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6 févr. 2020

La lapidation du dernier français : Tomber de simplicité en complexité et la victoire du maître des Assassins.


Dans la mythologie grecque, tomber de Charydbe en Scylla signifiait aller de mal en pis, aller d'un monstre à l'autre, d'un malheur à l'autre. Cette évocation du monde de l'imaginaire bien que distincte de la réalité était présente dans le réel des français friands de métaphores.
Elle pouvait s'ancrer dans leur perception du réel et commander leurs actions. La simplicité d'une explication, bien que recommandée par Guillaume Ockham, nécessitait l'étude rigoureuse d'une situation, de pouvoir disposer de données affirmant sa véracité et d'une logique sans défaut mais de quelle logique parlait-on ?

Il était souvent opposé aux adeptes de la simplicité la complexité du réel et de ses systèmes. Et ainsi, il se détachait un corps ignorant et un éclairé qui lui se déclarait maître de la complexité. L'émergence de ces deux corps avait participé à la construction de la démocratie française avec ses institutions et systèmes de régulation où les ignorants votaient pour des élites choisies afin de permettre leur émancipation et leur entrée dans l'heureux monde des Lumières.

Des penseurs de l'Antiquité auxquels les élites françaises se referaient souvent comme origines de leur organisation sans pour autant s'interroger si l'origine qui était le commencement devait également être l'éternel commandement. D'autres français issus de cultures différentes avaient une perception différente, proposaient d'autres significations pour certains mots dont celui de l'universalisme où les élites s'en réclamaient les fondateurs et les dépositaires. Cette diversité des sens était indépendante de leur cause finale qui elle exigeait un langage commun et partagé puisqu'elle signait leur appartenance à la France et à cette même humanité.

Les institutions académiques étaient le lieu de nombreux débats comme toute organisation qui se veut savante, fallait-il  encore que les débats puissent avoir lieu pour se démarquer d'une société sachante où pouvait régner la censure. Les progrès de la société française étaient reconnus de toute l'humanité. Avec au mieux 67 millions d'habitants pour 7 milliards d'humains, les français représentaient moins de 1 % des habitants de la planète mais comptabilisaient 7 % des prix Nobel.
De la déclaration des droits de l'Homme, aux Nobel de la Paix, de la Physique, de la Chimie, de la Physiologie et Médecine, de Littérature et d'Économie, le savoir issu des français, bien que non marchandisable, même si l'on pouvait, à posteriori, mesurer les économies ou les profits réalisés par la création de tel vaccin ou l'impact financier pour chaque habitant d'une société plus démocratique, contribuait au progrès humain de toutes les sociétés, à leur progrès scientifique, technique et de leurs conditions de vie.

Les progrès en Physique avait permis de comprendre que la simplicité ne pouvait être la bonne approche pour appréhender le réel. D'Aristote à Galilée puis Newton, l'expérience de la chute de la pomme avait amené à deux interprétations du monde. Pour Aristote, si la pomme tombait à la verticale, c'était bien la preuve que la Terre était immobile sinon la pomme tomberait ailleurs en raison du déplacement de la Terre. Or, pour Newton, c'était la preuve que la Terre était mobile. Giordano Bruno en refaisant cette expérience de la chute de la pomme sur un bateau mobile, montra que la pomme tombait toujours à la verticale bien qu'étant sur un référentiel mobile. Ainsi d'une même observation d'une expérience avec le même résultat, Aristote expliquait que la Terre était immobile, Bruno, Galilée puis Newton que la Terre était mobile. Galilée puis Newton expliquaient alors à l'aide d'équations considérées à l'époque comme complexes pour la majorité des habitants illettrés, le concept de référentiel inertiel et de la gravité ce qui créa un nouveau cadre de pensée et une nouvelle manière de penser le monde et ses interactions.
La Physique newtonienne était née avec la révolution qu'elle provoqua. Des années plus tard, cette même physique ne fut pas remise en question mais complétée par Einstein quand il réussit à montrer les impensés de Newton et d'une Physique générale, le monde se dotait de la Physique restreinte et relative avec ses nouvelles lois et explications du monde.
Le monde considérait alors que les systèmes complexes, savoir penser en complexité était la meilleure solution, le meilleur cadre, ce qui amenait toujours à la distinction entre la simplicité des ignorants et la complexité des savants et de leur statut d'expert.
Les travaux en Physique étaient aussi connus pour d'autres créations de cadres de pensées avec la Physique des particules et la Thermodynamique. C'est-à-dire avec un nouveau cadre qui unifierait différentes théories en une théorie unique. La recherche du simple amenant toujours à un réductionnisme d'interprétations et de compréhension. La Physique n'avait pas de théorie unifiante à ce jour, la théorie des cordes n'était pas démontrée même si les recherches étaient brillantes dans ce domaine.


