Face à la crise, le diplôme protège du chômage et favorise l'accès à la formation professionnelle continue. Seulement, et depuis peu vous le savez encore plus (merci PISA), l'école favorise la diplomation de ce qu'il est convenu d'appeler les CSP++, ce qui signifie aussi que le chômage devient un héritage.
Le tableau n'est pas que noir, dans l'enseignement secondaire, la réforme de la voie professionnelle devrait accroître durablement la proportion de bacheliers professionnels et dans l'enseignement supérieur, l'apprentissage va se développer et les grandes écoles accroître leurs effectifs.
Pour les uns direction "Les métiers en tension" et pour les autres en route pour "Les métiers à valeur ajoutée". Cette dichotomie, certes je vous l'accorde, un peu simpliste, est confirmée par les études qui démontrent que l'insertion des jeunes dépend de leurs diplômes et de la conjoncture économique même si tous ne tirent que partiellement profit de niveau formation, y compris, élevé.
Est-ce utile de le rappeler, pour les moins diplômés, il s'agit maintenant d'intégrer des parcours d'insertion ou la spécialité de leur formation initiale (si tenté qu'ils aient réussi à aller jusque là) et la région vont influencer directement leur début de carrière.
Il serait illusoire de croire que la formation professionnelle continue constituera une seconde chance pour les moins favorisés car l'accès est de plus en plus inégalitaire en raison de l'origine sociale ou ethnique.
Pour les demandeurs d'emploi, les défis sont nombreux.
Premièrement, ils vont être défavorisés dans l'accès aux formations aussi bien pour maintenir et/ou entretenir leurs compétences acquises que pour les développer ou en acquérir de nouvelles. Deuxièmement, en fonction de leur âges, ils auront à s'insérer ou à se ré-orienter
Troisièmement, le choix de la spécialisation de leur formation sera déterminante pour accéder à un nouvel emploi rapidement.
De ce constat détaillé par l'Insee dans son étude 2013 sur les formations et l'emploi, il est nécessaire d'apporter quelques précisions quant aux tendances en terme de formation.
Si vous lisez cet article, vous êtes un internaute ou un mobinaute qui s’intéresse aux questions d'emploi et de formation. Je peux sans trop extrapoler en déduire que vous connaissez déjà les Moocs, surtout parce que vous êtes en train de lire mon blog, qu'il faut quand même trouver parmi les innombrables blogs Emploi & Formation de la toile.
Si vous avez déjà lu des articles sur les Moocs, vous pourriez penser que cette modalité pédagogique serait un remède efficace et économique pour les demandeurs d'emploi. Or, non seulement se pose la question de la diplomation pour les Moocs mais aussi des compétences pré-requises pour les réussir.
Les SPOC en fonction de leur configuration serait un mieux, quant aux serious games, ils réunissent aujourd'hui toutes les qualités pour que les demandeurs d'emploi puissent mieux et plus rapidement s'intégrer puis qu’aucun pré-requis n'est nécessaire pour y participer et le ludique participe à l'engagement du demandeur d'emploi dans son parcours de formation mais quid du coût financier.
Faut-il faire un Mooc ou des SPOC sur l'apprendre à apprendre avec le web avant de permettre aux demandeurs d'emploi d’accéder à des serious games professionnalisant ?
Nous verrons