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8 mai 2020

#LLDDF : Grâce au Covid-19, les pauvres réalisaient le niveau de haine des ultra-riches à leur égard.



S'il fallait saluer les travaux des sociologues Pinçon-Charlot pour avoir aussi bien détaillé le fonctionnement du gotha des gothas, des ultra-riches, d'avoir mis en évidence comment les compétences relationnelles et sociales pouvaient devenir des outils d'asservissement, de domination et d'exclusion de l'altérité, cela n'empêchait pas leur faillite à ne pas avoir su voir que ce mode de fonctionnement clanique était universel et propre à toute communauté d'intérêts et de corps. Seul Georges Orwell avait su sans s'en rendre compte comprendre qu'indépendamment de sa volonté, il ne serait jamais un pauvre et accepté comme tel par les pauvres. Au mieux, il serait considéré comme un déclassé. Il avait eu beau voyager, dénoncer le racisme et les conséquences de la pauvreté, chaque séjour parmi les plus pauvres n'avait jamais été des moments de fraternité, les pauvres lui faisaient toujours comprendre qu'il ne serait pas des leurs, qu'il serait toujours différent, un autre. Son intelligence, sa capacité de compréhension et volonté d'intégration ne pouvaient lui permettre d'être intégré comme un des leurs, il en serait toujours exclu de par sa naissance. Ainsi, si les pauvres reprochaient aux riches de les exclure, les pauvres excluaient identiquement tous les autres. Pour autant la haine des uns n'était pas la haine des autres et les conséquences étaient de la responsabilité des riches.
 
La pandémie Covid-19 mettait sous une lumière des plus crues, la haine dont faisaient objet les pauvres dans le monde et particulièrement en France, le pays des étiquettes. Outre les débats entre le Premier Ministre Édouard Philippe et la Présidence Macron qui démontraient l'absence de considération pour le peuple, infantilisé comme jamais, avec le confinement, les inégalités n'étaient plus simplement plus criantes mais encore plus mortelles. L'humanité laissait mourir les pauvres occidentaux dans des proportions qui plairaient aux économistes chargés des caisses de retraites et d'allocations chômage. S'il était connu que le chômage augmentait de 30% le risque de suicide, que la pauvreté augmentait la surmortalité d'une catégorie de la population dans les mêmes proportions, le Covid-19 avec sa gestion calamiteuse par les élites mondialisées apportait son lot de nouveaux indicateurs et d'éclairage. Le libre arbitre du pauvre était interrogé.

Les blagues sur la cocaïnomanie de la Présidence Macron faisaient florès après chacune de ses interventions télévisuelles, son point Radio Élysée. L'illuminé parle aux Français avec des références fascistes des plus évidentes comme "enfourcher le tigre", "essayez la dictature" avec "les gens qui ne sont rien" et capables d'aucune pensée.
En rendant des plus difficiles l'économie souterraine, le confinement faisait apparaître des crises de la Faim et le public était sensible à la question de la faim et malnutrition chez les jeunes enfants. Les campagnes humanitaires déployées depuis de nombreuses années sur la faim dans le monde notamment des pays pauvres avaient toujours su mobiliser les occidentaux tout en installant le fait que si l'Occident comptait aussi des pauvres, ces derniers ne pouvaient pas mourir de faim. Or, avec le confinement, les écoliers les plus pauvres n'avaient plus accès aux cantines scolaires, le pizzagate en Espagne l'avait mis en évidence. Quand le gouvernement d'un pays européen en est à proposer une pizza par jour aux enfants pauvres, la fin n'est plus une évidence mais une conclusion déjà actée même si sa conscientisation est toujours en cours.

De la Start-Up Nation où la responsabilité de la pauvreté et des échecs incombait toujours à l'individu à l'irruption du réel, dénudé des habits langagiers de la responsabilité, les solutions proposées par la Macronie et son gouvernement faisaient que les pauvres n'avaient aucune chance, excepté de compter sur leur réseau solidaire quand ils en avaient mais elles les plaçaient alors dans des logiques tribales.


Contrairement aux socio-constructivistes qui étaient des déterministes, c'est-à-dire que l'individu ne pouvait être ni félicité ou ni blâmé puisqu'il n'était pas libre. Il était déterminé par un système, les causes de ses réussites comme de ses échecs ne lui appartenaient plus, elles étaient celles du système. Ainsi, les féministes évoquaient la domination patriarcale pour se dédouaner de leur propre violence et actes, les pauvres de la domination capitaliste avec la reproduction des héritiers élitistes pour expliquer leur condition, les noirs et les maghrébins de la domination coloniale blanche pour se dédouaner de leur racisme auto-entrenu, le sujet devenait un objet d'un système sans libre arbitre, sans volonté propre, sans possibilité d'émancipation, sans responsabilité.
Le sujet était un fétiche, un jouet aux mains d'autres, ce qui comme conception ne pouvait qu'alimenter les thèses complotistes et conspirationnistes dont les communautés identitaires s'emparaient pour se dédouaner de leurs exactions et revendications pensant duper les autres comme Rudy la Conspi de Conspiracy Watch, comme Tariq la trique de l'islamopshère, et comme Macron face à son GiletsJaunesLand coronalandé comme Schiappa, De Haas ou la Fondation des Femmes exonérant les femmes de toutes formes de violence et de maltraitance.
La physique avait déjà abordé et répondu à ces questions de déterminisme. Les équations de la Physique classique et quantique étaient déterministes mais quand une mesure était faite, le hasard, l'aléa intervenait rendant l'ensemble imprévisible. La physique distinguait le déterminisme du prédictible. Un système pouvait être régit par des équations déterministes sans être prédictible comme le démontrait la théorie du Chaos ou les systèmes à trois corps dont les positions sur un temps long ne pouvaient être prédites bien que déterminées initialement.

