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28 déc. 2019

La pédophilie en France : La fin d'une omerta ?

"Déflorer une vierge, n'est-ce pas un projet plus excitant..."
La marquise de Mertueil

Actuellement un lynchage médiatique a lieu en France avec Gabriel Matzneff.


La prise en compte des crimes sur enfants est un phénomène plutôt récent dans l'histoire française. Elle est concomitante avec un mouvement de réflexion globale de la société sur l'enfance. C'est à la fin du 19e siècle que la société s’intéresse au travail des mineurs et commence à réfléchir à une législation spécifique aux droits de l'enfant.

La manière dont la presse relate les abus sexuels sur mineurs comprend quatre grandes phases :

1 - De 1880 à 1920 : le temps des accusations
2 - De 1920 à 1970 : le temps du reflux
3 - La révolution sexuelle des années 1970 : Il est interdit d'interdire
4 - Le tournant des années 1990 avec une condamnation sans appel de cette pratique ou presque.

De 1880 à 1920 : Le temps des accusations

La presse relate les abus sexuels et les mauvais traitements sur enfant. Le journal La Dépêche consacrera même une rubrique nommée Les Satyres en 1910. Si la presse française a eu du retard dans l'exposition des viols et des attentats à la pudeur, cette médiatisation des affaires a participé à une prise de conscience populaire.

En 1898, une loi est votée en France sur la répression des violences, voies de fait, actes de cruauté et attentats commis envers les enfants.

Les crimes des satyres commis sur les garçons et les filles posent déjà la question du consentement avec la formule : "Victime ou complice ?" mais uniquement pour les filles et non pour les garçons.
En effet, très rapidement, les crimes sur enfant sont essentialisés et la pédophilie féminine est largement excusée. La naturalisation de cette criminalité provient essentiellement des milieux médicaux et judiciaires. L’expertise psychiatrique et l’évaluation sociale du crime sexuel sur enfant (France, XIXe-XXe siècles)

La presse distingue alors deux types de faits : les abus sexuels sur enfants hors cercle familial avec l'émergence du stéréotype du seul prédateur pédophile, la prédatrice est oubliée et les abus sexuels incestueux où la responsabilité des enfants est interrogée et est sujette à caution. Pour les garçons abusés par des femmes pédophiles, l'absence de traces corporelles rend leur témoignage encore suspicieux et leur parole est largement étouffée et prête à rire.

Si la presse abreuve en détails son lectorat pour les autres crimes, elle est dans une économie du silence concernant les crimes sexuels sur enfant où les services d'investigation sont aux abonnés absents. Les criminels n'ont pas la parole et encore moins les enfants.

En 1904, le Parlement fait voter une loi concernant «l’éducation des enfants difficiles et vicieux de l’Assistance publique», ceux qui, précisément, avaient subi des sévices sexuels.

De 1920 à 1970 : Le reflux

Le silence sur ces crimes augmente, ils sont évoqués quand l'enfant décède sinon ils font l'objet d'une dépêche lapidaire. La parole des enfants est toujours largement sujette à caution. Lorsqu’en 1960, André Le Troquer, ancien président de l’Assemblée nationale, est condamné avec 23 personnes pour ce que la presse appelle alors une affaire de « Ballets roses » la moralité des jeunes filles est examinée de très près, puisque « certaines, il est vrai, abusaient des maquillages et des décolletés » affirme Le Parisien libéré.

Les crimes sur enfant sont davantage condamnés comme un outrage à la société que pour les impacts qu'ils ont sur les enfants. Le traitement est avant-tout moraliste, les enfants disparaissent des scènes de crime, ils sont invisibilisés. 