En biologie, de la théorie de l'évolution proposée par Darwin au principe d'Hamilton et bien que le consensus universitaire était que l'évolution humaine était l'articulation de la génétique, de l'épigénétique, de l'environnement et de la culture,  l'importance et l'influence de ces 4 piliers n'étaient pas connues avec exactitude. Les sciences continuaient leurs recherches et explications du monde de l'Homme.
Le séquençage de l'ADN d'un chat n'expliquait pas pourquoi le chat miaulait, le séquençage de l'ADN de l'Homme ne permettait pas de déterminer son avenir. La sociologie pouvait expliquer le phénomène de reproduction sociale sans savoir qui pouvait devenir ce qu'elle nommait les personnes transclasses, soit des individus capables de ne pas être dans ce schéma directeur, de ne pas être déterminées par les lois sociologiques et ces habitus illusoires.
Les variations culturelles montraient que bien que les cultures étaient extrêmement différentes, et pourtant elles restaient superficielles dans les agissements et la théorie de l'esprit des humains en général, les systèmes éducatifs égalitaires n'avaient pas d'impact sur l'égalité dans les sociétés, bien au contraire.


Ainsi, l'étude d'un système complexe ne permettait pas de comprendre le monde qui avait toujours été ce qu'il était et posait toujours la question de l'interprétation d'une situation, des déterminismes et du libre arbitre, de ce débat entre immanence et transcendance. Savoir d'où l'on vient permettait-il de déterminer où l'on irait ? 
Les orphelins, les enfants PMA / GPÄ n'avaient pas connaissance de leur origine, de l'histoire de leur généalogie avec ses traumatismes multiples mais ils avaient un avenir pouvant être heureux à certaines conditions. Si les neurosciences permettaient de confirmer, à ce jour, l'hypothèse d'une psychologie générationnelle sans pour autant la valider, savoir qu'un traumatisme avait existé dans une famille et était visible dans les suivantes, cela ne permettait pas de savoir s'il s'exprimerait, tout comme savoir que l'on était porteur sain d'une hérédité cancéreuse ne permettait pas d'affirmer que ce cancer se développerait.

De la simplicité à la complexité, le piège était, certes, différent mais ne permettait pas une explication viable de la réalité du monde pour chacun. Les études en neurosciences permettaient de savoir pourquoi un néophyte avait de meilleures solutions que les experts en situation risquée, complexe et d'urgence par le fait qu'il étudiait la situation au lieu de chercher les options à inventer à des solutions déjà établies et indépendantes de la situation, d'une interprétation d'un réel passé et non présent et à advenir.

Les français avaient des ordinateurs, la crise de 2008 avait participé à ce que faute d'argent, les français lisaient de plus en plus,  s'informaient de plus en plus, apprenaient de plus en plus, soit s'éclairaient de plus en plus. Les jeux de groupe en réseaux et les fact-checking divers et variés confrontaient chacun à ses croyances. Certains s'en radicalisaient, d'autres apprenaient la mesure, le doute et à supporter de mieux en mieux les conflits socio-cognitifs, à vivre sur cette pointe d'équilibre entre vérité et harmonie. La société du 21e siècle n'était plus composée d'ignorants et de sachants, elle avait besoin de savants et de débats pour des citoyens en phase d'apprentissage, en cours d'émancipation.
Les élites n'avaient pas perçu ce changement. La Présidence Macron n'avait côtoyé que les salons feutrés des écoles, des ministères et des banques, il se pensait et se vivait comme un sachant et continuait à se penser savant quand il commettait erreur sur erreur pour la cohésion sociale, pour l'harmonie indispensable à la recherche de la vérité.
Le dernier vote à l'Assemblée Nationale sur les congés à octroyer à un salarié en cas de décès de son enfant avait montré l'inhumanité de la gouvernance que présidait Emmanuel Macron. De plus avec la parentalité d'intention, qui devait être concerné par des congés deuil ? Les parents biologiques, les parents d'adoption, les parents d'intention, les tuteurs légaux, les beaux-parents ? L'état civil en France n'avait plus aucun lien avec la réalité des enfants, avec leur biologie de l'attachement. N'importe qui pouvait se réclamer homme ou femme, parents sans le moindre lien avec le réel et la réalité des choses.

Quelle démocratie pouvait s'affirmer démocrate quand son inhumanité et ses croyances étaient si criantes ? Les parlementaires et leur chef n'en saisissaient ni la symbolique ni la puissance de cette déflagration. L'autorité ne pouvait plus être légitime, l'autoritarisme ne sauverait rien mais fallait-il pour le comprendre sortir de la simplicité et de la complexité, arrêter de tomber de Charybde en Scylla.