Si la rétribution et la punition étaient des systèmes sociaux permettant la régulation des comportements d'une société pouvant prétendre au titre de civilisation, elles étaient aussi les tenants de la décision humaine avec le circuit de la récompense du cerveau déclenchant les hormones de la confiance, du plaisir ou de l'anxiété.
Simplement pour être légitimes, rétribution et punition devaient être libres de droits, avoir leur responsabilité, leur liberté d'être par elles-mêmes. Cette responsabilité morale ainsi mise en place et partagée permettait de contrarier ou de favoriser certaines actions tout en laissant un réel choix à l'individu, ce que l'on nommait devenir une personne de bonne volonté.
Indépendamment de trancher sur la question du libre arbitre des pauvres, les actions et comportements individuels déclenchaient des affects allant de la haine, au ressentiment à la gratitude et l'admiration ce qui attribuait une valeur morale à ces mêmes actions et comportements. La Chine l'avait érigé grâce à la technologie en contrôle social automatisé avec le crédit à points de ses sujets, citoyen y étant exclu au même titre que la diversité d'opinions.

La question devenait dans un système qui se voulait de bonne réciprocité où la société comme l'individu attendait de l'autre, de bonnes actions, quels comportements développer face à un enfant ignorant les règles, un fou incapable de les apprendre, un schizophrène ou un sociopathe décidant de jouer avec ?

D'attitudes habituellement réactives, "il a été bon, je serais bon" à une attitude se pensant basée de manière objective. C'est un enfant, il est entrain d'apprendre, c'est un fou, il n'est pas capable, il faut le mettre sous tutelle dans le bon endroit, c'est un schizophrène ou un sociopathe, il faut le soigner ou le juger et le mettre hors d'état de nuire à l'aide d'une camisole chimique, effective comme la prison ou un lieu dédié en complément d'une thérapie adaptée s'il était estimé récupérable.
Simplement cette première analyse souffrait d'un premier défaut. En effet, si l'individu avait eu une enfance dite malheureuse, la réaction de la population, de l'avocat, du jury n'était plus la même, la réaction semblait modifiée par des critères objectifs comme des circonstances de développement singulières qui déterminaient, expliquaient la mauvaise action, le mauvais comportement. D'une attitude hostile exigeant punition, la société et les individus passaient à une attitude compréhensive réclamant empathie et deuxième chance. Seuls les cas d'aliénation avérée étaient exemptés de punition. Toutefois, considérer que tout était déterminé n'était-il pas la manifestation d'une aliénation totale ?
Un passé sordide faisait en sorte que la responsabilité de l'individu était transférée aux conditions de son développement. Soit aussi que l'individu n'était pas capable de s'en émanciper mais aussi que certains n'arriveraient pas à s'en émanciper, cela interrogeait la chaîne des responsabilités afin d’être  un individu libre d'agir en pleine conscience.

Si le parcours d'un individu pouvait susciter des attitudes empathiques en raison d'une enfance dite malheureuse, faisant le criminel devenir victime, cela conduisait aussi à une baisse des attitudes réactives comme la punition ou la gratification, soit que le jugement sur l'autre était d'avantage affectif qu'objectif et dédouanait la responsabilité de l'individu, amoindrissait le postulat et l'existence d'une société visant à émanciper les individus de leurs conditions initiales sans pour autant prendre fait et cause pour une unique détermination en raison des conditions de départ.
Pour juger d'une circonstance aggravante de manière objective fallait-il refuser l'idée du déterminisme et admettre la pleine responsabilité d'un acte indépendamment de la situation. Frapper une personne vulnérable n'était pas acceptable peu importe ses actes, comment en avoir conscience dans le feu de l'action ?

Si les cadres étaient heureux du télétravail et envisageaient une nouvelle vie dès le déconfinement effectif, quel avenir était proposé aux pauvres Français ? Quelques primes ? D'abord 1 000 euros au prorata du travail hebdomadaire, un tee-shirt avec la mention héros, un nouveau scandale avec les primes pour les aides-soignants des Ehpad, ces mouroirs indignes qui tranchaient avec la fortune de leurs propriétaires ?
Le jour d'après serait bien différent, quoique les riches en disent et quoiqu'ils fassent. Ils ne l'avaient juste pas compris, persuadés que leurs croyances dans leur réussite ne tenaient qu'à leur seul mérite même si certains en avaient.

#Odin : Chaque tombe nécessite un corps

Les épisodes précédents :
Épisode 1
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Épisode 2
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Épisode 3
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Épisode 4
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Épisode 5
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Épisode 6
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Épisode 7
Épisode 8

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Épisode 11
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Épisode 12
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Épisode 13
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Épisode 14
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Épisode 16

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Épisode 17
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