1970, la révolution sexuelle : Il est interdit d'interdire


Avec leurs écrits Gide, Montherlant ou Roger Peyrefitte ont célébré les pratiques pédophiles au nom de la liberté.
Et c'est au nom de la libération des mœurs, du droit à la différence des « amours minoritaires » et de la contestation de l’ordre bourgeois, que Libération accueille Tony Duvert et Gabriel Matzneff, interviewés par Guy Hocquenghem.
Les livres de Tony Duvert décrivent des activités pédophiles sans dissimuler, et même en revendiquant leur caractère autobiographique. Descriptions de scènes de drague, de fellation, de sodomie avec enfants, tout ceci est contenu dans cette littérature, bientôt promue par Le Gai pied, journal des homosexualités, dont le numéro 0 paraît en février 1979. Tout est mis sur le même plan, au nom du droit à la différence : amours libres, couples informels, homosexualité, zoophilie, pédophilie. 
En 1980, Roland Jaccard salue, dans Le Monde des livres, la dernière publication de Tony Duvert, L’enfant au masculin, avec ces mots : ce livre « traite d’un sujet qui chagrine les familles, indigne les vertueux, dérange les plus permissifs et choque même les professionnels du scandale : la pédérastie ». Et Jaccard loue cette « pensée si généreuse » qui débusque les « hypocrisies ».
Enfin, en 1981 encore, Philippe Sollers mêle critique et louanges à propos du dernier livre de Gabriel Matzneff. Reconnaissant en lui un libertin métaphysique, qui « réinvente la transgression, le scandale en se lançant à corps perdu dans l’aventure qui ne peut pas ne pas révulser la loi : la chasse aux mineurs », il ajoute : « Ce dernier point est probablement inacceptable. Il m’est complètement étranger. Je ne juge pas, je constate. Je vois que cela a lieu. J’essaye de comprendre cette fantaisie obstinée, peinte par ses illustrateurs comme un paradis ».

1982 : Affaire Coral
L’affaire du Coral dite également affaire du lieu de vie, ou affaire des « ballets bleus du Coral » est une affaire d'abus sexuels sur mineurs. Très médiatisée à l'époque, l'affaire se signale par la mise en cause de plusieurs personnalités publiques, Gabriel Matzneff, Écrivain, Jack Lang, Ministre de la Culture,  Jean-Pierre Rosenczveig, Président du Tribunal pour Enfants de Bobigny, René Schérer, universitaire Paris 8 ce qui donne alors lieu à des soupçons de manipulation d'origine politique ou policière. 


Les revendications liées à la sexualité des mineurs sont d’abord apparues, après Mai 68, comme des revendications d’émancipation par rapport à des infractions, comme le détournement de mineurs pour lequel a été condamnée Gabrielle Russier, dénoncées par les militants comme des protections des familles et de leur pouvoir sur les enfants (Artières, 2008).


Ces revendications ont trouvé un lieu d’expression dans les mouvements homosexuels émergents : des groupes ont en effet décidé de rompre avec le registre d’action de l’association Arcadie qui, depuis les années de la Libération, défendait l’idée d’une organisation homosexuelle centrée sur la discrétion et la respectabilité (Jackson, 2006 ; Sibalis, 2010). Le Front homosexuel d’action révolutionnaire affirme ainsi la possibilité d’une expression et d’une visibilité des pratiques homosexuelles. L’animateur le plus connu du FHAR, Guy Hocquenghem, a raconté la naissance du mouvement au Nouvel Observateur en 1972 en faisant le récit de sa propre expérience militante. Lui-même homosexuel,  il a pour amant son professeur René Schérer, il est entré en politique au lycée, dans le cadre des Jeunesses communistes. Entré à l’École normale supérieure, il rejoint l’Union nationale des étudiants de France et écrit des articles pour l’organisation trotskiste de la Jeunesse communiste révolutionnaire. Militant d’extrême gauche et homosexuel, il explique qu’il vit alors une douloureuse double vie. Il participe à mai 68 dans lequel il voit « une rupture au sein du mouvement révolutionnaire ». Mais il constate que le mouvement refuse d’aborder réellement la question homosexuelle. Après mai 68, Guy Hocquenghem est exclu de la Jeunesse communiste révolutionnaire et se rapproche des maoïstes de Vive la révolution ! Leur journal Tout ! annonce une réunion régulière aux Beaux-Arts : « à la première nous étions une trentaine. Le jeudi suivant, une centaine, et, au moment des départs en vacances, un millier. On est venu nous trouver. On a reçu des centaines de lettres ». Le Désir homosexuel, son livre-manifeste de la « révolution » homosexuelle est considéré aujourd'hui comme l'un des textes fondateurs de la théorie queer.