Que nous avait appris le fonctionnement du cerveau ? Qu'est-ce que les français savaient de l'approche bayésienne, du principe d'Umwelt, des derniers apports de l'économie comportementale ou des travaux du dernier Prix Nobel français d'Esther Duflo ? Connaissaient-ils les failles de l'intersectionnalité, les zones aveugles des travaux décoloniaux, la montée de l'athéisme y compris dans les théocraties musulmanes où les gens risquaient la mort comme Galilée en son temps à s'émanciper d'un dogme religieux ou de postulats de philosophes antiques ?

Bien que la France avait connu d'illustres savants, d'illustres intellectuels, et même d'illustres Président de la République, l'équation  2 + 2 = 5 était considérée comme vraie vu les croyances des féministes, des chefs de partis politiques, de la volonté de reformer la retraite pour y être à l'âge où l'on cesse d'être en bonne santé.
Où les élites du 1% pensaient qu'un pays où les infrastructures de transport, d'éducation, de santé pouvaient être abandonnées car ils disposaient des leurs, que les Ehpad, ces mouroirs dignes des cages de la SPA étaient des lieux de fin de vie acceptables, que les enfants placés sous la responsabilité de l’État et des départements pouvaient continuer sans révolution ou selon la bonne volonté d'un secrétaire d’État partial à laisser 60% des 300 000 enfants,  soit 180  000 d'entre eux  être l'objet de violences psychologiques, physiques et sexuelles ? Quelle démocratie était-ce puisque la présidence Macron se félicitait de ne pas être en dictature ? Quelle dictature laissait autant d'enfants être exposés à toutes ces violences tout en remboursant les familles les plus riches par des chèques de centaines de milliers d'euros avec la suppression de l'ISF ?
C'était quel type de savoir de procéder ainsi et dans cet ordre ? C'était quelle sorte de Présidence pour penser et agir ainsi ? La dernière enquête de l'OFCE montrait l'appauvrissement des plus pauvres, la presse française se félicitait de l'enrichissement de leurs propriétaires milliardaires.

La victoire du Maître des Assassins

Notre homme ordinaire qui n'était gouverné ni par une idéologie ni par une pensée simple ou complexe, savait que la mathématique était une partie de la réponse car elle montrait les failles de devoir comptabiliser toutes les interactions. Tout était une question de regard, l'histoire de la pomme l'avait déjà démontrée. La démocratie avait changé de niveau, ce qui conduirait à une renormalisation des élites, le peuple avait déjà évolué contrairement aux gens de pouvoir. De la complexité avec la somme des parties à la renormalisation qui amenait à penser avec les sommes des parties et leur anticipation probabiliste.
Le cerveau humain, ce génie singulier intégré dans chaque individu faisait que malgré la complexité des processus naturels, il préparait l'acte en pensant aux conséquences futures sans avoir recours aux causes. Sans caricature, sans résumé ni raccourci, il sélectionnait les aspects importants, les événements critiques et imposait ses règles d'interprétation libérées des croyances passées. L'intégration  des probabilités en fonction du passé et des connaissances acquises, les simulations d'action pour anticiper les meilleures décisions, tout cela faisait le lien entre perception et actions. Le cerveau ne se contentait pas de mélanger les informations de ses différents capteurs, il comparait en permanence l'état de ses capteurs avec les prédictions de ses modèles internes, il savait anticiper les prédictions des informations qui devaient arriver.
La renormalisation de ces savoirs avait déjà permis la création du système prédictif  #Odin qui avait fait ses preuves. Quand l'équation 2 + 2 = 4 est considérée comme vraie alors le reste suit mais fallait-il encore admettre le réel.
Les humains dont les français habitaient le même espace et pourtant ils développaient des horizons d'expériences divers avec des spatialisations de ritualité encore différentes. Ils pensaient que l'horizon domestique, urbain ou architectural conditionnaient leurs actes économiques ou de communication, leur vie affective et leur manière de vivre le sacré et le liturgique ou leurs activités ludiques oubliant que l'Homme décide en fonction de sa conscience situationnelle et de la cartographie du réel afin de ne plus être esclave de sa réalité vécue, d'interroger la réalité de sa pensée avec le monde. Le peuple en prenait conscience, les élites étaient dans cette ignorance, leurs empires s'effondraient.


Les épisodes précédents :
https://code7h99.blogspot.com/2020/01/la-lapidation-du-dernier-francais.html

https://code7h99.blogspot.com/2020/01/la-lapidation-du-dernier-francais_12.html

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