont passés par là avec l'économie du transfert.
Existe-t-il une solution ?
Tout le monde ne souhaite pas devenir un décroissant qui ne consomme plus et vivre comme une famille d'Amish
L'économie de la fonctionnalité vise, non à vendre un bien mais à vendre une fonctionnalité dans la durée. Cela pose de vieilles questions comme celle de la propriété.
En effet, on ne devient plus propriétaire Ad vitam æternamdu bien mais locataire. Apple et les produits de son Apple Store ne sont pas transférables automatiquement aux générations futures comme pouvaient l'être une cassette, un vynil ou un DVD. Microsoft propose de plus en plus un paiement à l'usage et non à la détention de ses logiciels.
Google propose des services dits gratuits en échange de données personnelles pour mieux cibler les publicités, l'individu devient une somme de données numérisés l'homme document.
C'est cette économie de la fonctionnalité qui a permis à l'entreprise Xerox de doubler sa masse salariale et d'engranger 2 milliards de profits supplémentaires.
C'est cette économie de la fonctionnalité qui pourrait permettre aux Fast-Food dont Mac Do de doubler les salaires de ses centaines de milliers de travailleurs pour quelques centimes de plus.
C'est cette économie de la fonctionnalité qui permet de considérer le prix du travail comme un investissement et non comme un vulgaire coût modulable en fonction des envies de recettes de quelques particuliers.
Cette économie semble être la solution de transition la plus acceptable par tous actuellement.
Si nous prenons en considération la colère montante des salariés qui vivent leur travail de plus en plus comme des esclaves et non des citoyens pouvant s'épanouir
Si nous nous référons aux études sur la pénibilité, les risques psycho-sociaux, les taux de suicides, les revendications ou encore les réflexions des principaux philosophes toutes "obédiences" confondues.
3 ressources complémentaires & une formation express :