Un rappel de la législation française
Le Code de 1810 ne fixait pas de majorité sexuelle et ne comportait pas d’incrimination spécifique concernant la sexualité avec des personnes mineures. En 1832 fut créé l’attentat à la pudeur sans violence, qui punissait les relations sexuelles avec des mineurs de moins de 11 ans. Une loi de 1863 fit monter cet âge à 13 ans et une ordonnance de 1945, à 15 ans. 
Une législation d’un type nouveau est adoptée en 1942 par le régime de Vichy, qui incrimine les relations homosexuelles avec des mineurs. Cette « dégradation » (Jackson, 2006, 153) de la situation des homosexuels fut confirmée par un décret du 8 février 1945, et devint l’article 331, alinéa 3 du Code Pénal. 
Cela signifiait, par conséquent, que « l’âge de la majorité sexuelle était de 15 ans pour les hétérosexuels et de 21 ans pour les homosexuels » (Jackson, 2006, 153). 
Des analyses actuelles pointent ce qui forme, selon elles, le fonds d’erreur des militants pour l’abrogation de la majorité sexuelle. Les propos tenus par Foucault en 1979 sont souvent cités pour illustrer ce point : « De toute façon, expliquait-il alors, une barrière d’âge fixée par la loi n’a pas beaucoup de sens. Encore une fois, on peut faire confiance à l’enfant pour dire si oui ou non il a subi une violence ». 
En poussant à l’extrême la logique du consentement, Foucault aurait oublié que « l’alternative entre la violence et le consentement fait ici l’économie d’un troisième terme, qui ne se confond ni avec l’un, ni avec l’autre : le pouvoir » (Fassin, 2002). La compréhension des rapports de force, en particulier du déséquilibre structurel de pouvoir entre adultes et enfants, impose de définir la liberté des enfants en déterminant ce à quoi ils ne peuvent pas consentir, de la même façon que le déséquilibre de pouvoir entre patron et employés fait que l’apparence du consentement n’exclut pas la constitution du harcèlement sexuel (de Singly, in Verdrager, 2013, 10).
Pour appuyer les revendications d’abrogation des lois discriminatoires, les militants défendent les personnes poursuivies pour des relations sexuelles avec des mineurs, en particulier dans le cadre du Comité d’urgence anti-répression homosexuelle (CUARH), mais aussi en sollicitant de plus larges soutiens. En janvier 1977 paraît dans Le Monde une tribune en défense de personnes placées en détention provisoire pour des relations sexuelles avec des mineurs de moins de 15 ans. Parmi les signataires, on trouve des militants connus (Jean-Louis Bory, Pierre Hahn, Jean-Luc Hennig, Guy Hocquenghem, Françoise d’Eaubonne, Gabriel Matzneff, René Schérer), des écrivains (Pierre Guyotat, Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Philippe Sollers), des artistes (Patrice Chéreau) des médecins (Bernard Kouchner), des philosophes (François Châtelet, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Jean-Paul Sartre, Jean-François Lyotard). Cette pétition montre que le refus de la répression permet de rassembler des personnes aux engagements politiques différents, autour de la notion centrale de consentement aux relations sexuelles.

Les pédophiles, des amis de la famille ?
Une statistique américaine qui porte sur les pédophiles (homosexuels et hétérosexuels) condamnés comme agresseurs d’enfants, dévoile un fait curieux : l’enfant n’a pas rencontré son agresseur à la sortie de l’école, à la piscine ou dans un square, mais à la maison. C’était un ami de la famille, pour environ 60 % des cas.
On met les bambins en garde contre tous les dangers du monde extérieur, on leur dit : N’écoute pas les messieurs dans la rue, ne va pas en voiture, refuse les bonbons, rentre vite chez nous ! … -
Et c’est là qu’il attend, le vilain monsieur. Rien de surprenant. L’ami de la famille est un ami des parents. Il tente et réussit son coup parce que l’autorité parentale le protège aux yeux de l’enfant : c’est donc dans les familles où les enfants seront le plus soumis à cette autorité que l’agresseur sera le plus à l’aise. Milieu conservateur, patriarcal. L’idée même de contraindre un enfant à des relations sexuelles suppose, chez notre pédophile agresseur, la même mentalité patriarcale » (Duvert, 1980, 43).
Affirmer la possibilité du consentement des mineurs, distinguer la sexualité avec les mineurs du viol, sur majeurs ou mineurs, renvoyer la responsabilité des violences les plus fréquentes sur les enfants au milieu familial, ces trois lignes d’argumentation visent à défaire la rationalité pénale qui s’applique à la pédophilie, en montrant qu’il s’agit d’un crime sans victime. C’est en ce sens qu’est rédigée la plate-forme revendicative d’un éphémère Front de libération des pédophiles, que Libération publie en mai 1977.

