Le site Racine Rouge tenu par Cécilia Lépine propose une analyse sur la PMA que nous vous invitons à découvrir.
Lors de la lecture de son texte, nous vous invitons à avoir en mémoire
la fabrique du consentement d'Edward Bernays qui s'est servi des mouvements féministes, les suffragettes, pour vendre davantage de cigarettes.
Par ailleurs, nous mettons ici notre commentaire en ligne puisque Cecilia Lépine ne l'accepte pas, elle l'a supprimé. Les féministes n'aiment pas la contradiction, elles préfèrent la pensée en entre-soi comme tous les mouvements sectaires.
Mise à jour 21h33 : Notre commentaire est à nouveau en ligne sur le site de Racine Rouge..
Mise à jour 27/11/2019 16h 22 : Cette tendance que nous observons chez les féministes ne s'applique pas dans le cas spécifique à Cécilia Lépine. Notre premier commentaire fait suite à un quiproquo dû à une question technique de publication des commentaires.
La question de la PMA / GPA, est souvent
posée dans le débat public et dans le débat des militants féministes et
LGBT comme un débat entre conservateurs et progressistes. Cette manière
de poser les cardinaux de ce débat la limite plus qu'autre chose à mon
sens car il fait l'impasse sur l'Intérêt Supérieur de l'Enfant, il fait
l'impasse sur l'avenir d'un humain, ce dernier, l'enfant étant réifié
aussi bien comme réponse à un désir ou expression d'un besoin.
Le
progrès tel qu'il est mis en débat met en exergue des technophiles et
technophobes, simplement, là encore, ce binarisme, en fait oublier les
subtilités. Cela revient à réfléchir par réductionnisme, l'humain ne se
distingue plus alors de la machine qui ne pense qu'en 0 ou 1, en vrai et
faux, en bien ou mal, etc...
A titre d'exemple, l'Art
Pariétal et l'Art Numérique ne s'opposent pas, l'un n'est pas un progrès
sur l'autre, chacun véhicule une idée de progrès. Mais chacun aussi
amène à se poser la question : Prédire qu'est-ce que le progrès commence
par définir le but de l'Histoire avec un H majuscule.
Le
progrès notamment technique nous a permis d'améliorer la productivité,
notamment au travail, et nous pouvons tous observer à quel point les
progrès scientifiques et techniques se sont répandus dans toute la
société au point que nous pouvons fabriquer du vivant.
La
procréation médicale assistée a permis à des couples à la fertilité
incertaine d'avoir des enfants, cette procréation agissait tel un
médicament face à un problème de procréation. La technique s'est
développée et d'une fécondation dite in vivo, nous sommes passés à une
procréation Ex Utero ce qui a donné lieu à l'introduction d'un tiers
(spermatozoïde, ovocyte ou embryon) avec une gestation aussi bien chez
la génitrice biologique qu'une génitrice extérieure (le cas de la GPA).
La
technique permet cela aujourd'hui et les méthodes de
techno-reproduction se sont transformées en Assistance médicale
Procréative. Cela a induit à un changement de paradigme avec l'émergence
d'une fonction injonctive et performative. L'enfant a naître devait
être un "bon enfant".
C'est-à-dire que les examens médicaux
doivent (déontique) assurer aux futurs "parents" que l'enfant est sans
handicap majeur (le cas de la trisomie 21 détectable avant
l'implantation dans l'utérus et d'autres maladies identifiables par le
dépistage pré-natale non invasif) mais également avec certaines
caractéristiques (même phénotype, telle couleur de cheveux ou des yeux,
tel groupe sanguin, tel sexe et maintenant tel niveau de QI). Nous
sommes donc arrivés au seuil du transhumanisme et de la fabrication
d'enfants dits parfaits grâce à la techno-reproduction.
Simplement,
ce progrès technique et scientifique fait également l'impasse sur le
progrès humain et des conditions de vie qui eux aussi composent ce
concept de progrès.
Les études (Aux USA, en Suède et au
Royaume-Uni) à ce jour permettent de savoir, par exemple, que les
enfants de familles mono-parentales ont une moindre réussite scolaire,
ont une probabilité de basculer dans la délinquance et la toxicomanie
plus importante.