Le tournant des années 1990 : la condamnation ou presque

L’émission de Mireille Dumas Bas les masques, consacrée au printemps 1995 à l’enfance maltraitée. Le soir même de l’émission le thème était évoqué au journal télévisé de 20 heures par un journaliste parlant de 4 000 cas d’abus sexuels commis (entendons dénoncés) pour la seule année 1994.

Pour la première fois, un média évoque les effets de la pédophilie sur les enfants, laissant aux témoins le soin de dire leur mal être, leur incapacité à oublier, à se construire une vie heureuse et équilibrée. À partir de cette date, les médias sont plus soucieux de mesurer le phénomène et de dénoncer l’exploitation sexuelle des enfants. On hésite également moins à reconnaître que, bien souvent, c’est la famille qui est le grand pourvoyeur des abus sexuels. On se met à parler en abondance du commerce de la pornographie infantile, de la prostitution et du trafic d’enfants. Ceci explique la mobilisation des médias autour de l’affaire Dutroux en 1996, alors même que le sujet était déjà devenu depuis plusieurs mois un de ces thèmes porteurs dont les magazines aiment à alimenter leurs pages ou leur heure d’antenne.

Les années 1980-1990 forment également une rupture en matière pénale. Le nombre de personnes condamnées pour des violences sexuelles contre les mineurs s’est accru.
« Si les condamnations pour viol ont augmenté de 82 %, les circonstances qui caractérisent le crime sont ici déterminantes. C’est l’augmentation de ces condamnations pour viol sur mineur de moins de quinze ans ou pour viol par un ascendant de la victime qui explique, à elle seule, la progression constatée. Avec 578 cas, ces condamnations sont presque six fois plus nombreuses en 1993 qu’en 1984. Elles constituent désormais plus de la moitié de l’ensemble des condamnations pour viol. » (Burricand, Monteil, 1996).

La fin de l'omerta ? Pas si sûr...

2013 : Yasmine, 12 ans, et sa professeure, 30 ans : récit d'une passion interdite, publié dans Le nouvel Obs, le traitement sémantique marque la séparation entre la pédophilie masculine décriée et féminine expliquée. C'est le même verbatim que Gabriel Matzneff pour minimiser les faits.

2017 : La France découvre le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron en même temps que son histoire personnelle avec  sa rencontre avec sa professeure de français âgée de 39 ans Brigitte Trogneux quand il avait 14 ans.

2018 : TED : La pédophilie, une orientation sexuelle ? 
Mirjam Heine est allemande, étudiante en médecine, et elle voudrait changer le regard sur les pédophiles. C’est au cours d’une conférence TED donnée à l’université de Würtzberg en Allemagne qu’elle a affirmé, devant un auditoire, que « La pédophilile est une orientation sexuelle inchangeable, au même titre que… l’hétérosexualité ».

2019 : L'étude scientifique de la pédophilie et de la pédocriminalité demeure un des parents pauvres de la recherche psychiatrique. «Il y a peu de recherches sur les causes de la pédophilie en comparaison, par exemple, avec les travaux menés sur l'étiologie de la schizophrénie», confirme Ray Blanchard, qui a supervisé la section du DSM-5 traitant des paraphilies

En France, une étude est lancée mais uniquement sur l'inceste. 
Pourtant publiquement réprouvées, les violences incestueuses perdurent : 5 à 6 % des enfants sont victimes d’agressions sexuelles d’un proche. A la croisée des études socio-historiques, juridiques, anthropologiques, le projet de recherche pluridisciplinaire DERVI renouvellera la connaissance de l’inceste en se focalisant de manière novatrice sur sa divulgation, sur sa pratique et sur ses liens avec le groupe social. 

DERVI étudiera ce moment primordial du dévoilement de l’inceste à des échelles (familles, réseaux institutionnels, médias), en des contextes (familial, judiciaire, administratif, médiatique, littéraire), suivant des modalités (révélation, dénonciation, témoignage, signalement, détection, récits, « affaires ») et avec des répercussions (indignation, indifférence, déni, scandale) variables.
Qui dit ou montre quoi ? A partir de quand ? Qui entend quoi ? Qui en rend compte ? Quelles sont les modalités du dévoilement de l’inceste ? Comment est-il accueilli ?
Les réponses à ces questions aideront à comprendre ce qui permet ou empêche de dire, entendre et restituer l’inceste aujourd’hui.

Dans ce but, DERVI propose de désenclaver l’inceste. Il s’agira :
1. De placer l’inceste sous un éclairage interdisciplinaire
2. de permettre aux anthropologues de replacer les violences incestueuses actuelles dans la diachronie
3. de se défaire de la représentation courante de l’inceste comme acte extraordinaire pour mettre au jour son caractère ordinaire
4. de ne pas isoler l’inceste, mais le situer dans le cadre des autres violences à l’égard des enfants 
5. de penser l’inceste au sein d’une configuration plus large en dépassant le couple attendu fille victime/père agresseur, et de prendre en compte la diversité des agresseurs ainsi que le voisinage.

DERVI associera les terrains ethnographiques longs et les approches historiques, fondées sur l’analyse qualitative et quantitative. Il réalisera ses objectifs au travers de 4 tâches :
1. comprendre la révélation de l’inceste et sa prise en charge dans le contexte contemporain de la protection de l’enfance dans une cellule de recueil des signalements, à l’Aide sociale à l’enfance et au tribunal pour enfants (terrains ethnographiques contemporains)
2. comprendre les violences incestueuses en contexte judiciaire en interrogeant les spécificités juridique, pénale et socio-culturelle dans une perspective comparatiste et dans la longue durée (doctrine pénale, législation et archives judiciaires, 18e-21e siècles)
3. comprendre les interprétations médicales de l’inceste et leur diffusion dans l’espace public à travers l’étude du discours médical produit sur les violences incestueuses depuis l’émergence de la médecine aliéniste jusqu’à nos jours (rapports d’expertise et théorie médicale, discours médical dans les médias et la littérature de témoignage, 18e-21e siècles) 
4. comprendre les violences incestueuses dans leur dimension sociale et culturelle à partir de l’analyse de leur réception dans l’espace public (témoignages et discours médiatiques sur l’inceste ; 19e-21e siècles).

DERVI garantira la valorisation et la dissémination des résultats tant auprès de la communauté académique et scientifique, qu’institutionnelle, civile (Education Nationale, brigades des mineurs, protection de l’enfance, associations de victimes, etc.), médiatique et politique. Il permettra de réinsérer l’objet inceste dans le domaine des sciences sociales et apportera de nouvelles manières de l’investir. Ses résultats aideront les acteurs de la prévention à renouveler leurs pratiques et messages d’informations, et à penser de nouveaux moyens de détection et de prévention. Ils éclaireront l’action publique, ainsi que les élus et représentants politiques amenés à prendre des décisions et à refondre les lois pour endiguer les violences incestueuses. 

Le projet DERVI contribuera par ce biais à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, objet de mobilisation à l’échelle mondiale.

 Cohn-Bendit se dédouanant à la façon d'un Matzneff
@annesobru : art, culture, Japon, photo, ciné . histoire de l’art paris I. Com/presse .

 


Blanche Gardin aux Molières 2017


Desmond, 11 ans, égérie Queer

 Lyès Louffok sur l'enfer des foyers 
où sont placés plus de 300 000 enfants


« Jamais je ne pus m’empêcher de répondre présent aux brusques appels de solitude et de silence où me plongeait la présence de l’humanité criante, hurlante, jacassante, piétinante, avançant en nations pour tuer ou s’amassant en foule désordonnée pour voir tuer. 
Rares les fois où je n’ai pas précipité mon départ avec imprudence. 
Ceux qui me voient m’éclipser en un instant supposent à tort que l’angoisse commande cette fuite soudaine. 
C’est pire que l’angoisse : c’est le sentiment de l’humanité. »
Pascal Quignard, La Barque silencieuse

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