Par mono-parentale s'entend une famille où l'enfant est
orphelin suite à un accident de la vie et maintenant suite à un choix
délibéré et volontaire d'une femme, c'est le cas de la PMA femme
célibataire. N'est pas considéré comme mono-parentales, des enfants qui
seraient sous le régime de la garde alternée, ceux là, ont les mêmes
chances de réussite que les enfants de familles non divorcées.
D'autres
études, notamment celle de Daly et Wilson, éclairent sur l'Effet
Cendrillon, à savoir que des parents non biologiques sont 12 fois plus
violents que des parents biologiques. Ainsi dans une famille dite
recomposée ou dans le cas d'une PMA de couples, on observe plus de
violences de la part des parents sur leurs enfants non biologiques y
compris quand le foyer est composé d'enfants biologiques et non
biologiques.
L'étude Bowen faite sur 252 enfants
montrent que les enfants fabriqués par la méthode FIV ISCI, privilégiée
par l'Inserm, augmente le risque de retard dans le développement de
l'enfant.
Une étude israélienne montre que les enfants
issus de PMA / GPA ont des difficultés d’adaptation scolaire et les
enfants eux-mêmes montrent plus d’agressivité et de sentiments anxieux
et/ou dépressifs. Les plus problématiques sont des garçons et des
enfants ayant des parents d’âge avancé.
Au travers de
ces quelques études et il en existe encore d'autres, nous pouvons saisir
les difficultés à venir sur les questions de progrès humains et de
conditions de vie d'êtres en devenir.
A noter également, une différence entre Parents d'adoption, Tuteurs légaux et Parents d'intention.
Pour les enfants, il existe une différence bien que légalement rien ne distingue ces 3 dénominations.
Les pupilles de la Nation ont des tuteurs légaux, ils ne les reconnaissent pas comme parents.
Les
orphelins adoptés distinguent les parents d'adoption des parents
biologiques et nous pouvons observer que les parents d'adoption sont
souvent accompagnateurs de leurs enfants quand ceux ci sont en recherche
de leurs parents biologiques.
Les parents d'intention PMA GPA ont
eux davantage tendance à expliquer qu'ils sont les seuls réels parents
ce qui à l'adolescence peut créer différents conflits jusqu'à des procès
de déchéance de parentalité à la demande des enfants.
Si
j'ai tenu à rédiger tout cela et que j'étais heureux de lire votre
analyse non pas de féministe mais d'humaine sur cette question et que je
tenais, en ma qualité de personne sans filiation biologique à qui l'on a
imposé une filiation d'intention que je refuse, mon point de vue et
comment j'analysais cette question avec les mises en exergue effectuées.
Je ne prétends pas détenir la vérité mais simplement à
exprimer comment un individu à qui on a volé son identité biologique
délibérément malgré, je n'en doute pas de bonnes intentions initiales,
comment une personne directement concerné par ce sujet peut à la fois
être en accord avec l'asservissement techno-reproductif que vous avez
explicité et en même temps avoir un avis quelque peu décalé sur le sujet
puisque nous ne partageons pas les mêmes cardinaux dans l'analyse.
Cordialement.
C’est
sans grande surprise que l’Assemblée nationale a voté l’ouverture de la
PMA aux femmes célibataires et aux couples lesbiens ce vendredi 27
septembre. Ce vote, célébré par moult effusions de joie, est décrit
comme une « grande avancée » pour les femmes. Les associations
féministes et LGBT, qui ont grandement porté ce projet de loi,
s’accordent sur le sujet : la PMA est une question d’égalité sociale,
une mesure féministe qui permet aux femmes de contrôler leur fertilité
comme elles l’entendent. Elle serait un moyen de sortir du « modèle
hétéro-patriarcal » qui veut qu’il faille un homme pour élever un enfant
et former une famille.
Pour l’opinion progressiste, ceux qui s’y
opposent sont soit des fidèles éparpillés de feu la Manif pour Tous,
soit des droitistes rétrogrades et homophobes. Dans tous les cas,
s’opposer à la PMA, c’est prendre le risque d’être remis à sa place par
les partisans du progrès, qui semblent malheureusement croire que tout
ce qui est innovant et fondamentalement opposé aux modèles et aux
principes du passé constitue un progrès moral. À ce progrès s’oppose la
droite conservatrice et traditionnelle, qui ne serait qu’un frein aux
avancées de l’humanité puisqu’elle cherche à nous maintenir dans
l’obscurité des cavernes de l’âge primitif. Dans Marianne, Jacques
Julliard écrit :